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[Fleuve] Fuite en Avant [Terminé]
Liveig Fjorleif
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Lun 19 Oct - 23:39
Fuite en Avant

Eredin Lautrec & Liveig Fjorleif
Début d’après-midi |  Claircombes | Le Fleuve | An 81, 1er mois d'Ete, Jour 20




L’extérieur. Le calme. Le bruit de l’eau qui s’écoule éternellement. Qui fuit. Qui s’échappe. Elle aurait voulu être de l’eau. Disparaître subrepticement. N’être arrêtée par rien, jamais. S’évaporer. Etait-ce là ce que ses ancêtres avaient ressentit ? Etait-ce cette impuissance face à leur propre destin qui avait poussé ses aïeuls à quitter définitivement leurs terres ? Ou était-ce l’appel de la gloire et de la découverte.

La jeune femme trempa sa main dans la rivière, joue avec le liquide frais et cristallin, le laissa glisser entre les doigts. Elle aurait voulu être de l’eau. Être insaisissable. S’extirper des plans que ses parents prévoient pour elle. Et quels plans… Ce n’était pas comme si ils comptaient forger une alliance avec une famille puissante ou s’ils cherchaient à la placer avec un bon parti. Non. Ils l’auraient laisser se marier avec n’importe qui tant qu’il ne s’agissait pas d’Eredin Lautrec. Y avait-il quelque chose qu’elle ne savait pas, quelque chose qu’elle ignorait ? Lui cachait-on quelque chose ? Sa contrariété la rendait plus suspicieuse encore qu’elle ne l’était déjà. Elle accordait difficilement sa confiance, se pouvait-il qu’elle ait été abusée, aveuglée, par un amour un peu trop idyllique ? Impossible, elle refusait de le croire. Mais le doute était un poison qui profitait de la moindre ombre pour s’immiscer entre les certitudes et les fragiliser.

Ainsi, aujourd’hui, elle avait décidé de crever l’abcès. Tiraillée entre ses désirs et ses devoirs de piété filiale, elle avait besoin de partager son appréhension avec la seule personne qui pouvait la rassurer. Aujourd’hui, cette personne ne pouvait pas être aucun de ses parents. Depuis toujours, Liveig les avait toujours écoutés, avait toujours suivi leurs conseils et les leurs ordres. Sortir de leur influence lui donnait un sentiment d’insécurité. Saurait-elle aller à l’encontre de leur décision ? Seraient-ils prêts à renoncer et à revenir sur les paroles pour le bonheur de leur fille unique ? Est-ce qu’Eredin en valait la peine ou est-ce qu’elle se berçait d’illusion ?

Agacée par ses propres pensées, elle claqua de la langue. Il aurait été si facile de déverser tout ce qu’elle avait sur le coeur dans la rivière, laisser le cours d’eau tout emporter, y oublier et vivre enfin. D’abord optimiste et sereine, le doute la rendait nerveuse. Elle n’aimait pas la confrontation, elle détestait mettre qui que ce fût en porte-à-faux, surtout si ses inquiétudes étaient infondées. Elle détestait fondamentalement l’idée de pointer un doigt accusateur sur Eredin alors que ses peurs reposaient sur l’impression que ses parents avaient eue de l’homme qu’elle fréquentait. Pourtant, elle s’était résolue à le faire, le garder pour elle faisait pourrir de l’intérieur, tant pis si elle le blessait, elle ne pouvait plus douter de lui ou de la nature de leur relation.

Un soupire découragé lui échappa. Personne ne l’attendait à la boutique, elle avait prévenu qu’elle s’absenterait tout l’après-midi. Elle espérait que le fils Lautrec ait bien reçu son billet et qu’il finirait pas la rejoindre quand il le pouvait. Et s’il ne venait pas ? Allait-elle se priver de cette belle après-midi tout ça parce qu’elle était d’humeur morose ? Elle retira ses chaussures et retroussa ses jupes pour tremper les pieds dans l’eau et jouer avec les remous. Elle se laissa glisser en arrière sur la berge, les jambes barbotant. Les yeux dans les nuages et les pieds dans l’eau, elle ne parvenait toujours pas à se détendre et sans vraiment y penser, elle fronçait des sourcils en fixant un nuage particulièrement curieux.
Eredin Lautrec
Eredin Lautrec
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Mar 20 Oct - 13:35


Le petit groupe de chasseur avançait en file indienne et en silence depuis plusieurs heures maintenant. Le Bantha qui fermait la marche était recouvert des proies du matin. Rien d'exceptionnel, des biches, un cerf et un sanglier. Pourtant, Eredin était content de lui. Il savait maintenant pister une proie tout en étant alerte de son environnement. Il faut dire que les danger étaient nombreux à l'extérieur, savoir chasser ne suffisait pas, il fallait surtout savoir survivre. C'est bien pour ça qu'Eredin participait aux chasses les plus simples, pour apprendre. Il allait devoir apprendre à s'en sortir seul dans les alentours de la citée avant de pouvoir prétendre à mieux. Bien-sur beaucoup diront que c'est inutile, qu'il y a beaucoup d'aventurier inexpérimentés qui s'en sortent très bien et apprennent sur le tas. Et ils n'ont pas forcement tord, mais combien y a-t-il de mort aussi ? Et surtout, c'était une question d'honneur pour Eredin. Il ne pouvait pas se présenter dans le groupe de chasse principale avec si peu d'expérience, il ne serait qu'un boulet pour les autres et ils mettraient tout le monde en danger. Chasser un monstre était bien différent de chasser une biche. A n'importe quel moment, à la moindre erreur, le chasseur pouvait devenir la proie. Donc l'Utgardien avait décidé de faire les choses correctement et de reprendre les bases depuis le début. On l'avait formé au combat durant toute son enfance, il savait se battre, mais ça n'avait rien à voir avec la chasse. Ça allait prendre du temps, mais il était motivé et avait suffisamment de patience pour réussir.

Peu avant midi, la citée commençait à se dessiner au loin. Endal, le maître chasseur, décida de faire une pause pour manger. Il voulait profiter du calme de l'extérieur avant les agitations de la citée. Et de toute façon, ici il y avait peu de danger d’être attaqué, surtout à cette heure. Le groupe d'Utgardien partagea donc un repas rapide accompagné d'une petite fiole de vin qui passa de chasseur en chasseur. Une récompense pour cette chasse réussi ! Puis, ils se remirent en route. A plusieurs lieux de l'enceinte de Claircombe, ils passèrent à coté d'une tour de guet. Le premier système de défense qui permettait d'alerter la citée en cas de danger et de repousser une partie des monstres. Un garde les salua du haut de la petite tour et un autre se dirigeait vers eux. C'était Jean, un jeune Utgardien qui s'était fait enrôlé de force dans la milice.


- Endal ! Il le salua rapidement avant de se diriger vers Eredin . Comment c'est passé la chasse ?

- Forcément bien avec un instructeur comme Endal ! Et toi Jean comment tu vas ? Pas trop long la garde ?


- Raaah si tu savais, en plus je suis de garde avec un Ascanien ! Il se prend pour mon supérieur alors qu'on a le même grade.


- Mon pauvre ! Tu leur a dit que ça serait plus simple d’être avec un Cocatrix ?

Ils rigolèrent et continuèrent d'échanger quelques banalités tout en marchant. Jean lui apprit que Liveig l'attendait dans le faubourg, près du fleuve. Et qu'Uriel l'avait fait demander pour discuter de la réunion de demain. Encore une journée chargé ! Eredin le remercia avant de continuer son chemin.

En début d'après midi, ils atteignirent le faubourg Nord de la ville, celui du coté Utgardien. De jeunes apprentis vinrent donner un coup de main pour décharger le Bantha et pour s'occuper de la viande. Endal n'avait plus besoin de lui, ils devaient se retrouver dans deux jours pour une nouvelle chasse. Eredin demanda à l'un des gamins si il avait vu une jolie blonde, on lui pointa du doigt le bord du fleuve un peu plus loin. C'était rare que Liveig lui donne rendez vous à l'extérieur de la citée, en général c'était plutôt lui qui avait se genre d'idée en tête. Il la trouva allongé, les pieds dans l'eau et la tête dans les nuages. Par Njörd qu'elle était belle !  Un sourire aux lèvres, il l'observa en enlevant ses bottes et son attirail de chasseur. Puis il vint s'allonger à coté d'elle et plongea à son tour ses pieds dans l'eau. Sans un mot, il observa le ciel un moment et profita simplement de l'instant.


- Tu sais que j'aime lorsque tu me donnes rendez-vous, mais d'habitude c'est dans des endroits un peu plus... discret !


Il lui lança un clin d’œil joueur avant de reporter son attention sur les nuages.

- Tu voulais me parler ?








Dernière édition par Eredin Lautrec le Mer 21 Oct - 18:37, édité 1 fois
Liveig Fjorleif
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Mar 20 Oct - 15:36

Son front se détendit dès qu’elle vit la silhouette d’Eredin la rejoindre, s’asseoir sur la grève et à son tour, tremper les pieds dans l’eau. Elle n’aurait su l’expliquer, mais sa simple présence l’aidait à relativiser sur beaucoup de chose. Il ouvrait un champs de possibilités insoupçonné, trouvait des solutions sorties de nulle part. Mais aussitôt qu’elle se retrouvait seule, les évidences précédemment établies s’ébranlait à la moindre brise. Ne pouvait-il donc pas être toujours être là ?

C’était égoïste, même possessif, elle le savait. Elle le voulait toujours là, rien que pour elle, tout le temps, pour ne plus avoir de doutes, ne plus avoir aucune inquiétude. Son air taquin, son clin d’oeil malicieux, il lui arracher des sourires trop rare, il la poussait même au trait d’humour.

En bon orfèvre, j’aime cacher mes trésors et ne les révéler que si l’on sait les apprécier à leur juste valeur.

Si seulement toutes ses inquiétudes pouvaient s’envoler aussi facilement. Avec une plaisanterie et un clin d’oeil. Sa question lui rappela que cette fois elle ne pouvait pas faire comme l’eau. C’était maintenant. Son regard revint sur le ciel nuageux. C’est déjà bien assez difficile de l’amener sur ce sujet, elle préférait ne pas voir la peine ou la déception qu’elle pourrait lui causer.

Mes parents ne savent pas apprécier mes trésors, murmura-t-elle sans le regarder. Elle laissa le silence pesant retomber derrière cet aveux. Il devait bien s’en douter, il n’y avait rien de nouveau, mais justement, elle ne comprenait toujours pas. Personne ne lui expliquait, personne ne prenait en compte sa propre considération. Pourquoi ? Si ses parents s’obstinaient à rester muets sur le sujet, peut-être saurait-elle lui tirer les vers du nez à lui. Elle bascula sur le flanc, sa tête dans sa main, appuyée sur son coude pour plus de stabilité. Ses yeux bleus clairs le scrutaient, à la recherche d’une expression qui trahirait un mensonge.

Ils ne t’aiment pas, Eredin. Ils ne veulent pas de toi pour moi. Pourquoi ? Et toi, est-ce que toi, tu me le dirais ?  
Eredin Lautrec
Eredin Lautrec
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Mar 20 Oct - 19:28




Ainsi, tel était la raison pour laquelle il s'était fait convoqué ici. Liveig avait toujours été renfermé donc pour qu'elle ose enfin s'ouvrir à lui, elle avait du cogiter un long moment. Mais la raison était bonne, elle se faisait des soucis pour l'avenir de leur relation. En effet, sa famille ne l'appréciait pas et malheureusement Eredin n'avait aucune idée de la raison.

- Si je connaissais la raison, je pourrais te la donner... hélas, ton père ne m'a jamais expliquer pourquoi il ne voulait pas de moi pour a fille.


Depuis le début de leur relation, Ulfgorm Fjorleif avait quelque chose contre lui. Pourtant, Eredin ne se souvenait pas avoir fait quoi que ce soit pour mériter un tel traitement. Par chance, il n'avait pas besoin de se sentir aimé par tout le monde pour dormir correctement. Malgré ça, il avait tenté quelque fois de lui parler et de se faire bien voir, après tout si il voulait rendre Liveig heureuse, ça serait plus simple de bien s'entendre avec sa fille. Mais rien à faire, son père refusait que sa fille le côtoie.


- Tu es sa fille unique... il veut sûrement se qui il y a de mieux pour toi. Un fils de guerrier ne suffit sûrement pas à ses yeux.


Marcus, son propre père était un vieux guerrier qui avait toujours protégé le clan. Aujourd'hui encore, il s'occupait de la protection de Port-aux-échoués avec d'autres vétérans.


- Ou alors, il ne veut pas te voir veuve trop jeune ? J'ai jamais caché vouloir être dans le groupe de chasse du clan... Il juge peut être que je vais réussir à l'intégrer, mais vu mon talent, je vais mourir rapidement... ?


Pourtant, il était loin d’être mauvais ! Eredin n'était pas le plus grand ou le plus solide des Utgardiens, mais pourtant en combat il a toujours réussi à bien s'en sortir. Le maitre d'arme pouvait en attester ! Et avec un peu plus d'expérience, il allait devenir un bon chasseur. Donc pourquoi douter de lui ?

- Ou alors- hum. Est-ce que ça serait ? Mais oui !


D'un coup Eredin se redressa et enfoui son visage entre ses mains. Ça ne pouvait pas être ça ! Si ? Il se leva et s'avança un petit peu avant de s'arrêter, se rendant compte qu'il était un peu trop avancé dans l'eau. Liveig s'était levé à son tour, elle attendait sa réponse et lui tira le bras pour qu'il se retourne vers elle. Lui faisant à nouveau face, le visage fermé, Eredin prit son temps avant de parler.

- Liv'... je... je crois savoir pourquoi il ne m'aime pas. Je...

La jeune femme était suspendu a ses paroles, elle le connaissait et pourtant, elle tombait à nouveau dans un piège aussi grotesque ! D'un seul coup, Eredin l'attira contre lui puis passa un bras sous ses jambes pour la soulever. Maintenant dans ses bras, il s'amusa à faire semblant de la jeter dans l'eau !


- Tu es sa fille unique, sa princesse, son trésor le plus important ! C'est normal qu'il n'aime pas l'homme qui va le lui ravir. Si tu veux, allons lui parler... je suis sur que si tu arrives à lui dire se que tu ressent vraiment, il acceptera notre relation et alors je pourrais te demander en mariage !


C'était sûrement la seule solution pour convaincre Ulfgorm, que sa fille ait enfin le courage de lui dire qu'elle voulait être lui !





Dernière édition par Eredin Lautrec le Mer 21 Oct - 18:38, édité 1 fois
Liveig Fjorleif
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Mer 21 Oct - 15:09

Soit il ne savait pas, soit il feignait d’ignorer la raison de cette inimitié. Les yeux méfiants de l’utgardienne se plissèrent, comme pour essayer déceler l’omission. Eredin semblait sincère et il ne lui avait jamais donné de raison de douter de lui jusqu’ici. Pourquoi était-elle sur la défensive ? Comme il évoquait l’éventualité qu’Ulfgorm soit réticent à donner sa fille à un guerrier, elle balaya l’idée d’un geste avant de lui faire remarquer qu’un utgardien ne pouvait pas espérer mieux qu’un guerrier pour sa fille. De même que lorsqu’il remit en doute ses compétences de guerrier et l’éventualité qu’il dépérisse des suites de son inexpérience la fit ricaner.

Qu’est-ce que tu me chantes ? Eredin Lautrec, frère de sang d’Hurlskson ! Mon père est un commerçant, même s’il peut combattre comme la plupart d’entre nous, il serait mal avisé de juger l’entourage du fils de l’Hurlsk. Ca n’a pas de sens, commenta-t-elle en croisant les bras songeuse.

Soudain, le guerrier bondit sur ses pieds, le visage entre ses mains, comme si une évidence apparaissait à dans son esprit. Quelque chose de grave, indiscutablement. Alertée, elle se releva à son tour agrippant son bras comme pour l’inciter à parler, mais les mots peinaient à sortir. Il avait capté toute son attention avant de la soulever dans une envolée de jupes et un cri de surprise alors qu’elle se voyait déjà jetée à l’eau, impuissante. Comme un chat, elle s’agrippait autour du cou du chasseur, griffes toutes plantées dans ses épaules, et si elle devait tomber dans le fleuve, elle ne serait pas la seule. Elle continuait à protester, ses pieds nus battant l’air.

EREDIN ! LÂCH — elle s’interrompit en voyant le sourire malicieux à moitié dissimulé par sa barbe. Avec cet idiot-la mieux valait bien choisir ses mots, ou il la prendrait au pied de la lettre. Repose-moi, s’il te plaît, reprit-elle. Cette fois, elle n’était pas tomber dans le piège, il la reposa sur ses pieds.

« Ravir », comme si ça dépendait de toi, fit-elle en prenant un air renfrogné, elle replaça une mèche de cheveux qui s’échappait de son chignon et lissa ses jupes sans lui adresser un regard. Puis, puisque c’était la guerre, elle l’attrapa par la chemise pour l’embrasser. Nul doute que cette bravade le distrairait suffisamment pour qu’il ne voit rien venir. Elle glissa un talon talon droit derrière son pied gauche et balaya d’un coup sec en le poussant en arrière.

Lancé de dés:

D’une guerrière, elle n’en avait ni la carrure, ni la force. Et ce qui devait arriver arriva : bien campé sur ses pieds, Eredin ne se laissa pas surprendre par la sournoiserie de son aimée, peut-être même ne comprit-il pas son intention fourbe avant qu’il ne la vit vaciller et s’étaler dans l’eau sans grâce aucune. Barbotant, elle se redressa aussitôt,  les yeux écarquillés d’horreur. Tremper les pieds était une chose, mais tomber tout entière, c’en était une autre. L’eau était bien trop froide à son goût, elle qui aimait tant les cabanes de sudation. Ses cheveux longs cheveux trempés avait pris une teinte châtain, et dégoulinaient le long de sa tête, couvrant la moitié de son visage. Toussotant, elle lança un regard contrarié à Eredin.

...J.. Je … Elle recracha de l’eau... Je n’suis pas sûre... elle reprit sa respiration… que lui dire ce que je ressens t’aidera d’une quelconque façon… parvint-elle à aligner avant d’être prise d’une quinte de toux.  
Eredin Lautrec
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Mer 21 Oct - 18:37




L'Utgardien avait l'habitude de ce petit jeu, il savait parfaitement que Liv' n'allait pas en rester la. Pourtant il avait été gentil, il aurait facilement put la faire tomber dans l'eau. Mais la jeune femme était joueuse et il savait parfaitement qu'elle ne laisserait pas une occasion comme celle-ci passer. Il était au bord du fleuve avec de l'eau en dessous des genoux, n'était-ce pas une chance pour elle ? Et bien qu'il s'y attendait parfaitement, lorsqu'elle s'approcha et l'embrassa, Eredin en profita simplement, qu'importe si il se retrouvait le cul dans l'eau. Calme et réservée, Liveig n'était pas du genre à avoir des attentions comme ça en public, autant en profiter même si c'était un piège. Heureusement, Eredin avait eut la présence d'esprit de choisir une femme qui n'aurait jamais le dessus physiquement sur lui. Une chance, car au lieu de son cul à lui, ce fut les fesses de Liv' qui se retrouvèrent dans l'eau. Il explosa simplement de rire en voyant le résultat de l'attaque de sa chérie.

- Et tu sais ce qui pourrait m'aider ?

Il lui tendit une main pour l'aider à se relever.

- Un petit bain pour me rafraîchir les idées !

Il l'attrapa dans ses bras et se laissa tomber en arrière avec elle. L'eau était bien trop fraîche pour être agréable, pourtant Eredin rigolait de sa farce et passait un excellent moment !


- La prochaine fois que tu veux prendre un bain avec moi, je te propose de faire chauffer de l'eau avant.

Ne voulant pas passer plus de temps au milieu du fleuve, l'Utgardien sortit à la suite de la jeune femme. Et puis, lui aussi avait le droit d'attirer l'attention en étant trempé jusqu'aux os non ? Hors de question que sa bien aimée attire plus le regard que lui ! Il ramassa ses affaires, attrapa la main de Liv' et se mit en marche vers les grandes portes de la cité. Tout en marchant, il salua plusieurs personnes. Forcement, des rires et des regards furent dirigés vers eux, mais Eredin arborait pourtant un grand sourire.

- Allons nous changer et ensuite on va allez voir ton père ! Cette histoire à trop duré, il est temps de savoir une bonne fois pour toute pourquoi moi, le grand Eredin Lautrec, je ne lui convient pas ! Je vais lui demander une épreuve et si je dois lui ramener une tête de Griffon... et bien il risque d’être surpris !

Et juste devant les grandes portes, il s'arrêta et se tourna vers elle.


- Car tu seras ma femme Liveig Fjorleif ! Qu'importe l'épreuve ! J'irais combattre une armée pour toi ! Je pourrais même sympathiser avec un Ascanien...

Sympathiser avec un Ascanien, par Njörd se rendait-elle compte des efforts qu'il était prêt à faire pour l'avoir. Un homme comme lui était rare ! Il l'embrassa tendrement sous les regards des badauds et des gardes. Puis ils se remirent en route vers le centre du quartier, vers la Hutte de Hurskl. Se faufilant entre les personnes et les charrettes, Eredin fit de son mieux pour refuser gentiment à chaque fois qu'une connaissance lui proposait une fourrure voir même a venir se réchauffer auprès d'un feu. Non, à la place il fila dans une petite maison pas très loin de la Hutte du chef. Rien d'exceptionnel, c'était même petit pour une habitation, mais c'était chez lui. Il comptait bien changer une fois marié, mais jusque la c'était amplement suffisant pour lui.

- Allume un feu, je vais chercher de l'eau.

Il réapparu quelques minutes plus tard après un allez retour au puits avec un seau d'eau. Puis, sans se faire prier, il se déshabilla près du feu.

- Il faut lui faire comprendre qu'il n'a pas le choix ! Tu es Utgardienne, tu as le droit de choisir toi même ton mari. Je suis prêt à demander une épreuve, mais je suis sure que si tu osais lui dire se que tu as sur le cœur, il t'écouterait... et, si ça ne fonctionne pas, je demanderais une épreuve... j'ai pas peur hein !

Mais il est vrai que les dernières épreuves ne s'étaient jamais bien terminé. Lorsqu'un père ne voulait pas marier un de ses enfants, le prétendant avait le droit de demander une épreuve, parfois une épreuve était demandé simplement pour montrer la force des sentiments... dans se cas, ça se passait souvent bien. Mais un père en colère avait souvent pour but de choisir une épreuve impossible à réaliser. Donc, si il pouvait y échapper simplement en discutant, il ne disait pas non.

- Il y a pas de raison que ça se passe mal...




Liveig Fjorleif
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Jeu 22 Oct - 23:02

Eredin s’amusait beaucoup de la situation et comptait bien faire durer le plaisir. A peine avait-elle saisi la main tendue qu’elle se retrouvait à nouveau dans les bras du barbu alors qu’il se laissait tomber en arrière dans le fleuve. Elle n’eut pas le temps de crier, tout juste celui de prendre sa respiration. Lorsqu’ils émergèrent, Liveig lui recracha un jet d’eau sur le visage car c’était bien là la moindre des choses qu’elle pouvait faire pour exprimer son mécontentement. Il lui suggéra de faire chauffer l’eau avant le prochain bain, elle lui adressa une mine outrée, comme s’il venait de la prendre pour sa servante. Sa main gifla la surface de l’eau pour éclabousser le visage de l’impudent.

—   Je la ferais bouillir, ton eau, avec toi dedans , promit-elle en rejoignant la grève, chevelure totalement défaite et un demi sourire en coin. Cet après midi resterait gravé dans sa mémoire.

Ils marchèrent côte à côte, deux imbéciles trempés jusqu’à la moelle, qui marchaient au rythme des floc-floc laissant des traces d’eau derrière eux. Les bras croisés sur sa poitrine, la tête baissée, le pas de la jeune femme se voulait pressant, alors que son galant prenait un malin plaisir à saluer tout le monde, très fier de lui. Les rires et les regards qui accompagnait leurs mouvements firent monter le rose jusqu’à ses pommettes et ses oreilles. Sa robe lourde lui collait au corps, elle se félicitait de ne pas porter de vêtement trop clair. Pourvu que cette histoire ne remonte pas jusqu’à ses parents, réalisa-t-elle soudain, comme si sa bulle venait d’éclater. Elle qui était si en retrait en communauté se laissait entraîner à n’importe quoi dès qu’elle se trouvait en compagnie du fils Lautrec. Peut-être était-ce aussi pour cela que son père regardait d’un mauvais œil leur relation.

Eredin suggéra qu’ils se changent avant de rendre visite à l’orfèvre, en précisant qu’il était déterminé à accepter de combattre une créature légendaire pour obtenir sa main. Liveig ne put s’empêcher de rouler des yeux à l’évocation d’un tel délire. Il ne manquait plus que cela, donner des idées à son père qui pourrait lui permettre de se débarrasser du prétendant encombrant en l’envoyant, pourquoi pas, affronter Anauroch le Titan du Désert. Sa main se tendit, comme si elle essayer de stopper les plans suicidaire du chasseur, mais ce dernier était déjà en train de lui déclarer son intention de combattre pour sa main. D’abord autoritaire, son regard fut attendri par ce romantisme soudain. Il parvint même à lui voler un baiser avant qu’elle ne claque de la langue, à bout de patience, avant de se remettre à marcher d’un pas furieux après qu’il s’est dit prêt à accepter l’amitié d’un Ascanien pour elle. Mais qu’il aille donc le combattre ce griffon, ou même Anauroch, au moins elle n’aurait plus à subir cet humour délétère ! Eredin la rattrapa en quelques enjambées, après tout, il ne se trimballait pas des jupes et une tignasse pleine d’eau, lui. Il l’entraîna dans sa maisonnée, mais était-il vraiment nécessaire de l’y suivre ? Rien ne servait de baisser le minois, tout le monde les avait déjà vus complètement trempés, et tout le monde se doutait qu’ils avaient passé du temps ensemble et maintenant tout le monde allait les voir s’éclipser derrière des murs. Si son visage avait été rose, il était désormais rouge pivoine. Elle s’affaira à allumer un feu comme il l’avait demandé, mais triomphante car après tout, c’était lui qui ferait chauffer l’eau. Plus que vêtue en chemisette et court jupon, elle se débarrassa de sa robe pour l’essorer et la mettre à sécher. Puis, ce fut au tour de sa longue chevelure qu’elle tenta de sécher en peignant de longue mèches entre ses doigts. Lorsqu’Eredin revint chargé d’eau, il semblait qu’il était dors et déjà en train de préparer les arguments de la dispute qu’il aurait avec Ulfgrom Fjorleif. Elle l’observa ôter ses vêtements, ses yeux courraient sur les angles et les courbures de son corps, l’esprit égaré. Le chasseur réitéra l’idée de demander une épreuve, cette fois, Liveig ne put retenir un soupire découragé. Elle espérait vraiment qu’il ne donne pas ce genre d’idée à son père, car ce dernière serait bien capable de lui proposer un défi impossible. Sa dernière phrase se voulait optimiste, elle y vit une pointe d’impuissance et d’appréhension. L’utgardienne se leva et glissa ses doigts fins dans sa main.

—  Nous lui parlerons. Il comprendra que mon choix est irrévocable. murmura-t-elle en cherchant à croiser son regard. Elle déposa un baiser sur son épaule comme pour lui donner du courage qu’elle n’avait pas elle-même. Tout comme lui, elle appréhendait la confrontation. Que ferait-elle si on lui refusait sa liberté d’aimer ? L’accepterait-elle ? Serait-elle spectatrice de sa propre vie ? Etait-elle prête à renier ses propres parents ? Se retrouverait-elle à vivre ici, contre leur gré ?

Que peut-il bien faire pour nous en empêcher ? Me mettre à la rue ? Et dans mon grand désespoir, je viendrais dormir ici. Quel tristesse..., se moqua-t-elle. Car oui, tout compte fait, que pouvait bien faire son père pour l’empêcher d’épouser le fils Lautrec ?

—   J’ai bien peur que nous devions attendre que nos vêtements sèchent, messire Lautrec, et cela peu bien prendre des heures ! fit-elle en prenant une allure hautaine qui ressemblait, à s’y méprendre, à celles des dames ascaniennes, En attendant, distrayez-moi avec vos histoires !
Eredin Lautrec
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Dim 25 Oct - 22:56



Liveig avait l'air motivé à enfin dire se qu'elle avait sur le cœur à son père. Est-ce que ça suffirait ? Eredin l'espérait de tout son cœur. Et dans le pire des cas comme elle l'avait si bien fait remarquer, le père de Liv' ne pouvait pas faire grand chose de concret pour séparer les deux amoureux.

- Une histoire ? Hum...

Les deux mains croisées derrière la tête et le regard dans le feu qui commençait à partir, il tentait de se rappeler l'histoire qu'il avait entendu d'un barde Amaranthis.


- Il était un jeune chasseur Utgardien qui marchait dans la foret l'arc à la main, il entendit une jeune femme chanter. Suivant la douce mélodie, il tomba sur une femme aux cheveux de feu vivant dans un Saule. Elle était la plus belle créature qu'il n'avait jamais vu. Il lui demanda de quitter son lit et de venir avec lui. Mais la femme refusa gentiment, elle ne pouvait quitter la foret !


Il se mit à marcher en racontant son histoire. Eredin tourna autour de Liv', laissant ses doigts glisser sur les épaules nues de sa compagne et déposant parfois un baiser sur la chaire découverte.


- Mais le jeune homme n'avait pas dit son dernier mot ! Et il retourna la voir à nouveau, bravant une nouvelle fois les dangers d'Avalone ! De nouveau guidé par la voix de sa belle, cette fois il n'était pas venu les mains vides !

Tournant à nouveau dans la pièce, il attrapa une peau qui servait de couverture sur le lit et la déposa comme une cape sur les épaules de Liv' !


- Mais la belle se refusait toujours à lui ! Il la voulait comme femme, mais la vierge ne pouvait quitter la foret. Elle l'implora d'abandonner sa quête...


Et sa voix sombra. Il mit de l'eau à chauffer sur le feu en observant du coin de l’œil la réaction de Liv'. Elle attendait la suite ! Eredin laissa de nombreuses secondes passer avant de reprendre avec une voix mélancolique.

- Et à nouveau, le chasseur retourna la voir. Mais à la place d'un arc, il avait une hache plus affûté qu'un couteau. Elle serait la mère de ses enfants et ils allaient être heureux... Elle pleura en le voyant porter le premier coup de hache. Il venait d'abattre son arbre ancien. « Désormais ton arbre est tombé, désormais tu m'appartiens » Elle le suivit donc hors de la foret... mais elle s'effondra, elle avait marché trop loin du royaume vert de sa naissance. La jeune femme fana en une fleur rouge qui n'éclorait que pour un soir.

Il avait planté son regard dans celui de sa partenaire et n'avait pas cillé une seule fois. L'écho de l'histoire lui rappelait étonnamment quelque chose. Elle allait être sa femme, mais elle devait le vouloir au moins autant que lui ! Donc la jeune Utgardienne devait se faire violence et enfin affronter son père ! Il s'approcha de Liv' et l'embrassa tendrement.


- Je ne veux pas te forcer à quitter la foret Liv'... si tu préfères attendre, dit le.

C'était une décision importante et Liv' devait être sûr d'elle ! Lui était prêt. Mais elle ? Est-ce qu'elle était prête à la possibilité de perdre sa famille ? De se retrouver à la rue et sans travail ? Y avait-elle seulement songé ? Eredin détourna le regard et ajouta des herbes à l'eau maintenant chaude. Tentant de ne rien montrer des sombres pensées qui traversait son esprit. L'Utgardien s'approcha à nouveau de sa future femme pour lui compter une nouvelle histoire, mais cette fois il se passerait de mot ! Il avait besoin de partager ses sentiments...

Plus tard, une fois le thé vidé et les vêtements secs. Ils se mirent en route vers leur destin !






Liveig Fjorleif
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Mar 27 Oct - 18:45

Alors qu’Eredin contait son histoire, Liveig l’écoutait, le regard perdu dans les flammes où la chevelure d’une jeune femme apparut. L’utgardienne se laissa emporter dans l’imaginaire d’une histoire d’amour tragique, revenant au réel lorsqu’un baiser effleura sa peau et la faisant tressaillir. Le chasseur avait dû remarquer ses frissons, car il s’empara presque aussitôt d’une fourrure pour qu’elle s’y emmitoufle. Elle se surprit à l’observé, pris dans son récit, son regard brillait. Il portait vraiment un don de narration qui hypnotisait les interlocuteurs. Ou peut-être juste elle, conquise. Le timbre de sa voix se fit grave pour marquer le tournant de l’histoire, alors que l’eau se mettait à bouillir. Liv’ restait là, suspendue à ses lèvres. La fin de l’histoire tournait au drame, ils ne s’étaient pas lâchés du regard, elle rompit le contact en baissant les yeux. La femme aux cheveux rouges était morte car elle avait choisi un étranger plutôt que ses racines, sa famille. Elle s’était laissée emportée par un désir fuyant qui avait rendu sa propre existence vaine, inutile et malheureuse. Enfin, le chasseur achevait son histoire sur une pensée toute aussi sombre et ajouta des herbes dans l’eau.

—  Que gagnerait-on à attendre, Eredin ? Si on ne peut pas le faire changer d’avis maintenant, il n’en changera jamais. Je ne suis pas une fleur qui n’éclos que pour un soir, remarqua-t-elle, froissée. Et je ne me laisse certainement pas charmer par le premier homme sorti du bois !fit-elle avec un air faussement outrée en enfonçant son index dans la poitrine du charmeur pour le repousser. Loin de se laisser prendre à ses manies boudeuses, il l’avait déjà enroulé dans ses bras. Il ne comptait apparemment pas attendre qu’elle éclose le soir venu.

Lorsqu’il burent le thé, il était fort et froid, mais leur corps étaient chauds et leur coeur complices. L’artisane tressa ses cheveux et les enroula en un chignon, comme il arrivait aux femmes promises ou mariées de le faire. Poussés par ce nouvel élan de courage, ils quittèrent la hutte du chasseur. L’air s’était rafraîchit, mais le rues du quartier utgardien, pavées de pierres, conservaient la chaleur de l’après-midi. Les pas de Liveig semblaient plus lent que d’habitude, l’appréhension la tenaillait. Sa main s’enroula autour du bras de son prétendant, se souciant moins des apparences à préserver que du besoin qu’elle avait de le sentir auprès d’elle en cet instant. Quand ils se trouvèrent devant l’orfèvrerie, cheminée fumante, ils étaient déjà allés trop loin pour renoncer maintenant. La jeune femme desserra son étreinte et ramassa un pan de sa robe bleuté pour franchir les quelques marches qui la séparaient du seuil d’entrée. Sa main se posa sur la poignée sans pourtant l’activer. Elle releva les yeux vers Eredin.

—  Irrévocable, rappela-t-elle avant d’ouvrir la lourde porte en chêne, elle entra la première pour appeler ses parents. Lorsque ces derniers se présentèrent devant eux, le visage de sa mère se défit, et celui de son père se raidit d’une colère froide.

—  Qu’est-ce que ça signifie Liveig ? Je t’ai déjà dit de bien choisir tes fréquentations tant que tu n’es pas mariée, fit-il d’un ton clairement hostile.
Eredin Lautrec
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Mer 28 Oct - 16:16


Voila, le moment de vérité était là et malgré des années à s’entraîner contre des guerriers plus forts que lui, malgré avoir chassé plusieurs fois à l'extérieur de la cité et donc d'avoir fait face à des monstres sans noms... et bien il avait peur. Jamais il ne l'aurait avoué et encore moins montré, mais son cœur battait rapidement et sa gorge était serré. Eredin n'avait pas peur de son beau père, non il avait plutôt peur pour sa partenaire ! Comment allait-elle faire face et réagir ? Seul l'avenir allait le lui dire, en tout cas, à l'instant présent elle semblait être une montagne que rien ne pouvait ébranler !

Une fois chez elle, à peine sa famille venait de pointer le bout de son nez que l'ambiance devint glaciale. Sa mère sembla prendre plusieurs années d'un coup et au contraire, son père retrouva sa jeunesse et la rage de combattre. En une seule phrase, il réussit à énerver Eredin ! Ce n'était pas dans la nature des hommes du Nord de faire bonne apparence, d’être diplomate et de mettre de l'eau dans sa bière. Et le jeune chasseur avait l'habitude de se genre d'attaque verbale. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait face à son beau-père et surtout, à être le bras droit d'Uriel, il était souvent amené à avoir des conversations très animés. Donc il en faudrait plus pour le pousser à faire une erreur !


- Jeune homme, rentre chez toi ! Cesse de poser problème, tu ne voudrais pas ternir l'image de ma fille n'est-ce pas ? A force de traîner avec toi, plus personne ne voudra d'elle...


Peut être que Eredin n'avait pas assez d'expérience au final ou peut être que c'était parce que l'on s'en prenait directement à Liveig, dans tout les cas son sang lui monta à la tête et son visage d'habitude doux se transforma, laissant paraître la colère qui venait de s'allumer en lui ! Et lorsque Ulfgorm s'approcha pour le pousser vers la sortie. Eredin le stoppa d'une main sur la poitrine avec peut être plus d'énergie qu'il ne l'aurait voulu.


- Insultez moi autant que vous le voulez, mais écoutez votre fille ! Elle a quelque chose à vous dire.


Mais le maître Orfèvre n'avait pas l'intention de se laisser faire chez lui dans sa propre hutte. Il repoussa le bras d'Eredin avant de reprendre la parole. Sa voix était étrangement calme, on aurait imaginé qu'il laisse sa colère éclater, mais rien du tout.


- Et elle pourra parler quand je lui donnerais la parole, en attendant je ne veux rien entendre ! Surtout si c'est pour parler du fils Lautrec !


Et à nouveau, Ulfgorm lui montra la sortie. Mais Eredin n'avait pas l'intention de partir avant que cette histoire soit enfin tiré au claire !


- J'aime votre fille ! Je ne sais pas ce que j'ai pu faire pour vous déplaire à ce point la, mais sachez que je suis ici pour vous demander la main de votre fille !


Si la mère semblait déjà blanche, en entendant Eredin dire qu'il voulait épouser sa fille, elle sembla défaillir et tituba vers la table pour s’asseoir à une chaise. Ulfgorm lui même sembla recevoir un coup dans le ventre.

- La-la main de ma fille... ? Tu penses vraiment que j'accepterais ta demande un jour !? Par Njörd tu es encore plus idiot que ton père ! Et se tournant vers sa fille et toi ? Tu es devenu folle ? Combien de fois je t'ai mise en garde contre lui hein ?

- Mais en garde contre quoi ? Qu'est-ce que vous me reprochez ? Je suis un guerrier et un chasseur... L'Hurlsk m'a choisi comme guerrier pour son fils !
Il désigna le bracelet d'argent à son poignet gauche. Elle sera heureuse, élèvera des fils et ne manquera jamais de rien ! Je suis prêt à passer une épreuve pour obtenir la main de Liv' !

Mais au lieu de rassurer son beau père, ses propos eurent l'effet totalement inverse. D'un coup, Ulfgorm le regarda avec mépris. Eredin crut même un instant qu'il allait lui cracher dessus ou l'attaquer.


- Tes belles paroles ont peut être réussi à ensorceler ma fille, mais je ne suis pas dupe ! Pas cette fois ! Donc sort de chez moi avant que ça ne dégénère... je ne veux plus jamais te voir avec elle.


Ulfgorm avait parlé très calmement en faisant attention à bien articuler chaque mot pour qu'il soit bien compris. Et peut être que la formulation était douteuse, mais Eredin avait très clairement compris la menace.


- Je ne comprends vraiment pas vos raisons... vous dites que je suis un idiot, mais seul un idiot refuserait quelqu'un comme moi pour sa fille ! Un père est censé vouloir le meilleur pour sa fille non ?


Mais déjà Eredin commençait à perdre patience, Liveig s'en était rendu compte car elle s'interposa entre les deux pour prendre la parole.



Liveig Fjorleif
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Sam 31 Oct - 18:07


Y avait-il plus grande insulte pour un utgardien que de lui dire quoi faire sous son propre toi et avec ses propres enfants ? Probablement pas. Ulfgorm Fjorleif n’était pas un guerrier même si sa carrure aurait pu convenir à ce genre de vocation. Il était artisan, ses mains étaient son gagne-pain. Aussi, bien qu’étant utgardien et fier, il évitait d’en venir aux mains quand ce n’était pas nécessaire, surtout s’il avait une idée très précise de comment procéder sans avoir à y mettre les poings. Il avait toujours essayé d’écarter sa fille chérie des bras du fils Lautrec, sans pourtant y mettre de la conviction. Liveig était réservée, elle sortait déjà peu, son côté solitaire rendait sa mère soucieuse et l’interdire de sortir totalement semblait une décision contre-productive. Il n’avait jamais vraiment pensé que ce petit flirt adolescent aille plus loin, et l’annonce d’Eredin semblait avoir ébranlé cette conviction. Ainsi, Ulfgorm ne pouvait plus compter sur l’intelligence de sa fille. Elle était désormais totalement sous l’emprise de ce malotru, aucune logique ne l’y arracherait, quelle déception. Le fils Lautrec lui-même semblait ignorer de la mauvaise graine dont il était issu, mais était-ce si étonnant ? Un idiot a-t-il seulement conscience de son ignorance ? Probablement pas. La colère qu’il ressentait et projetait sur le jeune homme venait d’ailleurs, et ça, il ne pouvait pas le comprendre. Aucun combat, aucune chasse, aucun Hurlsk et aucun bracelet de serment ne changerait les méfaits de son père. Ce qui était arrivé à Eidra Fjorleif, sa femme, n’arriverait certainement pas à sa fille ! La colère le prit à la gorge alors qu’il prononçait un dernier avertissement, d’un geste ferme, il posa son bras sur le bracelet d’argent brandi contre lui, comme pour signifier que les paroles d’Eredin ne retranscrivait pas la volonté de l’Hurlsk. Le jeune homme protesta à nouveau, mais ses mots tombèrent dans l’oreille d’un sourd.

Liveig avait rarement vu son père agir de manière aussi détestable envers un utgardien. Eredin avait mis en évidence son comportement irrationnel, et pourtant, il n’en démordait pas : il ne voulait pas le revoir au bras de sa fille. La colère qui l’avait poussé à de tels propos semblait encrée bien plus profondément qu’elle n’y paraissait à première vue. C’était tout ça, qui interpellait la jeune femme désormais. La raison du pourquoi, que ses deux parents semblaient détenir à première vue. N’était-elle qu’une petite fille pour qui on choisissait tout et rien, comme les dieux font des mortels leurs pions ? Elle avait toujours respecté et écouté docilement ses parents, et en retour, ne lui devaient-ils pas au moins un peu de liberté ? N’était-elle destinée à devenir que ce qu’ils voulaient bien qu’elle ne devienne ? C’est là, qu’elle intervint, mue par un courage qui n’existait que par la présence de son aimé à ses côtés.

—  Je suis une femme libre, je suis utgardienne. s’indigna-t-elle avec une froideur qui ne reflétait que son calme. J’épouserai qui bon me semblera. Cette demande n’est que pure politesse, certainement pas pour quémander ta permission.

Les gros poings d’Ulfgorm se serrent pour réprimer la rage qui bouillonnait en lui. Voilà qu’il se retrouvait à se disputer avec sa propre fille à cause d’une énergumène qu’il ne pouvait déjà pas sentir. Il l’avait embrouillée, si facilement, il l’avait rendue aussi stupide qu’une oie blanche.

Tu n’as rien d’une femme utgardienne : ni l’intelligence, ni l’instinct de survie ! Tu vis sous mon autorité, tu manges mon pain, tu bois ma bière, tu dors sous mon toit, tu travailles dans mon atelier ! Tu n’es qu’une gamine capricieuse qui se prend pour une femme. Du reste, tu n’es qu’un jouet dont il se lassera avant de te jeter ! Comme son…

Eidra avait traversé la pièce et posé une main apaisante sur l’épaule de son mari qui s’affaissa. Ce simple contact l’avait dissuadé d’achever sa phrase. C’était trop tard de toute façon. Ce qui était fait, était fait. Ulfgorm bomba le torse, pour se redonner un peu de contenance, mais on sentait que sa fierté et sa rancune courraient toujours sous sa peau.

Tu veux une épreuve garçon ? En voilà une : si ton Hurlskt’autorise à épouser ma fille, alors ainsi soit-il ! un éclat triomphant et malveillant scintilla dans les yeux de l’orfèvre alors qu’il affichait un rictus moqueur. En attendant, ma hutte, mes règles ! Hors de chez moi !

Liveig resta interdite. Jamais elle n’avait été rabaissée, insultée, écartée aussi violemment par quelqu’un, pire encore, devant Eredin. Ses yeux s’étaient empli de larmes qu’elle peinait à contenir, elle était rouge de honte. Elle avait voulu se donner une voix, au lieu de ça, elle s’était ridiculisée comme une enfant particulièrement idiote qui ne comprend rien à rien, même pas ses propres propos. Ses lèvres étaient pincées pour maîtriser un tremblement qui aurait pu trahir la faiblesse qu’elle incarnait tout entière. Nulle. Idiote. Stupide. Rien. Personne.

Son regard se posa brièvement sur l’homme qui se tenait encore dans l’entrée, impuissant contre l’incapacité de sa compagne à se battre pour eux. Elle fixa ses pieds. Il était trop dur de s’arracher le coeur en le regardant droit dans les yeux.

Va-t’en.
Eredin Lautrec
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Dim 1 Nov - 14:40



Lorsque Liv' s'interposa pour prendre la parole, il crut un instant que le combat était terminé. Qu'en voyant sa fille se dresser devant lui pour la première fois et oser lui dire ses sentiments, Ulfgorm allait enfin accepter l'union des deux amants. Mais Eredin était bien naïf de penser que l'histoire allait s’arrêter là. Les paroles du maître Orfèvre étaient froides et dures. Heureusement, Liv' se trouvait entre les deux hommes et naturellement, elle avait posé une main douce sur la poitrine d'Eredin comme pour l'empêcher de faire une bêtise. Car une bêtise, il était à deux doigts d'en faire une ! Oui son père pouvait se permettre de parler ainsi de sa fille, mais il était bien la seule personne en ce bas monde à pouvoir rabaisser Liv' devant Eredin. Les poings serrés et le visage transformé par la colère, le chasseur retenait des paroles qui n'auraient rien arrangé à l'histoire. Comment Ulfgorm pouvait-il ainsi bafouer l'honneur de sa fille ? Mais surtout pourquoi ? Un élément de réponse fut arrêté par l'intervention de Eidra. Comme sa fille avec Eredin, elle avait d'une main douce stoppé son mari.

« - Comme son quoi ? »

Uriel avait il fait quelque chose qui puisse empêcher Eredin d'épouser Liveig ? Ou peut être l'Hurlsk lui même ! Ça expliquerait pourquoi Ulfgorm avait couvert le bracelet de serment sans crainte. En tout cas, cette histoire allait bien plus loin qu'il ne l'imaginait. Les racines de cette colère contre lui étaient bien plus profondes que prévu.

En tout cas, Liveig avait déjà abandonné le combat et regardait maintenant ses pieds en retenant ses larmes. Comment lui en vouloir ? Alors qu'il s’apprêtait à reprendre la parole, sûrement pour rien car il ne voyait pas comment le convaincre, Ulfgorm le devança. Il lui offrit une épreuve pour la main de sa fille. On aurait pu imaginer une épreuve impossible ou extrêmement dangereuse, mais il suffisait à Eredin de demander à l'Hurlsk la main de Liv' ! Le chef de clan était un homme intimidant, mais Eredin avait l'habitude de le côtoyer puisqu'il était le bras droit de son fils aîné. Donc cette épreuve était loin d’être compliqué pour lui.


- Votre fille sera mienne !

Et le guerrier Utgardien tourna les talons pour se diriger vers la porte, il s'y arrêta pour voir si Liveig allait l'accompagner, mais elle manquait de courage. Elle avait peur de le suivre et de se mettre son père encore plus à dos, au risque d'absolument tout perdre. Les belles promesses de l'après midi avait disparu. « Va-t'en » Eredin sortit donc de la hutte, seul. Il resta quelques secondes dos à la porte fermé avant de se mettre en marche vers la Hutte de l'Hurlsk. Tel un guerrier Utgardien qui marchait vers sa destinée, il était déterminé et prêt au combat ! Qu'importe les paroles de Yngvar, Eredin ne sortirait pas de la Hutte sans son accord !

Concentré, il marcha directement vers le centre du quartier en ignorant absolument tout se qui se passait autour de lui. A tel point que malgré leurs appellent, ses amis durent lui courir après pour l'arrêter. Uriel venait de l’arrêter en attrapant son bras. Le fils de l'Hurlsk était accompagné d'Isaac, un autre ami d'enfance.


Tu étais où ? Je t'ai attendu toute l'après midi ! Tu n'as pas reçu mon message ou quoi ?

C'est vrai que Jean lui avait dit qu'Uriel voulait le voir, il l'avait totalement oublié.

- J'ai pas le temps, on se voit demain !

Et d'un coup sec, il libéra son bras pour reprendre sa route. Mais à peine libéré, Uriel lui attrapa l'autre bras pour l'empêcher de partir.

- Arrête, c'est pas le moment !
Pourquoi ? Parle moi.

Eredin observa son frère et sembla le jauger. Peut être qu'Uriel savait des choses, lui parler pouvait être une bonne chose. Au moins, ça pourrait faire retomber la colère en lui et lui éviter de faire une bêtise avec l'Hurlsk.

- Avec Liv' on est allez voir son père...
- HOOO !

Isaac et Uriel exprimèrent leurs joies, depuis le temps qu'il parlait de faire de Liv' sa femme, il avait enfin osé sauter le pas ! Ils essayèrent même de le faire rentrer dans la taverne la plus proche pour fêter ça avec une bière, mais Eredin refusa.

- Alors ?
- Alors rien... il refuse catégoriquement que je l'épouse. Il me reproche des choses, mais il refuse de dire quoi. Je pensais qu'avec le temps, il allait finir par accepter, mais tu l'aurais vu. Il s'arrêta de parler. J'ai rarement vu un homme aussi en colère. Il ma dit que si je revenais avec l'accord de ton père, je pourrais faire ce que je veux.
- Alors qu'est-ce que l'on attends ? Allons le voir ! Il te donnera forcement son accord. Haha par Njörd ça va être une sacré soirée !

A nouveau, Eredin se mit en route, mais cette fois Uriel et Isaac l'accompagnaient. Il traversa une partie du quartier en entendant Uriel raconter comment ils allaient devoir organiser cette fête ! Il parlait déjà de ramener des fleurs du quartier Amaranthis pour sa dernière soirée d'homme libre. L'idiot. Au moins, les stupidités que ses deux amis arrivaient à débiter à la minute avait pour effet de le calmer. Il pénétra donc dans la Hutte de l'Hurlsk sans appréhension et avec deux compagnons pour le soutenir. Le groupe se dirigea directement vers le fauteuil siégeant au fond de la grande pièce. Yngvar repéra de loin le groupe, comme si il connaissait déjà la raison de leurs venus, il leur fit un signe d'approcher. Les trois guerriers présentèrent leur respect avant que Eredin fasse un pas en avant pour prendre la parole. Cette histoire le regardait lui, il n'avait pas besoin que son frère Uriel prenne la parole pour le défendre.

- Yngvar, père, je suis ici pour te demander la main de Liveig Fjorleif comme me la demandé Ulfgorm Fjorleif.

L'Hurlsk Yngvar n'était pas son père, mais Eredin fut élevé avec Uriel depuis qu'ils étaient petit. Il avait donc passé énormément de temps ici avec lui. C'était une preuve de respect, Yngvar était son chef, son Hurlsk et son père dans son cœur !
Mais après avoir parlé, alors qu'Eredin était persuadé que cette épreuve allait être une broutille, il comprit que ça risquait d’être bien plus difficile. En entendant sa demande, l'Hurlsk se prit le visage dans une main et laissa pendant quelques instant un sentiment d'affliction paraître.


- Eredin, fils... je savais que ce jour allait arriver tôt ou tard. Ce n'est normalement pas à moi de te l'annoncer. Et tu m'en vois désolé pour toi.

Son cœur se serra d'un seul coup, ainsi que ses poings. Qu'allait-il lui annoncer ?

- Ulfgorm a demandé ma bénédiction il y a quelques mois pour marier sa fille Liveig à Barldwin Mörth. J'imagine que tu n'étais pas au courant.

Barldwin Mörth ? Pourquoi ? Pendant un instant, le regard d'Eredin se vida, il était extrêmement loin, des centaines d'idées tournaient dans sa tête et au moins autant de question.

- Liveig est au courant ?
- Je ne sais pas.
- Vous... ne savez pas ? C'est une femme libre, elle n'est pas censé donner son accord avant que l'Hurlsk ne donne sa bénédiction ?

La colère était présente et il ne la cachait pas, il avait d'ailleurs fait un nouveau pas vers son chef de clan.

- Liveig s'est toujours montré très il chercha quelques instant les mots renfermé, son père à jugé bon pour la préserver de ne pas lui demander son avis... il avait peur qu'elle fasse une grave bêtise en apprenant son union avec la famille Mörth. Je peux d'ailleurs t'assurer qu'ils la traiteront bien et que Mört est un gentil homme. Je m'en suis assuré.

Si Eredin avait été faible, il serait tombé à genoux en pleurant, car dans les propos de son Hrulsk, la décision était déjà prise et les choses planifier, sans retour en arrière possible. Il ne pouvait plus rien faire en théorie. Mais Eredin n'avait pas été choisi pour être le bras droit d'Uriel pour rien, il n'était pas faible, n'avait pas peur et osez dire les choses quand les autres faisaient des messes basses dans le dos. Cette fois, il fit plusieurs pas en avant, forçant les gardes présent à eux même avancer pour protéger le chef de clan. Yngvar les arrêta d'un geste, sachant parfaitement qu'il ne craignait rien.

- Elle est renfermé, timide et n'aime pas la compagnie, c'est un fait ! Mais elle n'est pas MALADE ! Ulfgorm a menti, tu dois revoir l'accord, elle a forcement son mot à dire !
- J'ai accepté l'union Eredin... il existe d'autre femme, plus belle et plus apte à se trouver avec un homme comme toi. Tu va devenir le bras droit du futur Hurlsk, il te faut quelqu'un de fort pour t'épauler ! Ne laisse pas ton cœur te dicter quoi faire, utilise ta tête !

Un long silence s'installa sans que ni Eredin, ni Yngvar ne bouge ou ne se lâche du regard. La tension était palpable et comme Eredin avait crié, absolument toute la Hutte était maintenant au courant et retenait son souffle.

- Je demande à combattre Barldwin Mörth en duel pour la main de Liveig Fjorleif !
- Et je refuse.
- Pourquoi ?
- Parce que si non tu va massacrer un brave garçon qui n'a rien demandé.
- Alors qui ?
- Moi. Ici et maintenant.

Le choc fut trop puissant et força le jeune Utgardien à faire un pas en arrière. L'Hurlsk se leva de son trône et avança très lentement vers Eredin, lui laissant tout le temps pour bien assimiler l'information. Personne n'avait jamais osé affronter le chef de clan car il était tout simplement l'un des meilleurs, voir même le meilleur, guerrier Utgardien. Mais encore, avec sa jeunesse et  sa confiance en soit, Eredin pourrait oser le combattre. Ce qui l'empêchait vraiment, c'était le respect et l'honneur. Cet homme l'avait choisi en personne et lui avait offert une place à ses cotés, jamais il ne pourrait le combattre et s'opposer à lui ainsi. Encore moins pour une femme. Donc, non pas par peur, mais par amour, Eredin mit un genou à terre face à son Hurlsk.

- Relève toi fils.

Une fois relevé, Yngvar le serra fermement entre ses bras avant de retourner s’asseoir. Il allait sûrement reprendre la parole, mais déjà Eredin et Isaac avaient tourné les talons pour quitter cet endroit.

- Ça n'en restera pas la...

Et après un regard noir, Uriel s'éloigna à son tour pour rejoindre son frère meurtri profondément.

- Malheureusement oui... Dit le chef de clan pour lui même.

L'Hurlsk les connaissait parfaitement, il savait pertinemment qu'une telle histoire ne pouvait en rester la, surtout avec Uriel.


Plusieurs heures étaient passé, l'alcool avait déjà commencé à couler et le groupe d'Utgardien se trouvant autour de la table était bien éméché. Un seul sujet de conversation, quoi faire pour Liv' et Eredin ! Uriel avait empêché plusieurs fois son frère totalement ivre de partir chercher le fils Möth. Cela ne résoudrait absolument rien et ne ferait qu'empirer les choses, non ils devaient se montrer plus intelligent. Elle était promise à un autre, mais rien n'était encore fait ! Il n'y avait pas encore eut de demande, ni devant le clan, ni devant les Dieux... hors, bientôt, la grande cérémonie du solstice d'été allez avoir lieu. Elle allait réunir le clan entier pour rendre hommage à Njörd, le moment parfait pour une demande non ?



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