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Claircombe  :: Titre :: Quartier Ascanien :: On ne change pas, on met juste les costumes d’autres et voilà. ::
On ne change pas, on met juste les costumes d’autres et voilà.
Ernst
Ernst
https://claircomberpg.forumactif.com/t38-ernst-homme-simple
Date d'inscription : 16/10/2020
Messages : 81
Âge du personnage : 30 et des bananes
Métier : Gère une menuiserie - Cavalier Ascanien
Jeu 20 Jan - 2:38
C’est quoi encore ce bordel Ernst !?
Le préfet ouvrit péniblement les yeux en serrant son oreiller contre sa poitrine. La vue brouillée du mur et les cris derrière lui ne l’aidaient pas à s’orienter, il roula et fit face à sa Vieille.
A quelle heure tu rentres ? Dans quel état ? Et pour quoi faire ?
Grison-Ebermann était encore groggy du rêve de l’homme des bois, il ne se sentait pas bien. Ces rêves étaient de pire en pire, il en revenait avec des remords qu’il ne comprenait pas : J'aurais tant à lui dire si j'avais su parler, comment lui faire lire au fond de mes pensées ?

Et c’est quoi ça ? demanda sa Vieille en foulant du pied l’arbalète qu’on lui avait prêté. Qu’est-ce que ça fout ici ? C’est trempé, y’a de l’eau partout.
Le préfet soupira. Il n’avait pas envie de donner d’explication. Ses affaires étaient ses affaires.
Qu’est-ce que tu fais avec ça la nuit hein ? Qu’est-ce que tu fais ? Il va t’arriver des tours Ernst ! Tu rôdes dans des quartiers de malfrat, dans des guerres de gangs ?
  Je sais ces guerres, je n'ai pas peur, gémit-il
  — Ah bon tu sais, et tu vas quand même risquer ta peau dans des endroits sordides ?
  — Je sais me défendre, j'ai bien appris.
Il rabattit le mauvais drap sur lui. Il était amer. Il mâchonna un “On n'est pas des tendres par ici

Sa Vieille n’était pas dupe, depuis plusieurs mois elle le surveillait. Elle l’avait à plusieurs reprises découvert en train de prendre une grosse voix en singeant des poses intimidantes. Il était sur la mauvaise pente, remarcher ne l’avait pas sauvé.
T’es tout cassé Ernst, t’es tout foutu comme une vieille barique percée. Tu devrais plus jouer à ces jeux là.
J'sais prendre un coup, le rendre aussi
Tu devrais t’occuper de la menuise…
River des clous, ricana-t-il, ça j'ai appris
— Tu vas donc maintenant passer ta vie à te plaindre et à nous noyer sous les plaintes ? A jouer la grande gouaille le jour et aller faire le brigand de bas étage ou je ne sais quoi ?
J'suis pas victime, j'suis pas colombe. Et pour qu'on m'a…
Quand tu auras fini de fainiantiser, t’ira du côté du palais pour voir les pinpins du gouverneur, ils veulent encore te voir.
Ernst sursauta. Tout se renversa dans sa tête tel un charivari qui lui retomba sur le pif. Redressé en piquet, une sueur froide glissa le long de son dos, il était haletant. Son regard était noyé par l’angoisse et ses lèvres s’agitaient en tout sens. Il vit sa Vieille qui le toisait de sa petite taille. Il se rassura. Cette tête enlaidie par les grimaces de désapprobation, c’était la tête habituelle de sa Vieille. Rien de grave à l’horizon.

Il s’habilla, se servit avec désinvolture dans le sellier et mangea comme un malpropre sous l’escalier. Il esquivait autant qu’il pouvait la conversation de ses soeurs. Discrétement, il prit un peu de la poudre durement acquise. Il ignorait qui la préparait, ça avait la couleur du champignon de cauchemar.  Il en renifla un peu, la douleur dans sa jambe diminua tandis que son esprit s’accélérait. Il marchait avec un peu plus de confiance.

Une fois prêt, il prit la route du palais par quelques détours pour éviter de faire jaser. A un croisement, il disparut.

Une alcôve sombre menant à une autre, il finit par croiser celui qui l’attendait.
M. Grison-Ebermann, c’est le grand jour dont nous avions parlé aujourd’hui. Je vous emmène voir un savant qui résoudra peut-être votre problème.
Le préfet croisa les bras, attendant la suite.
Vous avez de la chance d’avoir été choisi. Bien sur il y a des risques, et vous nous avez rendu service. Mais on a rien sans rien, vous le savez déjà. Quel malheur cette affaire ! Devenir un héros a son prix. Ça ne vous manque pas trop de ne plus pouvoir monter à cheval ?
Le préfet n’appréciait pas du tout ces remarques, mais que répondre ?
Le temps d´avant, c´était le temps d´avant
Aha, allons, comment allez vous en ce moment mon ami ?
Ernst ne l’aimait pas. Il lui déclama un verset du livre de Providence.
La vie n'est pas étanche, mon île est sous le vent
Les portes laissent entrer les cris même en fermant

L’autre le regarda avec de grands yeux. La foi était un répulsif à Amaranthis. La conversation était terminée.
ok… heu… veuillez me suivre, c’est par là
j’irai où tu iras… acquiesça à regret le préfet


Fous êtes le Bienfenue Herr… nst.
La pièce était spacieuse, meublé dans un mélange d’atelier et de luxe comme seuls les amaranthis ont la stupidité de le faire. Les pièces de métal en tout sens contrastaient avec l’immense boiserie qui occupaient les murs. La crasse ressortait malgré le manque de lumière, l’odeur était lourde, sèche, étouffante. Rien n’inspirait confiance.
Si fous le foulez bien, feuillez fous mettre dos à cette armoire que foilà.
Le préfet voyait cet homme pour la première fois, il ne bougea pas. Ce qu’il appelait une armoire était un meuble trop soigneusement élaboré, pourtant très massif. Ses ornements étaient poussés au delà du bon sens et l’immense miroir était de mauvais goût. Le professeur reprit avec la patience d’une mauvaise nourrice.
Je fous ai dit de fous mettre là.
J´ai compris tous les mots, j´ai bien compris, merci
Le professeur s’agaça.
Fous êtes peut-être intimité, cheu comprends. N’ayez craintes. Souvent mes patients feulent me poser des questions pour se rassurer. En afez-fous une ?
Ernst était suspicieux, la suspicion et les sept reniflades de poudre qu'il s'était enfilé sur le chemin lui affûtaient particulièrement l’esprit. Il ne savait plus quelle jambe le faisait souffrir.
On me dit qu´aujourd´hui, on me dit que les autres font ainsi.
Eh bien oui c’est ce que cheu fous dit.
Je ne suis pas les autres
?
oh non.

Il y eut un échange de regard.

Si fous afez ffini fotre numéro, fous foudrez bien fous mettre où cheu fous l’ai demandé, éclopé d’ashcanien têtu ! Cheu fais appeler et fous ffaire retrouer le ffondement moi ! Chusqu’à la ffin de fos jours, fous allez chier des chumeaux cheu fous préviens.
Face à cette éventualité et les connaissances supposées du professeur en biologie, Ernst se dit que seul les sots ne changeaient pas d’avis, et qu’il n’était pas un sot. Il se rangea comme on lui avait demandé. Son regard était fuyant mais il se permit de préciser :
….si tu crois que j'ai eu peur, c'est faux

Il se mit docilement où on lui avait indiqué, songeant au long périple qui l’avait conduit ici. Satisfait, le professeur, et ce avec une explosion de violence aussi efficace d’impromptue, poussa Ernst de toute ses forces. Le préfet et sa dépourvitude rebondirent sur la glace derrière lui.
Ne comprenant pas même ce qui lui arrivait et à son grand dégoût, le préfet sentit que ce rebond n’était pas tout à fait honnête, il était comme visqueux, comme si on l’avait brièvement attrapé avant de le relâcher, et déjà son esprit partait en déroute et ses forces l’abandonnaient.
Argthoung de même !
Mais, cela surprit vivement le professeur, Ernst ne s’écroula pas tout à fait. Les effets de la poudre refusaient qu’il sombre. Il restait debout, avec ce regard perdu, le même que lorsqu'on lui posait une question.
Le professeur sorti une longue tige d’un coin de la pièce et s’approcha de sa victime.
Ah, touchours debout ? Grosse grosse résistance.
si tu crois que…
Ffinissons en vite
…c’est fini…
Là laisse toi ffaire…
jamais
—  feux-t…
Mais Ernst n’était pas un patient coopératif et la tête du professeur évolua vers d'autres formes lorsqu’elle rebondit à son tour deux fois sur l’étrange glace. Grison-Ebermann en était à se demander s’il ne venait pas de faire une connerie, que tout ça s'était fait un peu vite, lorsqu’il vit les traces de sang disparaître du miroir. Epouvanté, il recula du meuble, abandonnant le professeur à moitié par terre. Le pauvre gérait mal l’évolution rapide de la géométrie de sa tête.

Étourdi, victime d’une agression et d’une tentative de meurtre, le préfet comprenait que ce n'était pas tout. Des traces de sang qui disparaissaient dans un miroir, c'était l’implication de sorcellerie impie en sus.
Ernst, il n’aimait pas la sorcellerie.
On ne badine pas avec Providence et Perfidie.


Renforcé dans sa conviction, il regarda une dernière fois le professeur. Un sorcier devant Ernst était tel une carotte devant un lapin : cuite. Ou crue. Peu importe, Ernst lui fit part de son juste courroux avant de l'exercer :
Je veux que tu saches…
Mais les mots manquaient et le professeur se remettait sur ses jambes. Tant pis pour les sentences, Ernst se saisit avec la force du désespoir de l’énorme meuble et parvint avec soulagement à le faire basculer. Il était beaucoup plus déséquilibré qu’il ne l’avait cru et la vue du professeur, dans un énorme fracas, fut brutalement remplacée par le dos du meuble et des éclats de verre autour. A ce moment, les dernières forces du préfet étaient consumées.
Je veux que tu saches… répéta-t-il haletant pour conclure.
Mais mêmes les plus braves ont des ratés.
…Je sais pas.
Et il s’évanouit.
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