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Claircombe  :: Titre :: Les alentours de Claircombe :: [Le Lac] Ma vie pour une plume ! (PV Uraïa et Markus) ::
[Le Lac] Ma vie pour une plume ! (PV Uraïa et Markus)
Jezabelle Linderoth
Jezabelle Linderoth
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Jeu 29 Oct - 2:40
Le Lac... Jezabelle n'avait jamais été aussi loin en dehors de la ville. Elle avait bien sûr déjà voyagé avec la caravane pour se rendre à Port-aux-échoués mais clairement, ce n'était pas la même chose. Ils étaient partis depuis peu mais déjà, elle s'attardait sur toutes les plantes et les insectes qu'elle croisait. Sa curiosité la poussait à tout étudier et n'en râter aucune miette. Et tout ça était parti d'une seule requête...

La jeune femme avait terriblement besoin de nouveaux ornements pour ses coiffes. C'était comme une addiction pour elle. Bien sûr, Théodore avait refusé. Mais elle avait tenu bon. C'était un des habitués de la taverne à qui elle en avait parlé qui lui avait conseillé le groupe de chasse avec qui elle faisait route actuellement. Elle avait ainsi et par son entremise pu esquiver la guilde des aventuriers et leur commission plus qu'abusive au regard de Jezabelle. N'y connaissant absolument rien sur les monstres qui rôdaient aux alentours, elle avait simplement expliqué sa demande aux trappeurs et comptait sur eux pour lui dégoter les meilleures plumes qu'on puisse trouver. La petite bourse qu'elle leur avait brandi sous le nez avait beaucoup aidé à la démarche, il fallait bien l'avouer.

Bien sûr, elle avait dû esquiver de façon subtile Théodore qui refusait catégoriquement qu'elle parte avec eux. Car oui, Jezabelle était curieuse. Et elle avait tenu absolument à faire partie de la petite équipe. Même si pour le coup, on voyait bien qu'elle n'était clairement pas taillé pour le combat. Elle avait fait l'effort de mettre un pantalon de toile noir un peu large et des bottines pour aider à la marche. Et ne se séparait jamais de sa dague. Mais cela s'arrêtait là. Il y avait bien cet arc qu'elle avait trouvé au grenier mais comme elle ne savait même pas par quel bout le tenir, elle avait décidé de ne pas le prendre. Et puis, il était peut-être précieux après tout, il ne valait mieux pas l'abîmer.

La voilà donc sur les routes avec des chasseurs confirmés, hypnotisée par les superbes faucons que détenait l'une des membres. Elle se disait que ces plumes étaient fort jolis d'ailleurs... Mais avait bien trop peur d'en demander une vu le côté peu avenant de la jeune femme. Celui qui paraissait être le chef par contre avait l'air beaucoup plus sympathique.

"Vous êtes sûrs que je ne vais pas vous gêner ?" lui dit-elle alors. "Non parce que votre comparse n'a pas l'air très enjouée en fait" ajouta t-elle plus discrètement pour ne pas être entendue par d'autres qu'eux.
Markus Falsom
Markus Falsom
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Ven 30 Oct - 1:45
Markus qui fermait la marche de leur petit groupe, prêtât une oreille aux paroles de leur cliente tout en continuant d’observer les fourrés, le danger n’était jamais loin en dehors du Delta Boisé.
« On a l’habitude. On chasse souvent à plusieurs et certains sont plus des artisans que des véritables trappeurs. Tant que tu restes entre nous deux, tout devrait bien se passer. »
Un sourire acheva sa phrase en espérant avoir rassuré la brune en quête de plumes tandis que devant eux sa comparse alternait entre le ciel et le sol pour les guider jusqu’à un secteur bien connu des chasseurs d’oiseaux.
Uraïa était la meilleure traqueuse de leur compagnie de chasseur et aussi sa plus vieille compagne de chasse, c’est avec elle qu’il avait accepté le contrat de Jezabelle. Pas besoin de sortir avec tout le monde pour quelques plumes, Orik avait autre chose à faire et Raquelle était en affaire personnelle. Enfin, leur brave exilé était introuvable, sans doute occupé à apprivoiser une bestiole dans les Faubourgs.

En temps normal, les deux chasseurs seraient déjà arrivés mais la présence d’une néophyte les obligeait à plus de prudence tout en s’adaptant à son rythme. Jezabelle n’était clairement pas une habituée de l’extérieur, Markus s’amusait de la curiosité de cette dernière n’hésitant pas à répondre à ses questions ou à donner un nom à la faune et la flore rencontrées.
Il faut dire qu’il avait eu peur de devoir se trimbaler une citadine en robe, lui qui ne jurait que par le cuir tanné et avait grandement apprécié que Jezabelle se présente dans une tenue correcte pour le voyage. Le chasseur avait lui même opté pour une tenue plus légère, ne portant que ses protections de cuirs sur les avant-bras et les genoux, des gants et des botes cerclés de fourrure et une fine capuche de toile en cas de mauvais temps.

Son sourire s’agrandit en écoutant les chuchotements de l’aubergiste qui jetait des regards à l’Utgardienne. Elle n’avait pas tort sur ce point, Uraïa avait en effet passé un certain temps à râler pour ne pas prendre Jezabelle avec eux. Comme toujours, convaincre la traqueuse revenait à essayer de taper dans un mur en espérant qu’il cède avant vos poings. Néanmoins, Markus avait quelques atouts dans sa manche pour faire plier la chasseresse depuis le temps qu’ils se connaissaient. Il répondît à la brune sur le ton de la même confidence.
« Uraïa a un besoin vital de faire sa mauvaise tête. Elle est aussi fière que butée, pour te dire, la première fois que je l’ai rencontrée je lui ai sauvé la vie et bien cela ne l’a pas empêchée d’essayer de me casser le nez juste après. »
Le chef hocha gravement la tête sans dissimuler un air malicieux alors qu’il désignait Uraïa du menton.

Sa lourde lance de chasse en main, Markus s’éloigna quelques instants du groupe après avoir entendu un bruit louche. Après plusieurs minutes, il revint derrière leur cliente bredouille mais rassuré, reprenant leur discussion. Le barbu était en vérité assez curieux d’en savoir plus sur l’aubergiste.
« Pourquoi la tenancière du Phoque Rieur investit dans les plumes colorées ? On prépare un banquet de mariage ou tu veux rafraîchir la coiffe de tes cheveux ? Tant qu’à faire tu n’as pas besoin de peau ou de fourrure ? »
Uraïa
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Ven 30 Oct - 18:00
Ma vie pour une plume !
Jezabelle, Markus & Uraïa
Début d’après-midi | Vallée de la Perdition | Le lac | An 82, 2ème mois d’Automne, Jour 3





Les rapaces volaient haut ce jour là. Le ciel était dégagé mais surtout, ils aimaient s’élever au dessus des cimes pour n’être dérangés par rien dans leur course. Uraïa aurait voulu en dire autant. Elle suivait la piste depuis le matin à vitesse réduite pour convenir à l’allure imposée par Markus et son “invitée” et s’ils continuaient à ce rythme ils ne seraient pas rendus au lac avant la tombée de la nuit.

Or, pour l’oiseau qu’elle cherchait, la nuit était justement le moment où il n’aurait plus à craindre aucun prédateur, contrairement à eux. Le phénix à crête était réputé pour sa discrétion et son besoin de solitude. S’il vivait longtemps, c’est qu’il avait appris à s’éloigner des autres et à subvenir par lui-même à ses besoins. L’archère ne le comprenait que trop bien. Le noble animal - disait-on - avait le pouvoir mystique de renaître de ses restes, le comble de l’indépendance, ce qui en faisait un volatile prisé par tout un tas de traqueurs en quête de gloire et de clients assoiffés d’immortalité ou d’elixirs de jeunesse. Pour Uraïa, le phénix était seulement plus malin pour cacher les lieux où il nichait. Ah si seulement elle pouvait être comme lui !

Mais non, il avait fallu qu’elle accepte ce contrat selon les conditions de leur cliente du moment, et elle s’agaçait de voir converser joyeusement son acolyte de longue date avec cette jouvencelle comme s’ils s’apprêtaient à passer un pique-nique au bord de l’eau. Elle aurait dû insister pour prendre Xan’ti avec eux, au moins le nomade n’avait-il pas la fâcheuse habitude de courir après tout ce qui portait jupons. Pire, elle enrageait contre elle-même de s’être laissée embobiner par Markus, une fois de plus. Spécialiste de la pose des pièges, hein ! Elle n’avait pas cédé au regard de chien battu pour mieux se laisser avoir par sa fierté, qu’il savait si bien titiller quand il le fallait. Si elle refusait de l’accompagner lui avait-il déclaré calmement, il n’aurait qu’à y aller seul avec la tenancière. Son sang n’avait fait qu’un tour, et comme il s’apprêtait à tourner les talons, elle avait bloqué la porte sur son passage pour l’empêcher de mener à bien son projet, ce qui avait eu le don de tirer une expression faussement surprise au trappeur. C’était ainsi qu’elle avait refermé son propre piège. Diabolique.

Soupirant et bougonnant tout à la fois, elle se retrouvait désormais à faire la plus grande partie du travail, pendant que Markus allait butiner les fleurs et les papillons tout à son aise avec sa nouvelle amie. Il n’avait même pas pris la peine de s’équiper malgré ses remontrances. Ce n’était pas parce que les abords du lac était réputés plutôt paisibles qu’ils étaient dénués de tout danger. Mais l’écoutait-il seulement ? Elle redressa son capuchon sur sa tête, autant par mauvaise humeur que pour masquer son odeur au reste de la faune. Elle se demandait pourquoi elle se donnait tant de mal du reste, les deux derrière elle ne faisaient rien pour être discrets.

— Je vous entends !

C’était faux, mais autant marquer au moins sa réprobation. Ils faisaient autant de bruit que… La pisteuse s’arrêta net, élevant le poing dans l’air dans un signal muet que le trappeur remarquerait peut être s’il n’était pas trop occupé… Elle venait de noter des marques dans la terre fraîche. Des marques profondes, témoignant du poids de l’animal, et certainement pas un volatile. Quelques entailles signifiaient quatre doigts griffus, et en s’approchant de plus près, elle ramassa quelques poils rouges, qu'elle porta à ses narines : typiques à ne pas s’y tromper. Elle annonça, sans se retourner, en espérant que quelqu’un était encore là pour l’écouter.

— Buffle à tête noire, mâle adulte. Pas loin. Les traces sont encore fraîches. On ferait mieux de contourner.
 

Jezabelle Linderoth
Jezabelle Linderoth
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Ven 13 Nov - 21:12
L'homme la tutoyait de façon assez naturelle. Cela déconcertait un peu Jezabelle mais elle en avait pris le pli et ne s'en offusquait guère. Tant qu'ils menaient la mission à bien, il pouvait bien se permettre quelques familiarités. Avec certaines limites cela dit. Les paroles de Markus la rassurait un peu même si elle était consciente de les ralentir avec son manque d'expérience. Et le fait qu'il réponde à la moindre de ses questions rendait le voyage moins long.

Lorsqu'il parla de sa comparse et lui révéla leur première rencontre, la jeune fille pouffa de rire. Elle ne s'était visiblement pas trompée sur son compte. Pourtant, elle sentait qu'il y avait plus que ça sous cette carapace rugueuse qu'elle déployait.

La jeune femme fut surprise de voir Markus s'éloigner d'un coup, la laissant seule au milieu du chemin, sa collègue étant bien devant par rapport à eux. Elle regarda alentour, entendant tout à coup les feuilles bruisser, les oiseaux crier et plusieurs autres sons inquiétants... Elle sentait une pointe d'angoisse la gagner alors... Et lorsque l'homme reparut enfin, elle sursauta. Elle lui adressa un léger sourire et se sentit tout de suite plus rassuré.

"Haha, il n'y a pas de banquets qui se préparent chez nous, ce n'est pas vraiment le genre de la maison. Donc effectivement, c'est pour mon usage personnel" fit-elle en souriant. "Plus que la rafraîchir, j'aimerais en confectionner une autre en fait. Et ça demande beaucoup de plumes et qui plus est de bonne qualité."

Jezabelle pencha un peu la tête sur le côté en portant son doigt à sa bouche, réfléchissant à la proposition du traqueur. Il était vrai que la taverne aurait sans doute besoin d'un petit rafraichissement côté décorations. Surtout que l'hiver ne serait bien tôt pas loin.

"Cette proposition est tout à fait intéressante en effet. Cela dépend des prix bien évidemment et de la qualité des peaux et des fourrures. Mais je vais en toucher un mot à mon frère pour que nous fassions affaire."

La jeune fille lui sourit alors, ravie de voir que son réseau s'étendait. Avoir un contact direct avec les trappeurs permettait d'éviter tout un tas d'intermédiaires voraces et compliqués. Elle aimait que les choses soient simples et aillent à l'essentiel.

D'un coup, le petit groupe se stoppa. L'éclaireuse avait visiblement vu quelque chose et les invitait à plus de prudence. Apparemment, c'était une grosse bête. Jezabelle se demandait tout de même ce qui pouvait être si dangereux avec un buffle. Mais elle haussa les épaules et suivit les directives. Elle contourna donc ce qui apparemment devait être contourné, ne sachant pas bien quoi vu qu'elle n'y connaissait rien. Elle essayait de suivre les trappeurs dans la broussaille mais n'était pas habituée à crapahuter autant.

Un moment, son regard fut happé par un mouvement dans les fourrés. Elle regarda un peu mieux et ne vit pas grand chose. Quittant le groupe alors qu'ils étaient occupés, elle suivit alors le petit animal. Après quelques pas, elle fut ravie de trouver un beau petit lapin. Mais alors qu'elle marchait vers lui, elle fit craquer une brindille et celui-ci s'enfuit. Elle le suivit un peu plus loin, s'enfonçant dans les sous-bois, ayant totalement occulté le groupe avec qui elle était. Enfin, elle le retrouva plus loin et s'avança doucement vers lui.

Mais ne voyant pas la pente douce entre lui et elle, elle glissa dans la boue et tomba au fond de la crevasse en criant. Les oiseaux s'envolèrent alors autour d'elle et elle se retrouva les quatre fers en l'air au fond. Son arrière train lui faisait mal et elle était couverte de poussière et de feuilles. Elle s'épousseta quelque peu puis essaya de grimper par la pente. Mais rien à faire, elle n'avait clairement pas la condition physique pour ça.

Jezabelle finit par soupirer en se laissant tomber au sol, se sentant totalement stupide et imprudente, victime de sa curiosité maladive.

Le Maître du Jeu a écrit: Jezabelle a échappé à l'attention de Markus, Uraïa ne manquera pas de commentaires à ce sujet. Les deux chasseurs ne s'en sont peut-être pas encore rendu compte mais un félon rôde non loin du buffle à tête noire... Avant de pouvoir retrouver leur employeur, les deux pisteurs vont devoir combattre la bête.
Markus Falsom
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Sam 13 Fév - 1:35
Markus s’avança vers sa compagne de chasse sans remarquer que la cliente avait disparu dans un fourré à la recherche d’une bestiole, ne s’imaginant pas une telle imprudence. Il plia le genou pour se retrouver à hauteur de la chasseresse et regarder dans la direction des yeux acérés d’Uraïa. Un buffle noir, rien que ça. La bête n’était pas agressive mais pouvait attaquer pour défendre son territoire, un risque qu’ils ne prendraient pas avec un si petit effectif et une chasseuse de plumes.

— On va devoir contourner, Uraïa. Je ne vois pas de petits, ça doit être un jeune mâle qui n’a pas encore formé sa harde. Je vais chercher notre cliente et je te laisse nous trouver un nouvel itinéraire.

Le chasseur mis une tape sur l’épaule de la rousse en lui souriant tout en se tournant vers l’arrière pour prévenir Jezabelle mais en faisant son demi tour, il remarqua un mouvement dans un arbre sur sa droite. Markus s’arrêta net, laissant son instinct prendre le dessus ce qui lui permit de le repérer : La fourrure sombre entachée de plusieurs cicatrices, des muscles secs et puissants, une mâchoire féroce d’où sortait deux crocs longs comme le pouce et enfin le deux pupilles jaunes menaçantes. Un Félon. Visiblement, les deux chasseurs n’étaient pas les seuls à avoir repéré le jeune buffle, ils étaient entre le prédateur et sa proie maintenant.
Markus ne quitta pas le regard du félin, tout en sifflant doucement pour prévenir Uraïa du danger avec ce code qu’ils avaient mis au point avec leur groupe de chasse. Il se permit à un rapide coup d’œil vers l’endroit où était l’aubergiste pour remarquer qu’elle n’était pas là. Le chasseur n’avait pas le temps de se demander où Jezabelle avait filé, peut-être s’était elle arrêté avant avec de la chance ou avait elle repéré la bête avant lui ? Il en doutait.
Avec des gestes lents, Markus plia le genou face au félin tout en pointant sa lance vers lui, resserrant sa prise sur la hampe. Si le Félon arrivait à lui sauter dessus ou sur Uraïa, la bête aurait le temps d’en tuer un avant que l’autre intervienne, elle avait l’habitude de viser la gorge qu’importe la proie. Toujours avec la même minutie, il cala le bout de la hampe en bois dans le sol pour éviter que l’arme lui glisse des mains si elle recevait le poids d’un animal de plein fouet.

— Garde un œil sur le buffle...

Les deux chasseurs avaient encore une chance, espérer que le Félon ne soit pas affamé et préfère trouver une autre proie plutôt que de s’attaquer à deux humains. Markus n’avait pas quitté du regard les deux pupilles jaunes qui le fixaient, la moindre erreur d’inattention serait considérée comme une opportunité pour le félin. Malgré le froid, une légère goutte de sueur coula le long de sa tempe tandis que ses doigts commençaient à lui faire mal au travers du cuir de ses gants tant il serrait sa lance. Le dénouement était proche. Il ne savait même pas ce qu’Uraïa était entrain de faire mais il lui faisait confiance pour le couvrir.
Tellement qu’un trait vint se planter dans le flanc de la bête, lui arrachant un cri déchirant et fit sursauter Marcus. Le tir était magnifique digne de leur meilleur archer, Raquel.
Le félin se replia sur lui même pour s’attaquer au bois qui le perçait. Le chasseur lâcha un juron, prêt à recevoir la bête qui allait sans doute s’énerver pour de bon.


Dernière édition par Markus Falsom le Lun 15 Fév - 3:55, édité 1 fois
Uraïa
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Sam 13 Fév - 12:20
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Tendre. Respirer. Tendre. Bloquer. Relâcher. Le trait fusa parfaitement droit vers sa cible dans la partie souple, le pli sous la patte là où le pelage noir du fauve était le plus sensible. L’acier s’enfonça dans un bruit mat dans la chair et le dangereux animal fut brutalement repoussé en arrière, interrompant son mouvement premier, coupé en plein élan. Un instant, Uraïa resta fascinée par la beauté du Félon qu’elle venait pourtant de condamner. Mais à ce jeu là, on ne pouvait que perdre ou gagner. Elle siffla entre ses doigts pour rameuter les deux faucons. Ils pourraient être utiles le moment venu. Le félon était loin d’avoir dit son dernier mot ni rendu son dernier coup de griffe.

Après s’être débattu en vain contre le trait fiché profondément dans sa chair, il s’élança en titubant comme une bête saoule et s’échoua à moitié sur la lance du chasseur qui se tenait prêt à lui tendre un piège. Il écopa d’une nouvelle entaille sévère à l’épaule, puis se rétracta sur ses appuis comme un diable prêt à la vengeance. C'est ce moment que l’Utgardienne choisit pour s’approcher, son couteau de chasse en main. Il était trop proche pour tendre encore son arc. Il paraissait encore plus impressionnant de près et la pisteuse en oubliait la cliente et même le danger du buffle à tête noire non loin, qui pourrait encore corser l’affaire.

Le félon incarnait le danger personnifié entre ses crocs luisants et ses griffes aussi tranchantes que des rasoirs. Sa démarche humanoïde sur ses grands bras nerveux et secs lui donnait une allure étrangement familière, mais il n'avait rien d'humain et sa force, sa vitesse et sa fourberie en faisaient un adversaire difficile à surprendre et à vaincre. Une leçon que l'Utgardienne aurait peut être dû répéter une ou deux fois avant de lâcher son arc pour s'approcher.

Elle voulut le contourner alors qu’il rôdait autour de Markus, rancunier de cette lance qui lui avait déchiré l’épaule alors même que le trait précédent le vidait peu à peu de ses forces et de son sang. Elle bondit mais il fit de même et sa lame fendit l’air dans le vide, une seconde trop tard. Feulant de rage de se sentir harcelé et pris à son propre jeu, il se jeta en avant, toutes griffes dehors, et droit sur Markus… A ce jeu là, on ne pouvait que perdre ou gagner, et Uraïa allait peut être s'en mordre les doigts.
 



Dernière édition par Uraïa le Lun 15 Fév - 12:03, édité 2 fois
Markus Falsom
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Lun 15 Fév - 4:03
Au couteau. Cette cinglée s’était dit que d’attaquer un Félon au couteau était une bonne idée. Évidemment la bête l’avait esquivé pour mieux sauter sur le chasseur qui ne s’était pas encore relevé du premier impact de l’animal furieux. Markus chercha désespérément sa lance d’une main affolée mais bien trop lentement pour un animal aussi vif. Il sentit les crocs du Félon s’enfoncer dans sa jambe malgré la protection du cuir, cette dernière lui évita néanmoins de se faire déchirer le mollet. La douleur fût fulgurante et il se roula dans la terre et la boue avec son nouvel ami à poils qui ne voulait plus le lâcher. Au sens propre du terme.
Il ne retint pas un cri de douleur qui résonna dans les alentours du lac faisant fuir le buffle noir qui s’éloigna sans demander son reste. Markus avait le regard d’un fou, accablé autant par la douleur qu’il était furieux de s’être fait avoir comme un bleu par une bête. Un chasseur digne de ce nom aurait remarqué les traces et les indices de leur arrivé sur le territoire d’un Félon mais il avait préféré discuter avec leur cliente disparue comme s’il était encore dans Claircombe. Non, ils avaient bien merdé sur ce coup là.

L’adrénaline et l’instinct firent leur boulot, sans même y réfléchir, sa main droite agrippa l’arrière du crâne de la bête qui s’échinait à vouloir arracher le reste de sa jambe tandis que son autre pogne attrapait son couteau de chasse. D’un geste sans adresse particulière, le trappeur planta son coutelas dans la tête la bête en espérant lui faire lâcher prise, trouvant par miracle l’œil de du Félon au lieu de riper sur un os. La bête recula dans un rugissement de douleur, libérant le chasseur avant de faire un pas en arrière puis un deuxième pour finalement s’effondrer dans la boue sanguinolente. Plusieurs soubresauts accompagnèrent la chute du noble animal qui n’avait fait que défendre son territoire face à des êtres bruyants et sans doute dangereux pour sa femelle.

Le chasseur se laissa lui aussi retomber sur le sol boueux en soufflant fortement comme s’il avait couru un marathon, ce qui n’était pas loin de ce que lui avait demandé pour repousser le Félin. La douleur de sa jambe était telle qu’il n’osait même pas bouger, le moindre mouvement était un nouveau poignard dans sa jambe, un croc avait dû riper sur un os ou pire, trancher un muscle. Cela allait lui coûter encore cher en apothicaire sans parler du temps qu’il allait devoir passer chez lui, il en rageait d’avance. En parlant de rage. Où était sa partenaire fougueuse qui plutôt que de rester à l’arc se prenait des envies de chasse nomades ?
Markus se redressa finalement dans un râle de douleur, découvrant enfin sa blessure, le cuir de sa botte et de son pantalon était déchiqueté et taché de son sang mais clairement ce n’était pas aussi grave qu’il le pensait à première vue. Il chercha la rousse du regard plissant ce dernier quand le trappeur tomba sur elle, les yeux remplis d’éclairs.

—.......AU COUTEAU ?!
Uraïa
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Mer 17 Fév - 23:57
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Markus & Uraïa
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— Tu préférais prendre une flèche perdue à cette distance ?

Uraïa se redressa en s’ébrouant, vexée et la mine chafouin de s’être fait berner par l’animal qu’elle traquait. Elle se rapprocha de Markus et observa la plaie ouverte qui saignait abondamment, maintenant qu’il était assis et avait dévoilé sa blessure. C’était mauvais. Sans daigner lui accorder plus d’un regard, elle tira rapidement des bandages qu’elle gardait dans son sac de chasse, l’indispensable de l’explorateur ainsi qu’une bouteille d’alcool raffiné que Markus allait bientôt détester. Elle plaqua rudement une main sur sa bouche sans lui laisser le temps de s'appesantir sur la suite et versa une bonne rasade d’alcool presque pur sur sa jambe pour la nettoyer avant d’y appliquer son bandage rapidement pour arrêter l’hémorragie. Elle plaqua le flacon contre son malheureux patient dans l’idée qu’il en ferait bon usage avant de s’atteler à serrer fortement la bande autour de son mollet. Nul doute qu’il faudrait recoudre mais ils n’allaient pas faire ça là. Le plus important était qu’ils retrouvent la capitale avant la nuit et…. L’Utgardienne redressa le regard et observa autour d’elle.

— Bordel. Où est passée la cliente ?
— Putain c'est moi qui pisse le sang ! Pas la cliente ! Elle est sans doute à quatre pattes dans un fourré !

Il lâcha une nouvelle bordée de jurons pour preuve qu’il avait tout autant oublié ce détail dans les derniers événements et elle lui répondit en maugréant. Ils n’allaient pas gagner du temps. Elle délaissa Markus à son triste sort, ainsi que le nécessaire de soins et s’aventura quelques mètres plus loin où elle avait vu la cliente pour la dernière fois. Au déplacement des feuilles, et au dénivelé qu’elle aperçut, elle devina assez vite que la jeune femme était tombée dans le ravin avant de détaler plus loin. En réalité, toute la forêt aurait pu retracer son parcours sans grande difficulté, ce qui fit grimacer l’Utgardienne. Si ça se trouvait, un autre prédateur en avait fait son goûter pendant qu’ils défendaient leur peau bec et ongle contre le Félon. Elle s’arrêta soudain en découvrant d’autres traces. Humaines. Mâle au vu de la taille. Chaussures de cuir léger. Probablement un nomade. Pas de sang. Pas de signes de lutte. L’Utgardienne hésita un instant en scrutant la forêt redevenue silencieuse et jeta un oeil en direction de son acolyte qui attendait toujours de l’aide plus haut et elle rebroussa chemin. Entre la cliente et Markus, son choix était vite fait et elle n’y songea bientôt plus. Presque plus.

— La cliente a taillé la route. On dirait qu’elle a rencontré quelqu’un sur le chemin. Elle va se débrouiller.
— Super. Tout va bien. Notre cliente a rencontré quelqu'un. Au milieu de la forêt. Pas besoin de s'inquiéter.
— Qu'est ce que tu veux que je te dise ? Sûrement un nomade.
—  Ah bah ça me rassure ! Un nomade ! Pendant un moment j'ai craint pour sa vie !
— Bon, dans ce cas tu préfères que je la cherche et tu rentres tout seul ?
— Déconne pas, au pire on est pas passés par la guilde des aventuriers...
— C'est bien ce que je me disais...
— Si seulement on avait eu un expert en traque pour nous prévenir quand on rentre sur le territoire d'un félon. Ça serait magique non ?
— Continue comme ça et je te balance dans le prochain nid de félon que je trouve.
—  Ça fait pas de ni.... Aie aie ! Déconne pas !
Elle relâcha sa prise sur son mollet avec un sourire narquois.
— Très bien, prends ça, j’ai du boulot.

Elle ramassa sa lance qu'il avait laissée au sol après le combat, et elle lui colla entre les mains, au moins à défaut de pouvoir s'en servir, la lance lui ferait une bonne béquille. Elle traîna le corps du félon plus loin pour en extirper la peau, les griffes et les crocs, sale besogne qui lui fit encore perdre une heure et finalement elle délaissa la carcasse étripée aux bons soins des charognards et en premier lieu à ses faucons qui furent bienheureux d’une telle manne qu’ils n’avaient pas même gagnée de leurs efforts. Lorsqu’elle eut roulé la peau et rassemblé ses affaires et celles de Markus, l'après-midi touchait déjà presque à sa fin. Elle n’avait aucune envie de passer la nuit dehors et offrit son soutien à Markus de son bras libre.

— Allez debout princesse… Il vaudrait mieux qu’on soit rentrés avant la nuit.
 

Markus Falsom
Markus Falsom
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Date d'inscription : 19/10/2020
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Lun 22 Fév - 11:55
— Je t’en fouterais de la princesse...Passe devant, je vais faire en sorte que ça ne s’infecte pas. Je ne serais pas le premier chasseur avec un seul pied mais ils ont une tendance à finir alcoolique. Tu te souviens du vieux Ka...

Uraïa n’avait pas attendu pour commencer à avancer, visiblement elle voulait rentrer avant la nuit, ce qui était plutôt une bonne idée. Tout de même, elle pouvait prévenir quand elle partait pour éviter qu’il ne parle tout seul. Dans un nouveau grognement, il se mit en route en suivant sa compagne de chasse qui s’assurait de trouver le passage le plus simple pour Markus et sa patte folle. Le chasseur faisait son possible pour garder le rythme en s’aidant de sa lance mais plus d’une fois, il manqua de s’étaler au sol à cause d’une butte vicieuse ou une flaque de boue glissante. L’aventure s’annonçait fastidieuse, surtout que le chasseur ne pouvait s’empêcher de râler sur le moindre obstacle, sur la faune et la flore où tout simplement ce qui les avait conduits là : Des plumes et un joli minois.

Son égo fut piqué au vif quand l’Utgardienne, visiblement contrariée par la lenteur de son acolyte, lui proposa de le porter sur dos pour terminer le trajet. Certes, il n’était pas rapide néanmoins le chasseur trouvait qu’il s’en sortait admirablement bien avec une jambe inutilisable, malgré tout ce qu’elle pouvait penser, il n’était pas encore impotent. Markus lui répondit froidement qu’elle pouvait le laisser finir seul si la grande Uraïa voulait continuer plus vite. Il avait parlé d’un ton froid et mauvais, le caractère amoché par la douleur et la fatigue mais cela n’avait pas démonté la rousse qui lui avait retourné un sourire narquois. Uraïa avait ensuite continué d’ouvrir le chemin non sans ajouter que la princesse était toute bougonne ce qui tira une nouvelle bordée d’injures de la part du chasseur. Elle ne perdait rien pour attendre.

Clin d’œil de la Providence ou chance insolente, les deux chasseurs arrivèrent à la porte Est de la ville avant la tombée de la nuit sans rencontrer le moindre problème. Le soleil commençait à descendre tandis que nos deux héros passaient la porte de Jadis sous le regard étonné des gardes. En effet, Markus avait fini par céder à l’aide d’Uraïa, elle avait passé son bras sous épaule et traînait quasiment son comparse. Ce dernier arrivait à peine à mettre un pied devant l’autre, son bandage sommaire n’était plus qu’un tissu sanguinolent après l’effort fourni. Le chasseur avait beau avoir l’habitude de la forêt, se déplacer dans cette dernière avec une blessure ouverte restait un exploit. Un des nombreux prédateurs de l’extérieur ou tout simplement le mauvais temps auraient terminé la carrière de Markus pour le laisser devenir un mort vivant boiteux incapable d’atteindre ses proies. Glorieux final.

Heureusement, pour lui, Uraïa connaissait le chemin de sa petite baraque par cœur depuis le temps, elle ouvrit la porte d’un coup de genou après avoir récupéré la clef qu’il lui avait mollement tendu. Markus était déjà parti ailleurs, le bougre avait perdu beaucoup de sang et avait tourné de l’œil après avoir passé le seuil de la porte. 
Sans savoir s’il était en train de mourir ou non, le chasseur rêva étrangement d’une poule qui parlait, le volatile lui expliquait qu’elle avait besoin de grandes plumes. Hélas un terrible Félon roux s’était emparé du plus bel oiseaux des lieux, suite à cela un terrible duel s’engagea entre la poule et le félin tandis que Markus regardait sans vraiment comprendre. C’est là qu’il remarqua la couronne qui ornait sa tête, ce moment d’inattention l’empêcha de voir que le Félon avait dévoré la poule et qu’il s’était tourné vers le chasseur. Un battement de cœur suffit à ce que le prédateur soit sur lui, sa gueule pleine de dents prêt à le déchirer.

Markus se réveilla en sursaut, les bras devant son visage pour se protéger des fantômes de son esprit, il était en nage et avait le souffle court mais semblait encore entier. Ce qui était en soi une bonne nouvelle. Le trappeur se redressa à moitié en s’aidant de ses coudes pour se repérer, il était sur sa paillasse et sa jambe blessé continuait de le lancer, néanmoins il constata que son pansement au mollet était propre, parfumé de l’odeur atroce d’une pâte médicinale qu’il reconnût en fronçant le nez. Le foyer était encore vaillant, d’ailleurs il aperçu Uraïa qui dormait devant sur la couverture qu’elle utilisait habituellement dehors, ce qui étira un sourire sur les lèvres de Markus.

Il remarqua aussi qu’elle n’avait pas chômé, la peau du Félon était étendue sur la table, elle avait été nettoyée, la peau intérieure retirée et elle avait reçu une première couche de tanin. Orik n’aurait plus qu’à laisser parler son art, Markus se laissa retomber dans ses draps en soupirant longuement, elle n’avait pas chômé. Malheureusement, il lui en devait une, la Providence elle seule savait que la traqueuse ne manquerait pas de lui rappeler pendant plusieurs mois si ce n’est des années connaissant le caractère Utgardien. Néanmoins, le plus urgent restait d’en savoir plus sur l’étrange disparition de leur cliente dans les bois et de sa rencontre avec un inconnu si Uraïa ne se trompait pas. Tout cela risquait de leur faire une mauvaise publicité pour de futurs contrats or Markus n’avait aucunement envie de faire une croix sur de l’argent facile.
Ils avaient encore du pain sur la planche pour sauver leur petite entreprise.
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