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Claircombe  :: Titre :: Baie d'Écueils - Port-aux-Échoués :: [Plage] Avec notre amie Perlinpinpin ::
[Plage] Avec notre amie Perlinpinpin
Ernst
Ernst
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Date d'inscription : 16/10/2020
Messages : 81
Âge du personnage : 30 et des bananes
Métier : Gère une menuiserie - Cavalier Ascanien
Sam 7 Nov - 18:05
Démarre à Claircombe, quartier ascanien


Je ne sais pas quand je rentrerai, dit Ernst en claquant la porte.
Il y mettait un peu de pathos, sa façon de rappeler que, quand même dans ce foyer, c’était lui le chef de famille et non sa vieille. En écho, il n’y eut que les aurevoir de ses soeurs. Le soleil s’était levé, les rues étaient fréquentées, des galopins galopinaient. Il remontait la rue du Cloître, vers la caserne de la garde. Il saluait les visages familiers et répondaient aux questions en tapotant son sac en bandoulière :
Sergeï m’a convié pour une expédition, je n’en sais pas plus.
On lui souhaitait bon voyage, puis on se faisait des conjectures, Ernst avançait toujours, contourna la caserne de Claircombe et entra dans l’écurie. Dans un box, le préfet Toledo de la rue du bas-rempart équipait son cheval en vue d’aller faire quelque exercices. Le maître des chevaux, Hans Beauvent, lui expliquait en détail les subtilités des bardes et comment mettre à l’aise sa monture - l’éternelle conversation du lieu.

Ernst retrouva Perlinpinpin à sa place, mangeant bien sagement. La brave bête avait huit ans, belle jument ayant donné trois poulains et toujours volontaire. Ernst n’était pour rien dans son éducation, un autre cavalier trop vieux pour monter désormais l’avait fait et souvent il revenait s’occuper de son ancienne monture. Ernst s’était contenté de le remplacer sur la selle.
La réputation des cavaliers ascaniens devait beaucoup à ses chevaux. Contrairement à ceux de la garde, ils ne se troublaient pas d’être bardés, ne s’effrayaient pas des maudits, ne contournaient pas le danger et n’hésitaient pas à percuter en charge. Cet exploit était l’œuvre de Hans et des précédents maîtres. Ajoutés aux armes, c’était tout le secret de l’efficacité de la cavalerie ascanienne dans les mêlées et face aux maudits. C’était d’ailleurs à peu près les seules occasions de briller pour cette cavalerie qui la plupart du temps ne faisait que s’exercer.
Il faut dire que les cavaliers ascaniens étaient un héritage hors-sol du temps de jadis. Ici, point d’armures à affronter et point d’armure pour se garder des flèches : un avantage de moins et un inconvénient de plus. La cavalerie Ascanienne se réservait pour les situation désespérées. Pire, les officiers reconnaissaient dans la plupart des domaines et des situations, la cavalerie de la garde comme plus adaptée et efficace. Mais les ascaniens étaient les ascaniens, et leur cavalerie avait sa réputation.

Ernst voulut s’occuper du bien-être de l’animal à la robe isabelle, mais quelqu’un y avait déjà pourvu. Il installa la selle, eut quelques amabilités pour la bête qui n’avait pas particulièrement d’affection pour lui. La voix de Sergeï lui parvînt d’un box voisin :
On va s’éloigner pas mal, vous lui mettez un poitrail léger et vous mettez un chanfrein à votre selle au cas où. J’ai pris du rabiot de bouffe.
Le préfet de la rue du cloître s’exécuta avec douceur.
On y va pour faire quoi ? Qui vient ?
Ordre du Père Ulrich. Il veut qu’on aille sur les baies d’écueils, par là…
Pourquoi faire ?

Il n’eut pas de réponse. Il sortit en tenant la bride de Pinprenelle, Sergeï Delafosse l’attendait. La robe pie de son cheval contrastait avec la sévérité de l’homme. Il portait un des rares bassinet - trop grand - et un gambison ce qui renforçait sa carrure. Sa moustache épaisse lui donnait un air chauvin et des cheveux noirs dépassaient sur son visage. C’était un homme dur, un cavalier émérite et préfet des hameaux. Il avait la même vassalité qu’Ernst mais une hiérarchie coutumière s’installait entre eux. Un homme de confiance en somme.
Ernst avait une cervellière, des protections en cuir bouilli et son arme. Il ajouta une couverture sur son cheval, protection supplémentaire puisque l’idée de la baie des écueil ne le rassurait pas. Il prit le sac qu’on lui tendait, de quoi tenir quelque jours, et équilibra le tout sur Perlinpinpin. Beauvent lui donna son arc en passant et attacha un carquois à la selle.
Vous partez pour quoi Sergeï ? Vous emmenez quelqu’un d’autre ?
Mission pour Ulrich Aubemières, à trois. Quelques jours au plus.
Qui est le troisième ?, demanda Ernst.
Ah, ça… Il grimaça, un peu déçu et ne voulant pas répondre. Il eut un murmure :
quelqu’un de la garde.
Ernst n’insista pas et se tint près de l’écurie, Perlimpinpin sagement à son côté. Sergeï vînt le rejoindre tranquillement.
- Elle va nous rejoindre ici.

“Elle”.

Ernst fit une grimace.

Il se cura les ongles d’un petit couteau et attendit en maugréant
Ysemay Aubemières
Ysemay Aubemières
https://claircomberpg.forumactif.com/t25-ysemay-aubemieres-mieux
Date d'inscription : 18/10/2020
Messages : 19
Âge du personnage : 25 ans
Métier : Cavalière pour la Garde
Sam 7 Nov - 23:17
Avec notre amie PerlinpinpinErnst & Ysemay Aubemières

Date ? || An 82 || Quartier Ascanien || Matinée ••• La veille avait été une si belle journée. Le soleil avait resplendit pendant la majorité de la journée, Ysemay avait gagné trois pièces aux dés et une vieille lui avait vendu un soin pour cheveux qui parait-il faisait des merveilles. Ce soin, elle comptait bien l’appliquer le soir même et ainsi passer sa soirée tranquillement dans sa chambre à broder ou simplement se reposer. Les dernières semaines avaient été éprouvantes.

Alors qu’elle avait les cheveux imbibés de ladite lotion qui sentait fortement l’œuf et le lait caillé, le tout emmitouflé dans un drap blanc, on avait frappé à sa porte. Sa vie serait-elle éternellement une succession des pires situations possibles ? Fort probable. Se levant d‘un bon, elle se précipita sur le pantalon le plus proche, n’étant alors vêtu que d’une chemise.

« J’arrive ! »

Une fois le bas mis, elle enleva rapidement le drap. À la vue de la texture repoussante de la lotion, elle décida finalement de remettre le tissu en place. Ainsi, rouge de l’effort effectué et quelque peu essoufflée, elle ouvrit la porte. Un de ses collègues se tenait là, la mine blasée. Il la détailla de la tête au pied et n’émit aucun commentaire. Son corps entier s’exprimait pour lui. Un savant mélange de dégout et de « mais qu’est-ce qu’elle fout chez nous celle-là ? ».

« Un coursier est arrivé il y a trois heures avec cette missive pour toi. »

« Je suis revenue il y a déjà deux heures. T’aurais pas pu me la donner quand je suis passé devant toi tout à l’heure ? »

Un sourire malsain. « J’t’ai pas vu, c’est ballot. » Furieuse, Ysemay lui lança un regard noir en attrapant la lettre et refermant sa porte au nez du garde. Elle savait pertinemment pourquoi il avait attendu de lui amener en personne. Premièrement, il avait probablement essayé de l’ouvrir sans abimer le sceau mais avait lamentablement échoué. Deuxièmement, il espérait sans doute la voir en tenue indécente. Encore raté. Un véritable crétin.

Ysemay, détailla la lettre. Le sceau des Aubemières. Les emmerdes arrivaient. Elle soupira. Avec un peu de chance, ce ne serait pas de nouveaux partis proposés par sa mère ou un vieux bourgeois à aller saluer en costume d’apparat pour récupérer des deniers. Elle fit sauter le sceau et ouvrit le parchemin. Avec son éducation, elle avait appris à lire et écrire, ce qui lui conférait une certaine aura auprès des analphabètes de la Garde. Cette lettre était de son oncle Ulrich. C’était meilleur signe. Il l’a mandait d’accompagner de valeureux cavaliers Ascaniens pour représenter la famille Aubemières et ramener un trophée digne de son nom.

D’abord perplexe, elle relut plusieurs fois les mots de son oncle. Un immense sourire illumina alors son visage. Elle partait en mission. Elle partait en mission pour ramener gloire et mérite à la famille Aubemières. Sautillant presque, seule dans sa chambre, Ysemay fut soudain frappée par tous les préparatifs qu’elle devait effectuer avant son départ. « Baie des Écueils… Arakos… Groupe…. Deux cavaliers Ascaniens... » Elle n’avait de cesse de se ressasser les termes de sa mission alors qu’elle se rinçait les cheveux à la hâte. Sortant rapidement, elle courut presque en allant acheter quelques vivres. Puis, tout en cirant sa selle et vérifiant son matériel, elle les expliqua une nouvelle fois à voix haute à un Carmin mâchonnant son foin. L’excitation était palpable. Le cheval à la robe baie soufflait de temps en temps, comme pour se joindre aux bavardages d’Ysemay.

Le lendemain arriva finalement. La jeune femme avait relativement bien dormi mais la peur de rater le rendez-vous fixé au matin avec Sergeï l’avait tirée tôt du lit. Laissant de côté son armure complète de garde, elle opta pour une tenue plus légère en cuir clouté. Elle laissa la cotte de maille à regret mais pris tout de même des protections d’avant-bras et de jambes en métal, plus résistants. Alors qu’elle enfilait sa cape, elle mit quelques pièces dans bourse. On n’était jamais trop prudent. Son heaume sous un bras, et son barda sous l’autre, elle sortit. Son épée au flan, une dague et une petite hache complétait son arsenal. Après avoir harnaché Carmin, elle lui donna une dernière friandise avant de sortir l’animal de la Caserne et de rejoindre ses deux camarades de mission. La route serait longue autant pour le cavalier que pour la monture.

Sergeï Delafosse. Un proche de son oncle. Elle le connaissait depuis toute gamine et il avait été l’un de ceux qui lui avait gentiment indiqué la porte lorsqu’elle avait voulu entrer chez les cavaliers Ascaniens. La seule consolation d’Ysemay était qu’il avait dû être celui qui l’avait fait avec le plus de gentillesse. Le deuxième cavalier était cependant inconnu. Aucun nom n’était indiqué. De toute façon cela ne changeait pas grand-chose, elle n’en appréciait vraiment aucun.

Deux chevaux patientaient aux côtés de Sergeï et… d’un autre homme lorsqu’elle arriva au point de rendez-vous. Ernst. L’un des pires sur lesquels elle aurait pu tomber. Bombant quelque peu le torse et serrant les dents, elle s’approcha des deux hommes. Tentant de faire preuve de toute la prestance et grâce dont elle était capable, elle les salua. Ses cheveux tressés resplendissaient. Au moins la lotion avait fonctionné.

« Messieurs. » Ysemay fit un signe de tête cordial. Ce n’était pas à elle de s’agenouiller. Après tout elle était la nièce de l’actuel Chef de famille… Mais elle restait une femme, ce qui pouvait parfois entrainer des interrogations sur l’ordre de hiérarchie. Pour Ysemay il n’y avait aucun débat. Elle était ici la rsponsable.

« J’espère que vous êtes en forme. Nous avons des tâches d’importance qui nous attendent. » Flattant l’encolure de sa monture Ysemay jugea les deux hommes. « Nous prendrons la Porte de Jadis puis longerons le fleuve jusqu’au pont qui nous permettra de rejoindre Port-aux-Echoués. De là, nous longerons la ville pour retrouver la plage. Tout est en ordre ? Pouvons-nous nous mettre en route ? » Dit-elle en regardant Sergeï puis en jetant un regard rapide à Ernst.
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Ernst
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https://claircomberpg.forumactif.com/t38-ernst-homme-simple
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Âge du personnage : 30 et des bananes
Métier : Gère une menuiserie - Cavalier Ascanien
Sam 14 Nov - 23:30

Sergeï répondit mollement, Ernst se limitait au strict minimum.
Ne pas l’avoir prévenu de la présence de ce troisième larron, c’était imaginer qu’il était de ceux exécutant le devoir de bien mauvaise grâce. Certes, Ernst était bien de cette engeance, mais que Sergeï en tienne compte en toute conscience, cela restait très désagréable. A voir débouler cette femme, cette jeune, cette allure crâneuse, cette garde, cette bâtarde légitimée des Aubémières et cette refoulée des cavaliers Ascaniens, il eut l'envie de cracher. Il s’en abstint et déglutît en baissant la tête, on était jamais trop prudent. Le reste des cavaliers partageait son sentiment bien sur, le prefet Toledo jetait le même genre de regard et maître Beauvent jugeait le cheval en parfaite santé d’un air plaintif et lourd de sous-entendus.
Sergeï paraissait presque aimable à côté d'eux.
En route, conclut-il rapidement.
On ne savait pas s’il se souciait d’obéir à l’autorité de l’autre ou si au contraire il marquait la sienne. Ernst décida d’être irréprochable envers le préfet Delafosse et que la voix de l’Aubémière aurait du mal à porter jusqu’à ses oreilles.
Etrangement, Delafosse semblait avoir quelque chose à éclaircir avec cette garde, il lui fit signe de rester en arrière. Sergeï et l’Aubémière partirent quelques pas devant lui. Il se sentait mis à part mais ne disait mot. Il observait.
Sergeï aussi il avait des raisons de ne pas aimer les Aubémières. Un soir de sa jeunesse où il avait dit un mot de trop - Ernst n'était pas encore né, il ne savait pas exactement - et le Terrick l’avait attrapé au milieu du banquet pour lui mettre une rouste à table. Il avait du taper trop fort car depuis ce moment, vers ses 5 ans, Sergeï voyait en noir et blanc. Ajouté à cela que Aryn Aubémière s’était montré paraît-il fort désagréable envers lui au premier jour de son arrivé chez les cavaliers de Providence et vous aviez le tableau que se représentait notre bon Ernst.

Ils sortirent de la ville. Perlinpinpin et son fardeau étaient toujours en retrait, le-dit fardeau s’ennuyait.
Ces deux-là parlaient en avant et n’avaient rien à faire de lui. Au bout d’une demi-heure, ils étaient en pleine campagne, Ernst attendait toujours qu’on lui adresse la parole. La frustration enflammait son imagination et elle était déplorable.

Étaient-ils en train de se livrer à quelque combat de chef ? Cette idée lui plaisait et son esprit joua les metteurs en scène. Sergeï déclamait :
Et qu’espères tu ramener comme trophée ? La tête d'un cerf ? D'un loup ou peut être d'un Arako ? Est-ce que tu sais suivre des traces ? Approcher un animal sans te faire voir... ? Et tu va utiliser ton épée pour ça ?

Non, non, non, mauvais scenario. Elle essaierait plutôt de l'amadouer, elle promettrait la pierre à déboucher les rétines :
Mâchez ceci pendant le trajet, l'effet est rapide et apaisera vos yeux, ou du moins la perception immédiate qu’ont vos yeux. Je vous préviens, le goût est infect, essayez de ne pas le cracher ou l'avaler si possible.
Mais Sergeï ne se laissait pas faire !
Chiure de pisse-froid ! Je suis immunisé à ce genre de transformation. Certains ont essayé et lamentablement échoué


Ou alors, le contraire. Cette dame était fleur bleue et elle voulait lui jouer un air de luth au coin du feu à lui, Ernst, avec Sergeï en chaperon complice. Sergeï la raisonnait gravement :
Nous voulons te protéger, tu sais.
Mais de quoi !
De toi-même, enfin ! Tu t’accroches à ce Ernst car c’est le seul qui t’ai jamais donné d’attention !
Je l’aime !
Mais peux-tu en dire autant de lui ? Est-il allé demandé ta main à Ulrich? T’attend-il ce soir ? Ou n’a-t-il pas déjà trouvé n’importe quelle autre jeune fille pour...
Il n’est pas comme ça !
On croit toutes qu’ils ne sont pas comme ça, Yse ! Ouvre les yeux ! Qu’as-tu que d’autres ne peuvent lui donner ? Un sourire, un visage, un corps ?


Non, non, non, illogique. Plutôt une histoire de coeur entre un Sergeï bravache et une Ysemay innocente.
Allons nous changer et ensuite on va allez voir ton père ! Cette histoire a trop duré, il est temps de savoir une bonne fois pour toute pourquoi moi, le grand Sergeï Delafosse, je ne lui conviens pas ! Je vais lui demander une épreuve et si je dois lui ramener une tête d’un Arako... et bien il risque d’être surpris !
—  Nous lui parlerons. Il comprendra que mon choix est irrévocable.

Ernst imaginait les mimiques et les simagrées de deux jeunes amants en pleine représentation. Les regards en coin, les bouches entrouvertes. Ysemay prendrait la pause en se mordant les lèvres, sa belle tresse virevolterait, Sergeï agiterait sa tête de droite à gauche et lâcherait un soupire en regardant ses pieds. Il fermerait les yeux avec emphase et…

Non, non, elle avait l’air mauvais cette Ysemay. Et Sergeï voudrait se venger, forcément, c’était un homme.
J'ai connu votre grand-père. Enfin... connu, c'est un bien grand mot. Disons que je l'ai rencontré, une très brève rencontre dont je ne garde pas beaucoup de souvenirs. Il m'a éclaté la tête sur une table. Je ne pense pas qu'il l'ait fait par philosophie, je pense que ça représentait simplement un défi martial intéressant. Toujours est-il qu'il l'a fait, et que c'est grâce à lui -ou à cause de lui - que je vois différemment aujourd’hui. Rien n'est jamais vraiment tout noir ou tout blanc, hein ? Et bien pour moi désormais, si.
Loué soit sa mémoire...


Le temps était passé ainsi en rêveries stérile et ils arrivaient à port-aux-échoués. Ernst ne savait toujours rien de ce qui l'attendait. Perlinpinpin rejoint le groupe à l’avant, et son cavalier l’ouvrit enfin.  

Mais on va chercher quoi en fait, préfet Delafosse ? cria-t-il.
Qu’est-ce que ça peut bien vous foutre Ernst ! Si on avait voulu vous prévenir on vous aurait prévenu ! On vous appellera si on a des planches à monter !

Il ne pipa mot et retourna à l’arrière, un peu vexé. Il reprirent leur conversation, ils parlaient trop bas pour qu’il comprenne. Que cela signifiait-il ?

…moi non plus je peux pas le blairer, disait Sergeï. Il est toujours à jacasser sur tout le monde, un esprit embourbé dans les rumeurs, les potins, à faire des moqueries. Ça me fatigue, si vous saviez comme il me fatigue. faire la route avec, quel calvaire !
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