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Claircombe  :: Titre :: Les alentours de Claircombe :: [Lac] Ce que tu trouveras ne t’apportera rien d’autre que du malheur ::
[Lac] Ce que tu trouveras ne t’apportera rien d’autre que du malheur
Maître du Jeu
Maître du Jeu
Date d'inscription : 25/09/2020
Messages : 517
Mer 17 Fév - 21:23
Ce que tu trouveras ne t’apportera rien d’autre
que du malheur

Vaar Orée Phoenyx & Vaar Lac Eccho
A l’Aube | Vallée de la perdition | Lac | An 81, 2ème mois de Printemps, Jour 2



En silence, il se glissa hors des peaux et ouvrit son sac en cuir pour en retirer des braies et une chemise grossièrement tissées et propres. Il comptait bien profiter du silence qui régnait encore dans le camp pour se restaurer seul et s’éclipser. Les Vaar Lac partaient le lendemain à l’aube. Pour s’assurer du repos de tous, aucune tâche n’avait été assignée aux chasseurs jusqu’au départ puisque ce seraient à eux d’ouvrir la marche en sentinelles. Aux yeux d’Eccho, le vrai repos c’était l’absence d’intéractions sociales aussi chronophages et énergivore qu’inutiles. Les amourettes des uns et des autres, les rumeurs sur les ambitions de certains jeunes, les prétendants qui avaient les faveurs de l’Aînée ou des Filles-Mères, ce genre de conversations l’ennuyait et l’exaspérait plus qu’autre chose. Surtout en tant qu’homme : il n’avait pas son mot à dire, et rien à espérer car toutes les décisions reviendraient aux femmes, ces créatures dont les désirs défient parfois toute logique. Ce n’était pas les mépriser que de le dire : il ne les comprenait pas. Le fonctionnement de leur esprit relevait du mystique, elles se rapprochaient indéniablement plus des dieux et c’était sans doute la raison pour laquelle les chamanes étaient des femmes. Elles pressentaient les choses les plus insoupçonnables et savait reléguer les tâches les moins intuitives à leurs comparses masculins. Il arrivait bien sûr que certains individus aient les aptitudes que l’on associe généralement à leur sexe opposé, et en l’occurrence, ils étaient accueillis à bras ouvert dans le groupe où leurs compétences seraient appréciées à leur juste valeur.

— Où vas-tu, Loup Solitaire ?

C’était le cas d’Elvire. C’était l’une des rares femmes qui faisaient partie du groupe de chasse. Elle était plutôt grande pour son sexe, avec de larges épaules ornées d’une ample poitrine, des cuisses musclées. Elle possédait une force brute qui tenait en respect les hommes les plus belliqueux. Ses compétences à l’arc étaient tout à fait honorables mais personne ne l’égalait à la lance. Ses lancers étaient précis et puissants. Mieux valait ne pas fuir la dispute sous peine de se faire empaler.  

— Le jour n’est pas levé, tu t’enfuis déjà.

Il stoppa ses mouvements et leva ses yeux verts sur elle en guise de réponse. Qu’attendait-elle de lui, au juste ? Le groupe était rentré exténué, couvert de sang, et de tripes pour certains. Après avoir déposé la viande et les peaux au camp, un bref tour par le petit ru qui coulait en bas du lac avait été entrepris pour les débarrasser de leur crasse. Evi se considérait un chasseur comme un autre, c’est sans aucune pudeur qu’elle se dénuda pour se laver comme les autres. Comme d’autres certainement, Eccho n’avait pas pu s’empêcher de jeter des coups d’oeil en coin aux courbes qui la sculptaient. Ce qu’elles ne semblent pas voir, les femmes le savent assurément. Sans un mot, elle l’avait accompagné dans sa tente, et qui était-il pour refuser ce qu’une femme offrait ? Il était un homme, après tout. Ce que femme voulut, femme l’eut. Et maintenant, tout allait se compliquer. Car tout se complique toujours, n’est-ce pas.

— Depuis que tu es arrivé, tu ne courtises personne. N’y a-t-il donc aucune femme à ton goût parmi nous, Vaar Lac ?

— Toi, un peu.


Elle roula des yeux et lui ficha un coup dans le bras, ce petit numéro était inutile avec elle. Elle n’était pas de celles qui espéraient manipuler un homme après avoir usé de sa faiblesse pour tenter de le contraindre à une relation plus formelle. Elle était franche et directe, et obtenir un homme par le chantage était certainement la meilleure façon de rendre deux personnes inutilement malheureuses.

Vaar Lac. Eccho avait encore du mal à répondre du nom de cette tribu. Avant elle, il en avait rejoint deux autres. Né Vaar Griffe, il avait rejoint les Vaar Feu à l’âge d’homme, avant d’arriver parmi les Vaar Vallée. Puis il y a deux ans, il s’était joint aux Vaar Lac. La vie y était plus agréable que dans le Sud, pourtant la perspective de fonder une famille ne l’intéressait pas. Il y avait bien des femmes qui méritaient son intérêt, mais l’idée d’incarner une figure paternelle qu’il n’avait jamais eu et dont l’absence avait une grande source de souffrance le rebutait. Il n’en parlait pas, n’en avait jamais parler et ça n’allait pas arriver maintenant. Quelque part, il savait bien qu’il arpentait l’Avalone en quête de sa propre identité avec rien de plus qu’un nom, celui porté par son Shog de père. La chasseresse le fixait encore, il n’avait pas répondu et elle ne se répéterait pas.

— Je chasse un vieux démon, finit-il par avouer en nouant son bas.

Evi roula sur elle-même. Dans la pénombre, on pouvait quand même percevoir son épaisse crinière cascader autour de ses épaules, suivant le mouvement soudain. Une cuisse nue s’échappait d’entre les peaux. Son charme était moins sensuel que sauvage. Elle agrippa la chemise qu’il avait juste eu le temps d’enfiler pour le tirer violemment vers elle. Un centimètre de plus, et l’arrête de son nez aurait percuté le front déterminé de la femme. En équilibre sur la plante de ses pieds, il pouvait sentir son souffle directement sur ses lèvres.

— Les chasses vaines et dangereuses sont pour les fous, Sans Tribu Eccho. Ce que tu trouveras ne t’apportera rien d’autre que du malheur. Mais tu iras le chercher quand même, car tu n’es pas juste fou : tu es aussi un idiot.

Le ton railleur de ses dernières paroles étaient agrémenté d’un sourire désolé. Puis, avec la même douceur qu’elle l’avait attrapé, elle le lâcha. Déséquilibré, il tomba en arrière sans parvenir à se rattraper. Un petit rire amusé, elle s’était retournée dans les peaux pour terminer sa nuit. Qui aurait cru que les paroles de cette brute étaient si proche de la vérité ?

Nyxie
Nyxie
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Date d'inscription : 25/09/2020
Messages : 305
Âge du personnage : 21 ans, née en l'an 72
Métier : Guérisseuse
Jeu 15 Juil - 22:20
Nos doigts tentaient de s’enchevêtrer, se tordant douloureusement et vainement alors qu’ils nous séparèrent. L’épaule qui m’avait toujours abritée, protégée, défendue, celle qui s’était sacrifiée pour moi, c’est cette épaule qui m’arrachait à toi maintenant. Juste parce que les Fourvoyeuses l’avaient exigées. M’éloigner de toi, c’était tomber dans un gouffre sans fin. Maintenant encore, tu t’éloignes, et plus tu t’éloignes, plus je te vois telle que tu es. Une ondine aux cheveux ivoire flottant dans les abysses, demi-déesse descendante de Shoggoth, les mains tendues vers moi. Et ce bras gauche, dévoré par la malédiction presque jusqu’en ton coeur, je ne peux plus l’ignorer. La scène se rejoue encore et encore, chaque seconde s’égraine lentement jusqu’à l’infini. Le mouvement de balancier est la seule indication temporelle qui me reste. Les enjambées de Patte d’Ours étaient lourds de remords, mais inébranlables. Au nom de la tribu, il ne pouvait allait à l’encontre des ordres des mères. Emportée contre mon gré, mon corps pèse plus lourd à chaque enjambée.

Ses doigts étaient entortillée dans la crinière les longs poings du bantha comme si elle cherchait à retenir des mains fuyantes. C’était peut-être ça qui lui avait permis de rester si longtemps sur son dos. Si l’épreuve de Shoggoth était celle du corps, l’épreuve d’Anauroch était celle de l’esprit. Le breuvage ingéré était un cocktail de plantes psychotropes et hallucinogènes destinées à séparer l’âme de son corps. Libérée du poids de son enveloppe charnelle, l’esprit ouvrait sa conscience au chemin de vie parcouru ainsi qu’à celui qu’il lui restait à faire jusqu’à son accomplissement. Néanmoins, l’acceptation de cette réalité pouvait être brutale, notamment pour une Egarée. En effet, il arrivait que les âmes n’ayant pas suivi leur destinée ne retournent jamais vraiment dans leur corps, oscillant éternellement entre les mondes. Peut-être faisait-elle désormais partie des Egarées, elle aussi. Peut-être que Meryl avait raison sur toute la ligne. Peut-être que les Dieux les avaient abandonnés, peut-être ne se souciaient-ils même pas de leurs misérables vies.

Comme si cette simple pensée avait été entendue, le poison remonta le long de sa gorge en un liquide épais et aigre, la gravité se chargea de le laisser s’écouler sur la fourrure où elle restait inanimée sur le ventre.

Le soleil commençait à se faire haut dans le ciel, et ses rayons brûlants étaient captivés par sa crinière noire et emmêlée. Sa couronne ne plume avait été mal menée, écrasée, détachée par endroits. Aucune réponse ne vint lorsqu’une voix l’interpella, soit parce qu’elle n’entendit pas, soit parce que sa bouche était trop desséchée pour articuler quoique ce fût. Le balancier du bantha cessa subitement, et une secousse se fit ressentir, comme si l’énorme mammifère venait d’être percuté par quelque chose. La présence étrangère qu’elle perçut la força à réintégrer violemment son corps, elle se jeta à terre, à distance du danger pressenti. La chute de plus de deux mètres suffit à lui faire rendre le reste de ce qui stagnait dans son estomac. Lorsqu’elle releva la tête, un nomade se tenait devant elle, accroupi.

— Anrauroch me guide, salua-t-il en s’emparant de la gourde qui ceignait la taille de la brune. Il ouvrit l’outre et renifla son contenu avec une grimace. Celle-la allait certainement crever. Elle parvenait encore à murmurer.

— … bras maudit… corrompt le coeur… infidèles… seront jugées… morts remontent… les tentacules… mangeront les âmes… fourvoyées…

L’homme resta immobile à l’écouter répéter les mots, comme s’il les mémorisait. Sa main décrocha sa propre gourde, il déversa un peu d’eau entre les lèvres de la brune.

— Tribu.

Toujours aucune réponse, à part les mêmes mots murmurés en boucle.

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