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Claircombe  :: Titre :: Faubourgs :: [Fleuve]Au delà des apparences et des non-dits [Raina] ::
[Fleuve]Au delà des apparences et des non-dits [Raina]
Liveig Fjorleif
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Sam 17 Juil - 18:07
Au delà des apparences et des non-dits...

Raina Visenrov & Liveig Fjorleif
Après-midi | Claircombe | Le Fleuve | An 81, 2ème mois d'Ete, Jour 1

Promis devant Njörd, promis devant l’Hurlsk, jusqu’à ce qu’Uvn les dévore tous. C’est ce que le chef de clan avait déclaré n’ayant plus d’autre choix que d’accepter ce que le Maître Forgeron avait déjà béni. Eredin avait bien joué son coup, il était parvenu à ses fins, il avait doublé les Mörth mais il avait aussi dupé le père de Liveig du même coup. Ulfgorm Fjorleif était furieux, amer, couvert de honte, et la décision de l’Hurlsk l’avait plus humilier encore. Le chef du clan Utgardien avait fait fi des accords déjà passés entre adultes au profit d’un ruban brûlé sur un autel. Certes, ce n’était pas n’importe quel ruban, ce n’était pas n’importe quel autel et ce n’était pas une quelconque occasion, c’était là tout le problème : ses arrangements étaient contrariés non seulement par son Seigneur de Guerre, mais aussi par son propre dieu. N’avait-il pas fait assez, n’avait-il pas assez donné pour qu’on lui inflige pareil déshonneur ? Et sa fille, n’avait-elle donc pas une once de reconnaissance, de gratitude ou ne serait-ce que de piété filiale envers lui pour lui tourner le dos si facilement ? Alors quand le lendemain matin de la trahison, Liveig s’était présenté devant la maison paternelle, elle y trouva porte close. La porte était verrouillée, les volets étaient fermés tout comme le magasin, aucun bruit ni aucun son à l’intérieur de la bâtisse. Elle resta une demi-heure à frapper le bois massif, mais aucune réponse. Ses supplications, ses demandes de pardon, ses sanglots n’y firent rien : elle était reniée.

Cette réalisation lui brisait le coeur. Toute sa vie, elle avait cherché l’approbation de tous, surtout celle de ses parents, et voilà que la première fois qu’elle faisait un choix pour elle-même, tout était détruit. Avait-elle seulement fait ce choix ? Ou alors était-ce Eredin qui l’avait fait pour elle ? Elle n’avait plus que lui maintenant, et si lui aussi elle finissait par le décevoir, elle ne serait plus rien. Elle n’aurait ni métier, ni toit, elle serait seule. Peut-être n’aurait-elle jamais plus l’occasion de faire de choix, surtout si elle risquait de perdre le peu qui lui restait. Comment s’était-elle trouvée dans cette position ? Les femmes Utgardiennes se trouvaient-elles confrontées à ce genre de situation ou était-elle si étrangère à son propre peuple que personne ici ne pouvait la comprendre ? Comme toujours en l’absence d’Eredin, ses doutes et ses angoisses se renforçaient les unes les autres au fil de ses pensées. Elle n’avait trouvé comme parade qu’une seule manière d’évacuer toute cette anxiété que de marcher au bord du fleuve. Une fois, guidée par ses craintes, ses pas l’avaient menée jusqu’au Tentacle.

C’était un après-midi nuageux, le soleil n’était plus qu’un disque d’or blanc dans un voile cotonneux. L’air était lourd et le vent poussait une petite brise fraîche sur les berges du fleuve. Elle le longea jusqu’au faubourg utgardien les yeux perdus dans les flots. Rien n’arrêtait l’eau, elle coulait inlassablement vers sa destination. Lorsqu’elle releva le regard elle aperçut le terrain d’entraînement. La terre battue avait été malmenée aujourd’hui encore. Elle reconnut Raina, en plein combat avec un homme qui n’était pas de la bande de l’Hurlskon.

Une moue irrité apparut sur son visage poupin. Voilà une vraie Utgardienne, solide et robuste, belliqueuse et capable, forte et indépendante. Voilà le genre de femme qui devait prendre des décisions elle-même et tenir sa position en la défendant poing-serré. Ses lèvres se pincèrent comme elle se rappelait avoir aperçu Eredin la combattre plusieurs fois. Elle était indubitablement jalouse. Raina Visenrov était peut-être l’incarnation de ce qu’on attendait d’une Utgardienne, et même sa stature plus petite que la plus part de ceux de son peuple ne l’empêchait pas d’en imposer tant par son caractère que par ses valeurs. Sa force physique et ses qualités de combattantes étaient également deux choses que Liveig lui enviait. Depuis le temps qu’Eredin connaissait la brune, les deux femmes ne s’étaient jamais vraiment rapprochées. D’une part, parce que l’orfèvre était bien trop introverti et intimidé pour ouvrir la bouche, d’autre part parce qu’elles étaient bien trop différentes l’une de l’autre.

Silencieuse, elle se contenta d’observer le combat jusqu’à ce que les deux adversaires, trop essoufflés pour poursuivre, s'écartèrent l'un de l'autre. C’est alors que la blonde se rendit compte qu’elle devait paraître bien étrange à fixer deux inconnus ainsi, surtout en sachant qu’elle n’avait pas de conversation à offrir. Elle détourna les yeux en rougissant de honte, l’homme la harangua.

— La dame est intéressée par une autre démonstration de mes prouesses physiques ?
— Crétin d’idiot, tu vois pas que tu la mets mal à l’aise, avec ta sale tronche
, lança un autre assis sur la barrière. Horrifiée à l’idée de devoir répondre aux deux hommes et à se ridiculiser, elle préféra rester silencieuse jusqu’à ce que la conversation se détourne d’elle. Grâce à Njörd, ce fut rapide. Mais si tu veux faire le malin, je m’f’rais un plaisir de t’écraser !
— Viens donc grande gueule !

Désormais rouge pivoine et parfaitement immobile, Liveig resta quelques secondes en position l’histoire de s’assurer qu’on n’attendait aucune réponse d’elle. Comment Eredin avait-il réussi à l’approcher ou ne serait-ce qu’à lui présenter ses amis ? C’est qu’il était insistant, déterminé et très patient. Et surtout, il avait veillé à ce que personne ne l’ennuie ou ne lui fasse de remarques qui l’auraient embarrassée ou vexée. Mais voilà, Eredin ne pouvait pas éternellement être son bouclier contre les interactions sociales. Le monde ne pourrait pas toujours s’adapter à ce qui était commode pour elle. Cette perspective l’effrayait bien plus que l’idée de se retrouver seule.
Raina Visenrov
Raina Visenrov
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Métier : Garde de Claircombe
Dim 18 Juil - 19:10
Une parade par la gauche, une ouverture sur sa droite... Cible manquée. Eh merde... Encore...
Elle faisait beaucoup trop d'erreurs, depuis le matin. Trop d'opportunités gâchées pour mettre son adversaire à terre. Bon, fort heureusement, celui-ci n'était pas des plus dégourdis, et il manquait au moins autant qu'elle de reprendre l'avantage.

Raina était préoccupée... Songeuse. Une grande décision la taraudait encore, qui risquerait de changer tout le cours de son existence. Pouvait elle sauter le pas ? Elle s'en sentait capable. Elle était animée d'un feu qu'elle n'avait encore jamais ressenti jusque là. Mais qu'en penserait Galdor ? Comment réagirait il ? Mal, quelle question... Et ce changement ne serait pas mieux prit par les autres membres du clan, elle en était certaine. Elle serait sans doute la cible de nombreuses railleries, dans ce camps comme d'en l'autre... Mais elle ne voyait pas de meilleure solution à l'ensemble de leurs problèmes.
Problèmes égoïstement laissés sur l'ardoise par feu son père. L'ordure d'ivrogne qu'il était. Même après sa mort, il continuait de lui pourrir la vie. Non content de l'avoir traité comme une moins que rien, comme une grossière erreur et un échec parmi la longue lignée d'Utgardien Visenrov, il fallait encore qu'il leur laisse au-dessus de la tête une lame aiguisée faite de dettes.
Plus elle y songeait, plus il lui avait sembler que rien ne pouvait être plus parfait que cette décision. Prouver sa valeur, redorer le blason familial et ramener un peu d'argent pour ranfluer les comptes des siens. Garder ses proches le plus éloignés possible de la source de tout danger et montrer l'exemple à Teilo et Mylia pour qu'ils sachent, eux aussi, se défendre à l'avenir. Mais aussi, plus personnel... La gloire. Se forger un nom. Devenir une guerrière reconnue et respectée. Gravir les échelons. Ecrire sa légende... Et qui sait ? Faire partie de ces grands hommes qui ont marqués l'histoire ?

Avait elle peur alors, de se lancer dans l'aventure ? Non... Raina n'était pas du genre trouillarde ou tire au flanc. Elle se savait capable de tout, se croyait sans limite ni faille. Oui, cette petite teigneuse était du genre arrogante et prétentieuse. Elle le savait... On le lui répétait bien assez.
Tête de cochon et bornée, ce qu'elle redoutait par dessus tout, c'était de ne pas supporter de devoir se plier aux règles. La hiérarchie, les ordres... Ce n'était pas vraiment fait pour elle. Elle ne se fiait qu'à son instinct et ses propres convictions, répondait avec hargne aux désirs inspirés par son adrénaline. Et les combats... Oh oui, elle en était accroc.
Et dans le monde qu'elle hésitait à rejoindre... Ces traits de caractères étaient à double tranchants. Elle se ferait sans l'ombre d'un doute plus d'ennemis que d'amis. Elle devrait batailler deux fois plus dur que les autres pour se faire une place. Et la reconnaissance y serait bien moindre, elle en avait bien conscience.
Et Galdor le lui reprocherait et lui en voudrait sévèrement, pensant qu'elle se mettait en danger pour rien, tout juste pour une rente de soldat et un uniforme ridicule. Il penserait peut être même qu'elle salissait de ce fait son sang d'Utgardienne... Comme les autres.
Et l'ombre de son père continuait de planer... Les mots résonnaient dans sa tête comme s'il les lui susurrait à l'oreille de l'au-delà : « Toi ? Pfff... Tout au plus bonne à marier... Et encore, on s'en tirerait pas riche ! ».

Une vive douleur à la machoire et la voilà jeter à terre. Ah bah celle-là, elle ne l'avait pas vu venir.. et elle en payait le prix. Un grommellement, et la jeune femme essuya d'un revers de manche le fin filet de sang qui s'écoulait de sa lèvre amochée.


- Bah alors, la sauvageonne, t'as perdu toute ta hargne ?

Raina leva sur son adversaire hilare un regard si noir qu'il perdit quelque peu de son euphorie. Il profita de ce laps de temps pour dévisager la foule qui ne devait pas manquer d'observer leur combat. Fier comme un coq, il harangua sans vergogne une passante. Un peu honteuse de s'être aussi bêtement laissée déconcentrée, la brune suivit du regard l'objet de convoitise de ces messieurs.
Surprise, elle dévisagea la charmante mais craintive créature qui les observait de loin. Longue chevelure blonde, et une dégaine loin des standards Utgardiens, la jeune femme ne mit pas plus d'une seconde à reconnaître la spectatrice. C'était Liveig.
Raina ne connaissait pas personnellement cette jeune femme. Elles étaient toutes deux si différentes, rien ne les avait jamais amenée à se côtoyer. D'ailleurs, elle ignorerait sans doute jusqu'à son nom ou son existence si elles n'avaient pas eu toutes deux une chose en commun : Eredin.

Eredin était un ami de longue date à la jeune femme. On pouvait même se risquer à dire qu'il était son meilleur ami, tant de ce côté là, il n'y avait pas foule pour la jeune femme. Cela faisait une éternité qu'ils avaient habitude de s'entraîner et passer du temps ensemble. Elle éprouvait pour lui une affection bien dissimulée, faites de provocations et de railleries constantes. C'était un peu leur manière de s'apprécier : toute particulière... Très Utgardienne.
Et cette jeune femme là... Timide et peureuse... Si belle et discrète... Eh bien... C'était l'élue du cœur du guerrier. Et tout fraîchement... Sa femme.

Comment vous expliquer de façon claire ce que ressentait la brune à l'égard de cette demoiselle ci ? Eh bien, au plus évident... Tout ceci la laissait perplexe.
Liveig était bien loin de ce que Raina aurait pu imaginer convenir à Eredin. Lui qui était un pur Utgardien... Avec une fille comme celle-ci ? C'était un mélange étrange...
Jalouse ? Mais enfin, tout le monde savait que Raina n'était pas de ce genre. Et puis Eredin était son ami, elle n'éprouvait pas de sentiments de ce genre pour lui... Ni pour personne. Jamais. Non, mais dis donc ! Et la beauté, le mariage, tout ce tralala... Ce n'était pas fait pour elle.
Mais voilà... Il n'empêchait que cette union laissait... Perplexe – oui, elle n'avait pas d'autre mot -, la jeune femme.

Toujours était il que la jeune épouse semblait décontenancée, comme perdue, les observant d'un air apeurée comme s'ils n'allaient pas tarder à lui sauter dessus. Attitude étrange... Ne devrait elle pas être au comble du bonheur, après avoir gagner une bataille que les deux amoureux avaient commencer comme perdu ?

Profitant de la diversion qu'offrait la belle blonde, Raina balança un violent coup de pied dans l'estomac de son adversaire. Celui-ci, qui ne s'y était pas préparé pour un sous, s'effondra à son tour dans un râle. L'Utgardien se releva, toisant de toute sa taille l'homme qui se trouvait maintenant plié en deux.


- Tricheuse !
- Il n'y a pas de triche. En dehors du terrain, les affrontements n'ont pas de règle et ne s'arrêtent que lorsque l'un des deux combattants ne peut plus se relever.


Le gaillard lui siffla une volée d'insultes, les mains crispées sur son ventre. L'Utgardienne restait très calme, très froid – comme à son habitude -, en dévisageant son adversaire qui n'avait plus une once de panache.

- Peux tu te relever ?

L'homme, les traits déformés par la douleur, lui jeta un regard assassin. Elle haussa les épaules.

- C'est bien ce qu'il me semblait. On peut donc dire que ce combat est terminé. Et que j'ai gagné.

Tournant les talons, elle s'éloigna du terrain d'entraînement pour récupérer sa gourde et y prendre une grande gorgée d'eau fraîche. Durant tout ce temps, ses yeux noirs restaient figés sur la silhouette désemparée de la jeune femme qui n'avait pas bougé d'un pouce.
Ah... Ce qu'il ne fallait pas faire au nom de l'amitié...
Elle lui adressa un petit signe de tête, d'un léger coup de menton vers l'avant, avant de s'approcher d'elle à pas confiants.


- Mes félicitations, au fait. Je n'ai pas eu occasion de vous croiser, Eredin ou toi, depuis votre...

Scandale ? Mariage ? Trahison ? Quel était le mot approprié...
Raina se racla la gorge, hésitante.


- Votre promesse.

La brune dévisageait Liveig... Quelque chose ne semblait pas aller... Ne devrait elle pas être rayonnante de joie, pour l'heure ?
Il fallait dire aussi que Raina n'était pas des plus brillantes, en matière de sociabilisation... Elle désigna du menton les hommes qui avaient repris leurs chamailleries sur le terrain.


- Ne fais pas attention à eux. Ce ne sont que des imbéciles qui se pensent plus forts et malins que les autres. Les hommes ont trop souvent tendance à se croire tout permis, sous prétexte qu'ils sont justement des hommes.

Elle posa sur Liveig un regard un peu moins noirs, presque amusé.
Liveig Fjorleif
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Dim 18 Juil - 20:44
Après s’être désaltérée en dehors de la terre battue, Raina la salua d’une signe de tête avant de combler la distance qui les séparait pour la féliciter poliment.

La féliciter ? Une seconde passa alors que Liveig avait du mal à se raccrocher à la conversation, perdue dans ses pensées comme elle était. Ah oui, « la promesse ». On aurait dit qu’un éclair de lucidité venait de la frapper. Tout était arrivé si soudainement, elle avait encore du mal à réaliser que depuis la veille elle était officiellement la promise d’Eredin Lautrec et sa compagne de destinée devant Njörd. Pourtant, c’était bien cette cérémonie qui était à l’origine de toutes ses angoisses.

— Merci… Je crois que… Tu es la première personne à me féliciter… murmura-t-elle en regardant ses pieds.

L’était-elle vraiment ? Sur l’instant, elle ne se souvenait ni des congratulations d’Uriel, d’Orik ou de Torstein, ni celles d’Aslaug… Il n’y avait guère que l’Hurlsk qui les avait « béni », et sa formulation avait été des plus rageuse. Tous ceux qui les connaissaient n’avaient jamais vraiment compris le choix d’Eredin, mais la plus grande incompréhension de leur relation restait celle de Liveig. Elle ne parvenait toujours pas à comprendre ce qu’il lui trouvait ou ce qu’elle lui apportait qu’il n’aurait su trouver chez n’importe quelle autre Utgardienne. Elle était peut-être sa manière à lui de se distinguer, de sortir des préjugés utgardiens, de se démarquer. Peut-être qu’elle était suffisamment discrète pour que personne ne risque de trop s’intéresser à elle, pour qu’il reste au centre de l’attention. Elle avait réfléchi aux pires raisons qui pouvait l’unir à elle, mais elle n’avait jamais vraiment envisager la plus évidente de toute : l’amour.

Alors qu’était vraiment l’amour ? Est-ce qu’elle l’aimait ? Ou est-ce qu’elle s’était intéressée à lui pour la place qu’il lui proposait dans son coeur ? Est-ce qu’elle était amoureuse de l’homme ou est-ce qu’elle aimait l’attention qu’il lui portait ? Se pouvait-il que Njörd s’était trompé, qu’ils n’auraient jamais dû se promettre l’un à l’autre ? Inconcevable. Les mortels faisaient des erreurs mais pas le Maître Forgeron. Oui, Eredin était sa porte vers le monde extérieur, mais ce n’était pas ça l’amour. Il la voyait différemment, et il ne s’arrêtait pas à la muraille qu’elle dressait autour d’elle, il n’hésitait pas à la franchir pour l’atteindre. Il savait quelle pierre gratter pour lui faire froncer les sourcils ou la faire rire. Curieux, malin et déterminé ne se laissait pas avoir par l’illusion qu’elle renvoyait et aimait relever le défi.

Un petit sourire un coin étira les lèvres de Liveig. L’amour c’était peut-être sourire en pensant à quelqu’un, tout simplement. Raina se moqua des deux hommes en combat.

— Ce qui ne t’empêche pas de les remettre à leur place, remarqua-t-elle alors que son sourire s’affirmait. Elle reporta son attention sur les deux imbéciles en question.

— Parfois, j’aimerais…

Être une vraie Utgardienne ? Pouvoir te défendre ? Savoir t’affirmer ? Rembarrer des cons ? Être à l’aise ? Avoir de la conversation ? Être capable d’aligner deux mots sans rester bloquée au milieu d’une phrase.

Son regard revint sur les yeux noirs de Raina, alors qu’elle hésitait à pincer ses lèvres pour juste couper court à la conversation. Elle prit une grande inspiration.

— Être aussi forte que toi.

Bizarre. Mal à l’aise. En apnée. Partir. En apnée. Silence. En apnée. Inspire. Inspire.[i]

— Souvent.

[i]Va-t-en. Bizarre. Mal à l’aise. En apnée. Silence. Tais-toi. Bizarre. Tais-toi.
Eredin. Bizarre, tais-toi, mal à l’aise, bizarre tais-toi. Regarde ailleurs. Regarde ailleurs, bizarre ! Tais-toi. Eredin. Sourire. Eredin. Eredin. Ere…

Elle détourna le regard vers le combat comme pour le raccrocher à ses propos.

— N’avoir besoin de personne. Car de toute façon tu n’as personne. Bizarre ! Idiote-bizarre ! Eredin. Savoir me défendre.




Raina Visenrov
Raina Visenrov
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Mar 27 Juil - 19:05
Qu'elle était étrange, cette Utgardienne là ! Alors qu'il était coutume parmi les gens de leur peuple de parler fort, occuper l'espace, se faire remarquer pour tout et en toutes occasions, Liveig, elle, était craintive et discrète, semblable à une petite souris cherchant un trou dans lequel se tapir. Elle parlait si doucement que Raina peinait à l'entendre, et fronça les sourcils en plissant les yeux, comme si cela pouvait l'aider à mieux saisir les murmures de son interlocutrice. (Allez savoir pourquoi ! Tout le monde fait ça...).
Si la petite brune avait été du genre à montrer ce qu'elle pensait, peut être aurait elle affiché une moue compatissante à la jeune femme en apprenant que personne jusqu'ici n'avait eu idée de féliciter les jeunes gens pour leurs toutes récentes fiançailles. Mais non seulement, Raina n'était pas d'un naturel très expansif et semblait froide et distante en toutes circonstances ; mais en plus de cela, il fallait bien mesurer le précédent « peut être ». N'oublions pas que si la combattante n'avait rien en particulier contre Liveig, elle n'en demeurait pas moins perplexe du choix d'Eredin quant à sa promise. En plus de cela, dans un coin de sa tête, elle ne pouvait s'empêcher de songer que les deux amoureux, au vu de leur façon de faire, avaient bien du se douter qu'ils ne démarreraient pas leur histoire au grand jour sous une pluie de « bravos ».

Néanmoins, Raina demeurait stoïque, prêtant oreille à ce que la jeune fiancée avait à dire, se montrant aimable (autant qu'une Visenrov en était capable, tout du mois), et ne détournait pas le regard de la blondinette, contrairement à elle qui semblait tout soudain fascinée par ses pieds.

Un bref instant de silence gêné s'installa, où Raina, désireuse de faire revenir Liveig de sa mélancolie évidente, décida de se moquer des hommes qui l'avaient interpellé plus tôt. Si notre petite Utgardienne n'était pas des plus empathique qui soit, elle avait au moins mérite d'être très observatrice. Et il lui sembla voir l'ombre d'un sourire étirer les lèvres de la jeune femme, alors que ses pensées vagabondaient Njörd sait où.
Elle fit comme-ci rien n'était. Après tout, ce qui lui passait par la tête ne la regardait en rien. Le tout était que la fiancée de son ami perde cette mine triste et apeurée qu'elle affichait depuis qu'elle était apparue.

Un discret rictus éclaira le visage de la brune, alors que ses yeux pétillaient de plaisir en entendant la remarque de son interlocutrice.


- Ca ? Ce n'est pas grand chose... Un enfant aurait pu le faire !

La fausse modestie... N'avions nous pas dit que l'Utgardienne était du genre arrogante ?
Elle en oubliait même que, quelques minutes plus tôt, elle s'était retrouvée au sol. Et que sans la diversion que lui avait procuré Liveig, l'issue du combat aurait pu être tout autre.

La blondinette semblait à nouveau perdre de son joyeux. Une fois encore, sa voix se cassait, diminuait, et si ses yeux revinrent sur elle, ils affichaient quelque chose de soucieux, de fuyant, comme si elle craignait à tout moment que Raina ne lui saute à la gorge. La brune planta sur elle ses pupilles noires, attendant patiemment qu'elle ne déroule le fil de ses pensées. Et de la patience, il en fallait... Elle s'interrompait, hésitait, semblait plus mal à l'aise que jamais.
L'Utgardienne pencha légèrement la tête sur le côté, l'observant comme un petit animal sauvage qu'on cherchait à apprivoiser.

Être aussi forte qu'elle ? Comme c'était étrange... Raina n'avait jamais été satisfaite de sa force et cherchait continuellement à augmenter son potentiel. Elle passait sa vie à s'entraîner, et toujours contre beaucoup plus fort et imposant qu'elle, toujours précisément dans le but de s'améliorer. Mais même pour en arriver à ce niveau qu'elle jugeait encore d'insuffisant, il lui avait fallut s'exercer depuis son plus jeune âge, tout les jours, sans jamais faiblir. La blonde, elle, était si fine...
… A moins... Qu'elle ne parle pas du tout de ce type de force ?
Cette dernière pensée se confirma avec les derniers mots de la jeune femme.

Raina haussa les sourcils en gardant le silence. Quelques secondes filèrent alors qu'elle réfléchissait. Etait ce cela qui rendait si triste cette jolie demoiselle ? Le fait d'être incapable de se débrouiller seule ? Rien avoir avec de la force physique, lui semblait il. Ce dont semblait manquer le plus cruellement la jeune femme, c'était d'assurance.
Comment pouvait elle apprendre à avoir confiance en elle même ? A cette question, comme à toutes autres, la brune ne connaissait qu'une seule réponse.

Fermement, mais loin d'être méchante ou agressive, Raina décroisa les bras et releva la tête.


- Si ce n'est que cela, je peux t'apprendre.

Elle tenta un minuscule sourire, comme pour rassurer la jeune femme. L'observant de la tête aux pieds, sans gêne ni retenu, elle sembla jauger le potentiel de l'Utgardienne.
Mais vraiment.. N'avait elle pas une once de muscles.. ?


- Ca risque d'être difficile... Mais pas impossible !

Elle releva ses prunelles sombres sur celle de son interlocutrice.

- Qu'en dis tu ? Veux tu que je t'apprenne les bases pour savoir te défendre seule ?

Pourquoi faisait elle cela ? Qu'avait elle à y gagner ? Rien.
Peut être était elle toucher par la détresse de cette pauvre femme... Peut être était ce l'orgueil provoqué par ses compliments et son admiration... Peut être était ce pour rendre service à Eredin, un peu comme sa version d'un cadeau de noces...
Allez savoir ! Elle même devait s'en poser encore la question, longtemps après cela.

Face à cette craintive, il lui semblait pourtant important de se montrer un minimum rassurante. Il lui en coûtait, et le tout était maladroit...
Raina ignorait encore pourtant qu'il s'agira là d'une belle leçon, pour elle aussi.


- Ne t'en fais pas, je ne te ferais pas mal. Il ne sera pas question de se battre pour de vrai... Ca n'aurait d'intérêt pour aucune de nous.
Liveig Fjorleif
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Sam 18 Sep - 22:08
Liveig observa la petite brune en silence. Son esprit analytique voyait dans l’expression de son sourire, dans sa remarque, la curieuse note de fierté d’une combattante qui sait pertinemment ce qu’elle vaut. Le déséquilibre qui les séparait était plus perceptible que visible. Outre le contrastes de leur apparence respective, il y avait chez Raina un charisme naturel, une force mentale et invisible qui attirait les gens autour d’elle. C’était peut-être un force, c’était aussi certainement une faiblesse. Il ne devait pas être toujours facile d’être une femme dans la garde avec autant d’yeux rivés sur elle, avides d’assister à la moindre de ses victoires ou pire, de ses faux-pas.

La balance sembla soudainement s’inverser quand la Visenrov déclara qu’elle allait « lui apprendre ». Ce qui aurait dû réjouir Liveig la raidit soudainement alors qu’on la regardait de haut en bas. Elle, apprendre ? Elle avait peur de la douleur, peur des mouvements brusques, peur de l’attention aussi, et son regard se porta rapidement sur les quelques âmes présentent qui pourraient bientôt rire d’elle.

Tu veux dire, là tout de suite ? Devant tout le monde ?réalisa-t-elle alors que ses joues viraient au rouge pivoine. S’exposer au ridicule ou à la moquerie était quelque chose qu’elle redoutait plus que tout, elle en avait suffisamment fait les frais au cours de sa vie.

Je ne pense pas que j’y arriverai… Mais je peux essayer… fit-elle timidement, incertaine de si elle venait d’accepter ou de si elle essayait de se convaincre elle même qu’elle allait essayer.
Raina Visenrov
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Lun 1 Nov - 14:14
De timidité craintive, la douce Liveig sembla basculer dans la peur panique. Elle se raidit d'un seul coup, le rouge lui montant aux joues et envahissant la quasi totalité de son visage. Ses yeux allaient et venaient de son interlocutrice à leur potentiel public, en passant par ses pieds. Pour peu, on eut dit qu'elle allait défaillir.
En temps normal, n'importe quel combattant novice s'en serait pris une pour un pareil comportement. Mais Liveig n'était pas une combattante novice... Ce n'était tout simplement pas une combattante. C'était une femme. Avec un grand F. Pas du tout fait du même bois que les personnes présentes sur ce terrain.
Aussi, Raina gardait patience. Elle ne l'interrompit pas, sembla ne laisser rien paraître.

Ce que Liveig n'avait pas compris, c'est que ce n'était pas avec une arme qu'on menait le gros d'un combat. Et qu'il n'y avait pas que les lames que l'on pouvait aguiser. Ni qu'il fallait nécessairement se munir d'une armure pour s'endurcir...
Remarquez, si Raina en avait conscience, elle se sentait elle aussi quelque peu maladroite... Comment enseigner à quelqu'un quelque chose que l'on avait par nature ? C'était pour elle si instinctif...

Aussi, maladroitement, elle lui adressa un sourire presque imperceptible.


- Essayer est un bon commencement... Mais pour réussir, il ne faut pas viser l'essai. Mais la victoire !

Elle se revoyait enfant, sur ce même terrain, alors que son frère Galdor lui enseignait ces mêmes premiers doctrines. Il fallait un début à tout... Avec elle, il s'était montré bien moins tendre, dès le départ. Ici, l'approche avait un semblant de douceur. Elle parlait comme si Liveig était une amie, ou une enfant débutante à qui il restait tout à apprendre.
Ce n'était paq si faux, après tout...

Un bref instant de suspend, Raina approcha la blondinette qui ne semblait guère plus à l'aise. De deux doigts, elle lui releva le menton.


- Lève la tête. Regarde devant toi. Si tu fixes tes pieds, tu ne verras pas où tu vas, ni à qui tu as à faire. Première leçon : le combat commence avant l'affrontement physique. Ton comportement et ta détermination sont capitales. Si tu as l'air sûr de toi et confiante, que tu montres que tu n'as pas peur, ton adversaire se mettra à douter. Et là... Tu pourras prendre un avantage.

Elle laissa un blanc, fixant Liveig droit dans les yeux d'un air neutre. Elle maintenait la légère pression de ses doigts sur son visage pour l'empêcher de baisser les yeux.
C'était un exercice silencieux, immobile, où l'Utgardienne chercher un semblant de flamme, de lueur de conviction, dans le regard de sa comparse.

Finalement, elle la relâcha, puis d'un air déterminé, fit volte-face et marcha en lui faisant signe de la suivre. S'avançant sur le terrain d'un pas assuré, elle continuait à parler en s'approchant de son objectif.


- Ignore les personnes qui te regardent. Elles n'existent pas. Tu es seule, face à ton adversaire. Ta démarche en dit long sur ce que tu es. Cherche à te faire aussi petite qu'une souris, et on te traitera en vermine insignifiante. Avance toi comme un loup en chasse, et les gens craidront devenir ta proie. Fais de leur moquerie une force : ce qui se dit n'est pas forcément vérité. C'est simplement de la méchanceté... et de la jalousie.

Elle s'arrêta devant un présentoir d'armes en bois et se tourna à nouveau vers son élève improvisé. Elle se saisit d'une épée qu'elle fit tourner un bref instant dans sa main, avant de la tendre à la blondinette, en la tenant par la "lame".
Un léger sourire d'amusement éclaira son visage.


- Deuxième leçon... On tient son arme par la garde... Pas par le côté tranchant !
Liveig Fjorleif
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Dim 9 Jan - 16:45
Raina s’approcha et Liveig se raidit plus encore si c’était possible, s’attendant au pire. Mais non, Raina se contenta de lui relever le menton. Décidément, rien n’était bon, jusqu’à la posture même de sa tête. Elles avancèrent sur le terrain, puis Liv se repositionna dans une tentative grossière d’imiter le positionnement de la guerrière en face d’elle. La blonde cherchait vraiment à comprendre ce qu’on lui enseignait, et vraiment rien ne faisait sens, au point que ses sourcils se froncèrent comme si elle mettait toute son énergie à essayer d’absorber l’enseignement de son maître d’arme. Elle savait qu’il fallait de l’inconscience et de l’orgueil pour vaincre, elle était la fiancée d’un guerrier Utgardien qui possédait une bonne dose de ces deux-là. Mais ainsi il y avait une part mental au combat ? Voilà quelque chose auquel elle n’avait jamais songé. Certaines mots de la garde pouvaient paraître d’une évidence atterrante pour la plupart des utgardiens, mais pas pour elle. Toute sa vie, elle s’était rendue invisible et l’était devenue. Paraître pour être, était-ce donc la clé à tous ses problèmes ?

Si jusqu’ici les conseils avait été donné sur un ton très sérieux, la petite blague de Raina la fit sourire, elle sentit tout son corps se détendre alors qu’elle s’armait de l’épée en bois par le manche, comme elle venait de le préconiser.

— Je crois que j’arriverai à retenir cette partie
, fit-elle en regardant l’objet qu’elle tenait dans sa main gauche d’un air indécis. Elle observa Raina et se rendit compte qu’elles avaient un autre point commun. Mais était-ce par choix ou par facilité.

— Est-ce que c’est plus dur ?... A gauche ? Faut-il que j’apprenne de l’autre côté... peut-être ?
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