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Claircombe  :: Titre :: Quartier Amaranthis :: L'Éveil des Sens :: Le diable s'habille en rouge (Evangeline) ::
Le diable s'habille en rouge (Evangeline)
Evangeline Delacroix
Evangeline Delacroix
https://claircomberpg.forumactif.com/t143-evangeline-delacroix-d
Date d'inscription : 22/02/2021
Messages : 41
Âge du personnage : 33 ans
Métier : Propriétaire de l'Eveil des Sens
Ven 23 Avr - 21:04
Troisième mois d'hiver, Jour 13, An 83

Le diable s'habille en rouge (Evangeline) Pegi1811

La nuit avait déjà plongé la ville dans les ténèbres. On ne voyait que peu la neige malgré les lueurs des rues. Là, à la fenêtre, à genoux sur la méridienne, Eve regardait l'extérieur. Parée d'une seule nuisette de soie rouge arrivant à mi cuisse pourvue de petites bretelles, sa tête appuyée sur ses bras, eux-même croisés sur le rebord. Ce n'était pas dans ses habitudes, tout du moins, cela ne l'était pas avant. Elle se trouvait absolument stupide de se comporter de la sorte, comme une jeune pucelle éprouvant ses premiers émois. Comment pouvait-elle songer à lui si souvent alors même qu'elle ne l'aimait pas ? Elle soupira et la chaleur dégagée se transforma en buée sur la vitre. Elle tendit son doigt et l'appuya contre la glace puis le laissa tomber en levant les yeux au ciel.

Complètement stupide...

La belle rousse se détestait de laisser son esprit divaguer autant vers celui qui avait su trouver la faille en elle et la contraindre à ses moindres désirs. Mais une part d'elle-même aimait cela... Cette part qu'elle avait cherché longtemps à cacher, celle-là même qui adorait être esclave des désirs d'un homme, celle qui avait été façonné pour cela et uniquement cela, pour servir son Maître et lui rester fidèle. Celle qui avait juré de se défaire de tout ça à tout jamais... Le jour où Grégor était passé de vie à trépas, elle s'était faite une promesse.

Ni Dieux, ni Maîtres.

Où était-elle à présent cette promesse qu'elle avait ancrée en elle et s'était jurée de suivre ? Qu'en avait-elle fait maintenant qu'elle appartenait à Eredin et qu'ils avaient lié ce serment devant Njord ?... Au final, elle avait juste troqué un Maître et un Dieu pour un autre. Rien n'avait changé. Et pourtant, quelque chose avait bel et bien changé... Même s'ils étaient semblables, Eredin n’avait rien à voir avec Grégor. Si proches et pourtant si différents... Et là où elle avait été obligé de servir son mari, elle avait pleinement choisi de servir son nouveau Maître et de devenir plus qu'une simple soumise. Elle était son esclave, celle qui ne vivait que pour le plaisir de son Maître, pour le contenter et obéir à ses moindres désirs sans jamais dire non.

Jamais elle n'aurait pensé retomber dans ses vieux travers pervers. Jamais elle n'aurait songé qu'un homme reprenne l'ascendant sur elle. Elle se demandait encore comment il avait réussi à la capturer en une seule nuit sans arriver à mettre le doigt dessus. Mais le fait était qu'elle ne pouvait à présent plus se passer de lui... Il lui procurait tellement de plaisir, plus encore que tous les autres. Ses clients réguliers, même s'ils étaient performants et lui procuraient de la jouissance, n'arrivaient cependant pas à la satisfaire complètement. Personne ne la touchait comme lui, personne ne la prenait comme lui, personne ne lui parlait comme lui, personne...

Et elle aimait ça.

Le regard toujours plongé vers l'extérieur, elle entendit la porte s'entrouvrir. Étrange, elle n'avait même pas entendu frapper. Elle soupira à nouveau et se retourna vers celui qui s'avançait dans la pièce.

"Eve ?" fit Erik un peu étonné. "Tout va bien ?"
"Oui ça va..." souffla t-elle en se renfonçant dans le siège.

Le garde du corps ne releva pas. Il avait bien vu que la patronne était un brin étrange depuis la première venue de l'Utgardien. Tout le personnel de l'établissement l'avait remarqué. Mais personne n'en faisait mention, en tout cas, pas à la gardienne des lieux. Ils savaient bien que si elle n'en parlait pas, alors eux n'en parlaient pas. C'était une règle qu'ils avaient vite appris. Certaines filles commençaient cependant à s'en inquiéter, Eve en venant même à déléguer la gérance de l'établissement à Rosa les soirs où Eredin venaient en précisant qu'il ne fallait les déranger sous aucun prétexte. Enfin, quand il daignait passer dans son bureau. Eve supportait mieux qu'elle ne le pensait les soirs où il venait simplement s'asseoir sur le trône du Roi et qu'elle posait sa tête sur ses genoux en chaton docile. Ce qui la faisait enrager par contre, c'était qu'il se pointe avec sa petite troupe et qu'il profitait simplement de l'établissement pour boire à l'oeil comme s'il était chez lui, sans même daigner venir la voir. Mais après tout, c'était elle qui lui avait donné les clefs de son domaine quelque part... Elle souffla de façon agacée en y repensant.

Complètement stupide...

"Qu'est-ce que tu veux ?" reprit la belle un peu sèchement.
"Votre rendez-vous est là."
"Mon rendez-vous ?"

Erik se retrouva un peu confus voyant qu'elle ne comprenait apparemment pas de quoi il parlait. D'ordinaire, elle n'en manquait aucun. Il se demandait s'il fallait lui rappeler ce qu'elle avait oublié ou bien ne rien dire. Mais l'homme attendait de l'autre côté. Alors il décida de se jeter à l'eau.

"Oui, votre client. Thibault De Verley. Le riche marchand. Grand, brun, yeux verts."
"Je sais à quoi ressemble Thibault De Verley !" répondit-elle en fronçant les sourcils. "Donne-moi quelques minutes, fais-le patienter au bar, invente n'importe quoi, dis-lui que je dois me repoudrer le nez ou je ne sais quoi d'autres et ensuite fais-le entrer."
"Bien."

L'homme de main ne chercha pas plus loin. Il sortit de la pièce et s'empressa de faire ce qu'on lui avait ordonné. Eve soupira une nouvelle fois en passant une main sur son visage, se laissant chuter sur la causeuse. Elle en venait à oublier ses rendez-vous avec ses clients... Elle devenait véritablement pitoyable... Mais après tout, vider les bourses de cet imbécile lui changerait les idées. Elle arrêterait sûrement de penser comme une adolescente et se conduirait un peu plus en femme forte et indépendante. Elle se redressa alors, bien décidée à contrôler sa nuit. Une fraction de seconde, son regard passa à nouveau sur la vitre et se perdit quelque peu.

"Eredin..." souffla t-elle avant de déposer un baiser sur ses doigts et de les passer sur la buée qui venait de couvrir la fenêtre.

* * * * *

Une fois un peu plus maîtresse d'elle-même et avoir fait un contrôle de sa tenue, Eve était à présent en galante compagnie avec le fameux Thibault De Verley. Ils étaient assis sur la méridienne, lui torse nu et elle à ses côtés, les jambes sur les siennes. Il ne se lassait apparemment pas de passer ses mains sur le corps de la belle rousse en lui souriant. Et elle lui souriait en retour, ce même sourire qu'elle offrait à tous les hommes qui passaient dans son lit. Tous sauf un...

Il se trouve que ce Monsieur De Verley était un riche marchand qui brassait pas mal de vallons à Claircombe. Et il était un des clients les plus importants d'Eve. Une vraie mine d'or pour elle, elle se devait donc de bien le chouchouter. Ce qu'il venait chercher ici, c'était l'abandon dans les bras d'une belle femme. Avec son train de vie, il n'avait guère le temps pour une épouse douce et serviable qui l'attendait à la maison. Et il avait aimé les attentions de la jolie maquerelle dès le premier soir. Il avait tenté l'aventure avec quelques filles de l'Eveil des Sens mais c'était vers elle qu'il revenait toujours.

L'homme se pencha pour l'embrasser et elle se laissa faire avec douceur. Car il était comme ça, doux et tendre, plein d'attention. Cela changeait un peu pour Eve, elle avait souvent l'impression de n'être qu'un trou de plus à baiser pour la plupart de ceux ayant les moyens de se payer ses services. C'était assez paradoxal car on pourrait penser aussi cela de sa relation avec Eredin, mais elle savait qu'ils étaient plus que ça l'un pour l'autre, quelque chose de solide les liait après tout...

La lionne secoua la tête en soupirant. Il fallait vraiment qu'elle arrête de penser à lui...

"Quelque chose ne va pas mon ange ?"
"Non non, rien, ne t'inquiète pas" répondit-elle en caressant la joue de son amant, toujours pourvue de son sourire.

Comme pour appuyer ses dire, elle grimpa sur lui à califourchon et l'embrassa langoureusement. Elle sentait ses mains remonter de sa croupe à ses hanches lentement pour se perdre dans son dos. Elle ne pouvait le nier, c'était une sensation délicieuse que d'être caressé ainsi. Elle se redressa finalement et leurs regards se fixèrent. Thibault lui caressa tendrement la joue et elle la frotta contre sa main en fermant les yeux. Il était si doux comparé à lui... Pourquoi n'avait-elle pas choisi un homme comme lui ? Un homme qui se soumettait à ses moindres désirs, qui était là pour lui procurer tout le plaisir dont elle avait envie...

Peut-être parce que ce n'était pas de ça dont elle avait envie...

"Je te sens troublée Evangeline" fit à nouveau l'homme.

La jeune femme soupira une énième fois et se blottit contre son torse, passant ses bras autour de son cou et frottant sa tête contre lui. Elle sentit les doigts de Thibault frayer doucement dans ses cheveux et ses lèvres embrasser tendrement sa joue.

"Tu es sûre que tu vas bien ?" insista t-il. "Tu sais si tu es souffrante..."
"Non, je ne suis pas malade, ne t'inquiète pas. C'est sans doute parce que tu m'as manqué."

Eve mentait comme une arracheuse de dents. Des années de pratique à se faire passer pour ce qu'elle n'était pas. Et généralement les gens n'y voyaient que du feu. Ce qui fut le cas présentement, fort heureusement pour elle. Elle redressa la tête et lui adressa un sourire timide, celui-là même d'une jeune fille bien sous tout rapport.

Le couple resta un moment sur l'assise à sa câliner tendrement, Thibault passait ses mains lentement sur le corps de son amante. Il était toujours ainsi, d'une délicatesse rare et d'une attention dont rêverait toutes les femmes. Il aimait prendre son temps, il aimait profiter de sa belle rousse. Mais bientôt, ses mains se perdirent sur le buste d'Eve et les bretelles de la robe tombèrent rapidement après cela. La jeune femme, experte en la matière prit alors les choses en main et accéléra la danse. Pendant plusieurs minutes, leurs corps se mouvaient en un allure lente et sensuelle, seulement rythmée par les gémissement de la belle. Leurs souffles se firent de plus en plus courts et ils peinaient à respirer.

C'est là que l'homme choisit de transporter sa concubine de la nuit dans la chambre. Ne mettant pas un terme à leur étreinte, il la porta jusqu'au lit et la coucha sur le dos. Il dut cependant la délaisser un moment pour se défaire des restes de ses vêtements et il reprit enfin ses attentions. Enfonçant la tête entre ses cuisses, il se délecta d'entendre Eve chanter alors qu'il lui apportait tous les délices du monde. Il finit par remonter, parcourant son corps de baisers avant de capturer ses lèvres tout en s'enfonçant à nouveau en elle.

Mais Eve ne voulait pas rester ainsi. Elle ne voulait pas être dominé, pas par lui. Personne n'avait le droit de la faire. Personne à part lui... Elle initia alors un mouvement pour le faire rouler sur le côté et se retrouva au-dessus de Thibault. Satisfaite de son entreprise, un étrange sourire s'étira sur son visage. C'était elle qui était aux commandes cette nuit et elle comptait bien le rester. Elle bougea alors son bassin de façon appuyée. L'homme fut tout d'abord surpris, n'ayant pas l'habitude qu'elle se comporte de la sorte mais il accepta bien vite son sort en sentant le plaisir monter en lui. La belle ne se retenait plus, il fallait qu'elle évacue cette frustration. Ses ongles griffèrent le torse de son amant alors qu'elle bougeait sur lui de plus en plus fort. Elle finit par ralentir quelque peu le rythme et vint mordre ses mamelons durcis. La lionne mordit plus fort en entendant les gémissements qu'il poussait. Il n'avait clairement pas l'habitude de tout ça, elle le savait et elle en jouait. Cette nuit, ce serait lui son jouet. Elle allait faire ce que bon lui semblerait et il allait aimer ça.

"Eve..." soupira t-il les yeux mi-clos alors qu'elle reprenait la cadence.

Mais au fur et à mesure de l'étreinte, la jolie Evangeline perdait peu à peu la tête. L'adrénaline montait et ses mains se placèrent alors sur la gorge de Thibault. Elle le caressa d'abord doucement puis de façon plus appuyée. Elle lut dans le regard de son amant la surprise à nouveau.

"Tu sais ce qu'on dit ? A ce qu'il paraît quand on étrangle un homme, il éjacule juste au moment de mourir..."

Ses yeux avaient une étrange lueur en disant cela alors qu'un sourire malsain prenait place sur son visage. Elle prenait plus de plaisir encore en lisant la peur dans l'homme face à elle à mesure qu'elle serrait ses mains autour de son cou, son bassin se balançant toujours sur sa virilité. En cet instant, elle avait le pouvoir entre ses mains, celui de prendre une vie ici et maintenant. Elle sentait le souffle de sa victime s'amenuiser au fur et à mesure et cela l'excitait. A tel point que sa croupe avait prit un rythme effrénée, intensifiant ses cris dans la pièce. Le petit jeu sembla durer des heures mais il ne dura pas plus de cinq minutes en vérité. Et finalement, elle relâcha la prise, ralentissant l'allure par la même occasion.

Thibault se redressa alors, toussant et cherchant son souffle. Eve lui caressa doucement le visage, ayant repris son sourire doux et tendre, comme si les démons l'avaient quitté. L'homme fixa ses yeux, bouche entrouverte. Ils n'avaient jamais partagé ce genre de choses et cela le déroutait beaucoup.

"Rassure-moi..." fit-il difficilement. "Tu ne... comptais pas... réellement... me tuer... n'est-ce pas ?"
"Jamais je ne ferais ça. Je tiens trop à toi."

Et pourtant, elle en avait eu clairement envie. Quelle folie lui était passé par la tête à ce moment-là ? Personne ne le savait vraiment, pas même elle. Souvent, les gens disaient d'Eve que Pernicie la suivait jours et nuits car elle avait peur d'être seule. C'était peut-être vrai après tout. Néanmoins, elle avait trouvé cette expérience terriblement bonne.

"Ne refais... jamais... ça... s'il-te-plait..."

En guise de réponse, Eve se blottit contre lui et embrassa tendrement son cou, comme pour se faire pardonner. Elle savait clairement y faire avec Thibault De Verley. Il lui pardonnait tout. Et malgré ce qu'il pouvait en dire, elle avait bien senti sa perche se raidir en elle sous le plaisir qu'il avait ressenti.

Le reste de la nuit finit comme cela avait commencé, dans la tendresse et la douceur. La folie d'Eve s'était calmée. Mais elle refusait toujours d'être dominée, ne serait-ce par un homme aussi doux que Thibault De Verley. Elle mena systématiquement la danse, amenant la chose parfaitement en bonne manipulatrice. Et l'intéressé ne s'en plaint pas, pouvant parfaitement se laisser aller dans les bras de la belle rousse. Il y avait tout de même quelques fois où il avait peur, surtout quand ses doigts effleuraient son cou, arrachant un petit rire amusé à la lionne. Mais elle restait tendre et complice et il se détendait à nouveau.

* * * * *

Au petit matin, Eve était seule dans son lit. Thibault De Verley ne restait jamais jusqu'à l'aube, il prétextait toujours avoir besoin d'un minimum de sommeil pour faire tourner sa boutique. Et au fond, la rousse s'en fichait. Elle avait pris plus de plaisir qu'elle n'en aurait pensé. Elle avait confirmé le fait qu'elle avait encore tout son pouvoir sur les hommes, elle pouvait toujours en faire ce dont elle désirait, les manipuler à son bon vouloir et les faire jouir comme elle le voulait. Elle s'étira sur le dos en élargissant un grand sourire puis roula finalement sur le côté et fixa le miroir face à elle. Elle se vit dans son lit, sa chevelure de feu éparpillée sur les draps et son corps nu et parfait allongée sur la couche. On sentait encore l'odeur de son amant partout dans la pièce, elle ressentait encore la jouissance qu'il lui avait apporté, la plaisante satisfaction qu'elle avait eu en enserrant son cou, l'euphorie qui l'avait gagné lorsqu'elle avait lu la peur dans ses yeux. Et pourtant...

Pourtant ce n'était pas de cela qu'elle rêvait d'avoir... Non, ce qu'elle voulait c'était...

"Eredin..."
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