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Claircombe  :: Titre :: Quartier Amaranthis :: Les Voies de la Providence ne Sont Pas Celles des Nomades (Faustine) ::
Les Voies de la Providence ne Sont Pas Celles des Nomades (Faustine)
Baldhramn
Baldhramn
https://claircomberpg.forumactif.com/t23-baldhramn-vaar-oree-bal
Date d'inscription : 17/10/2020
Messages : 118
Âge du personnage : 30 ans
Métier : Tueur de Prédateur / Tanneur / Équarrisseur
Ven 26 Mar - 21:35

Glacé. Transit. Le monde des Âmes Égarées voyait de longues ombres bleutées s'étirer comme des toiles déchirées. Il n'y avait nulle lumière seulement des variations dans le ton des ténèbres alentour. La couleur de cendres, le bleu glace et la couleur de glaise se détachaient du noir profond. Chaotiquement ces ombres s'abattaient ça et là, dans un enfer obscur où des silhouettes sans identités glissaient, silencieuses.
Pourtant il y avait un sens à cette folie. Ces pénombres. C'était bien sa forêt. Vaar Orée. Mais dénaturée. Pervertie. Avilie par l'ombre d'Anauroch. Et sous son obscure ciel sans horizon, il faisait froid.
Si froid.

Une boule recroquevillée remue. Sur sa tête, sur son front, sur ses yeux, sur son nez coule le sang chaud de père. Il sent son souffle sur son cou. Il sent son poids écrasant sur ses épaules. Il murmure. Il murmure quelque chose mais on ne comprend pas. Il est mort, il n'a pas de poumon, donc on ne peut entendre, vu qu'il n'y a pas d'air. Pourtant qu'est ce qui lui caresse la nuque ? Une voix.
De quelqu'un de bien vivant. Mais qui pouvait entendre et parler aux morts. Comme le corbeau. Corbeau.
Il était le Corbeau ! Il était paré de plumes. Il pouvait sortir par... La plume !
Nyxie.

Un visage juvénile sortit des ténèbres. Un masque à la face de sa cadette. Mais dont l'écho ne parlait que de bannissement. Ce masque riait d'une voix glaciale.
Le Corbeau remit son chef dans ses membres. La buée pâle s'échappait de lui. Restait une plume. Une plume !


-"... Plumé 's'pèce de gros bâtard !"

Le nomade émergea lentement de l'autre monde. Les ombres avaient troqués leur déprimante présence contre des parures chatoyantes, des étoffes de couleurs vives. Les ténèbres s'étaient retranchées derrières des murs frappés de la lumière du soleil couchant. Les toits étaient comme enflammés par ces couleurs imposées par le ciel au crépuscule. Les badauds s'en vaquaient à leurs chemins, jetant parfois un regard dédaigneux à l'homme étalé sur la table.

Baldhramn tenta de reconstituer mentalement où il était, et comment il était arrivé là. Mais ses pensées étaient embrouillées. Elles tourbillonnaient en idées paresseuses qui peinaient à remonter à la source de son savoir. Sa tête était encore engourdie.
Se redressant sur son séant un filet de bave suivit sa barbe depuis la table de bois qui lui avait servit de couche. À la table à côté, un gros bonhomme à la chevelure magnifiquement ondulé et brillante affichait un sourire satisfait et suffisant.

- " La Providence me béni en ce jour ! Tu t'éveilles enfin, gros tas !"  

Le nomade plissa les yeux pour mieux voir hurluberlu qui l’apostrophait ainsi. Mais c'est vrai qu'il était balèze.
Baldhramn tenta de se lever du banc, mais ses jambes étaient trop lourdes. Il resta le cul vissé sur place.

- " Un don aux démunis devait se faire aujourd'hui. Tu nous a apporté toute la viande dont nous avions besoin pour nos cuisines. Mais quel usage de tes vallons !"

...Qué ? Qu'est-ce qu'il blablatait ce con encore ? Par l'herpès écorché de la Chamane, qu'est-ce que je fous ici ?
Lentement, le nomade tourna son regard pour avoir une idée de l'ensemble.
Les tables étaient collées sous le tissu tendu d'un bâtiment de grande taille. Pas une taverne, ça ne ressemblait pas au Phoque Trucmuche. C'était autre chose, mais il y avait des tables. Et tout un balai de gens qui s'activaient. Dehors, sur la grand place, des cantines distribuaient des biens de premières nécessités à des gens. Nourritures ou couvertures de peaux, on donnait, comme cela à ces files de gens qui patientaient dans un énervement relatif.
C'est vrai qu'on l'avait missionné pour un évènement. Et il avait rempli son devoir.

Le nomade aurait contribué à cela ? La popote viendrait en partie de lui ? Boarf. Qu'ils crèvent ! Mal préparée, la viande de Sauria donnait une chiasse spectaculaire.
Baaldhramn ricana à l'idée de toutes ces cohortes de shogs prisent de relâchement fessier de concert ! Tant de merde, pour une ville de... Bref.

Voilà que l'homme se tournait sur son banc. Et l'autre gros, il pourrait peut-être lui expliquer un peu plus ce qu'il se passait ici...
C'était pas tout ça, mais l'était temps de mettre les bouts. Encore une fois, ses jambes lui firent défaut. Se soulevant de ses bras contre le bord de la table, il parvint à se redresser tout à fait. Jusqu'à ce que le poids mal réparti ne fasse pencher le lourd meuble qui aplatit le nez du nomade et le projeta en arrière.
Tentant de se rattraper à quelque chose, il mit la main sur un étoffe. Quelque chose de léger. Qui... Ne le retint pas du tout. Il s'était prit la main dans la robe d'une poids plume.

Vautré au sol, Baldhramn avait le nez qui pissait le sang, mais malgré tout, il pouvait capter une fragrance autoritaire et distinguée. Comme si le fer pouvait être femelle.
Il avait des cheveux sur la face, mais ça n'était pas les siens.

Dans quelle histoire il était encore tombé ?

- " Chiure de... !"
Faustine Nivemel
Faustine Nivemel
https://claircomberpg.forumactif.com/t159-faustine-nivemel
Date d'inscription : 21/03/2021
Messages : 3
Âge du personnage : Dix-neuf ans.
Métier : Noble.
Lun 29 Mar - 10:57
De plus en plus, Faustine souhaitait découvrir la cité de Claircombe. Elle qui avait été comme prisonnière d’une tour d’ivoire pendant dix-neuf années. Elle avait rencontré une personne lors de ses dernières escapades. Il s’agissait d’un homme, une dizaine d’années de plus qu’elle et vivant dans le quartier Amaranthis. Elle s’était rendue dans sa petite boutique, pour acquérir de nouveaux livres. Elle avait déjà lu et même relu plusieurs fois tous les livres ascaniens, que possédait sa famille. Elle appréciait les écrits religieux, relatant la Sainte-Prose, évidemment. Nonobstant, elle gardait en son cœur, une importante soif de découverte, son esprit avait envie de s’abreuver de savoirs et de connaissances, d’aventures et de passions. Vu qu’elle ne les vivait pas réellement, elle pensait pouvoir les vivre à travers des écrits. Hélas, les livres ne s’avéraient que peu passionnants. À l’exception d’un ou deux, sortant du lot, qu’elle avait déjà relu. Cependant, l’homme qui tenait la petite boutique de livres y était aussi pour beaucoup dans ses nombreuses visites… Bien que plus âgé, pas de la même faction qu’elle et encore moins de la même classe… Il ne la laissait pas indifférente. Elle qui ne connaissait absolument rien de l’amour, elle ne voyait pas les choses ainsi. Elle avait trouvé en lui une occupation, un passe-temps agréable. Il lui parlait de livres, d’aventures et de connaissances qui lui étaient étrangères. Elle buvait ses paroles comme si la source de Providence elle-même en émanait.

Pourtant, ce matin, il n’était pas à la boutique, elle était même fermée. Faustine ne comprenait pas pourquoi, il ne l’avait pas prévenue, il avait plié bagage. Était-il parti en quêtes de nouvelles histoires, de recherches à mettre dans ses bouquins ? Elle l’ignorait. Elle errait alors dans les rues du quartier, passant de villageois en villageois, sans même prêter attention à leurs visages. Un petit attroupement, surtout le bruit, retient cependant son attention. Il semblait s’agir d’une petit marché établi là, ou plutôt des donations au peuple, elle l’ignorait et n’en avait cure. Peut-être l’homme était-il ici, elle ne connaissait même pas son nom. Comment pouvait-elle demander aux marchands et autres bons samaritains, où est-ce qu’il avait pu se rendre… Il la prendrait pour une folle, sans doute. Puis, ces gens n’étaient pas sa famille, pas de son rang… Il pourrait lui arriver malheur. Elle commençait à regretter de ne pas avoir demandé à un des domestiques de l’accompagner. Son père insistait pourtant, afin qu’elle ne sorte pas seule. Une jeune femme telle qu’elle représentait un joyau, aux dires de son père, elle ne devait pas sortir sans protection. Il ignorait tout de ses petites escapades et fort heureusement… C’était certain qu’il n’apprécierait pas.

Dans ce vacarme ambiant, la rousse n’avait pas prêté attention à l’homme vacillant qui se tenait non loin d’elle, si bien qu’elle se retrouva à terre, sans comprendre ce qu’il venait de se passer… Elle avait senti une main sur sa robe bordeaux, son châle de laine avait glissé de ses épaules. Elle mit quelques secondes pour se relever, encore sous le choc de ce qu’il venait de se produire. Se relevant avec grâce, l’air un peu désorienté toutefois, elle s’arrêta net. L’homme, ou plutôt le colosse sous ses yeux était impressionnant. Elle recula de quelques pas, se retenant même d’émettre un son, ses lèvres durent former un léger « o ». Même allongé, il semblait gigantesque. Mais le plus époustouflant était cette masse musculaire… Elle n’avait jamais vu un tel monstre de muscles. Son visage, ensanglanté paraissait effrayant lui aussi. Elle était comme pétrifiée, pourquoi cet homme s’en était donc pris à elle… La jeune ascanienne cherchait à présent du regard de l’aide, de la pitié… Mais personne ne semblait bouger. Puis, par Providence ! Pourquoi cet homme ne portait pas de vêtements… Son allure était tout bonnement indécente ! Son indignation semblait prendre le pas sur sa terreur.

« Que… Qu’est-ce qu’il vous prend à vous de me bousculer comme ça ? »

Le ton était autoritaire, condescendant. Faustine, dont le regard glissait de nouveau vers ce torse incommensurable et ces bras monumentaux, s’adoucit quelque peu…

« Enfin, vous n’avez rien ? Votre … nez, il semble cassé. Il y a du sang partout. »

Elle en profita pour remettre sa robe en forme, ramassa aussitôt son châle et le reposa sur ses épaules, secouant ses cheveux. Ces derniers étaient collants, poisseux… Du sang ? Le sang de cette brute sur ses cheveux ?

« Oh non… quelle horreur ! Du sang, votre sang ! C’est répugnant. »

Il venait d’où celui-ci, vivait-il au sein de la cité, c’était peu probable, un homme du dehors, au milieu des bêtes féroces et sanguinaires peut-être. Il avait dû en tuer plusieurs… Elle, si frêle qu’elle était, il n’en ferait qu’une bouchée. Elle cherchait de nouveau du soutien auprès d’elle, cherchant à s’éloigner doucement, gardant le colosse sous ses yeux, en évitant scrupuleusement de croiser les siens.
Baldhramn
Baldhramn
https://claircomberpg.forumactif.com/t23-baldhramn-vaar-oree-bal
Date d'inscription : 17/10/2020
Messages : 118
Âge du personnage : 30 ans
Métier : Tueur de Prédateur / Tanneur / Équarrisseur
Lun 29 Mar - 12:26
Par le double menton de la chamane !
Le nomade ne comprenait pas bien ce qui avait causé pareil état de faiblesse chez lui. Pourquoi ses foutues guibolles refusaient-elle de le porter ?!
Étalé de tout son long, il se redressa sur les coudes, vaguement conscient d'avoir emporté un type avec lui.

En l’occurrence un petit bout de femme se relevait à côté. Sa longue chevelure était pareille au ciel crépusculaire au-dessus de sa tête et son vêtement sang ocre faisait un contraste saisissant avec la pâleur d’albâtre de sa peau.
...

Chez lui, lorsque l'on présentait blanc comme un linge, c'était qu'on avait mangé un truc pas fameux. Elle devait être malade la shog, ce qui expliquait la minceur de sa personne. Malgré les tissus ont voyait bien qu'elle ne devait pas avoir beaucoup de gras à sa table.

-" Ouvre un peu tes yeux gros nigaud. Utilise ce qui te sert de cervelle. Sa robe n'est pas élimée. Et elle a un port de dame. C'est pas une gueuse."
La voix glacé sifflait tout doucement à son oreille avec son amabilité habituelle. Elle avait sans doute raison.

Ce qui paraissait encore plus bizarre. Être aisé ici était synonyme d'embonpoint. On se plaisait à arborer des bedaines arrogantes pour témoigner de sa richesse. Encore une stupidité qui montrait bien que les shogs n'avaient pas d'âme. Alors pourquoi, par le cul de la Vieille Sage, cette femme était-elle si mince?!

Lui, le garçonnet, se tenait caché derrière elle, cramponné aux broderies du vêtement. Seul un œil dépassait de côté. Peureux comme il était, il ne se serait montré si la situation présentait quelconque danger. Et pour cause, on était à Claircombe ici, pas en pleine nature sauvage.
Baldhramn eu une œillade affective pour Lui. Il était si timide.
Puis il se rappela qu'il était à terre, et décida que prendre la poussière à la brune n'était pas son ambition du moment. Alors qu'il roulait sur le flanc pour se redresser sur ses coudes et genoux, le nomade cru que ses  oreilles le trompaient.

« Que… Qu’est-ce qu’il vous prend à vous de me bousculer comme ça ? »

Elle débloquait complètement ou quoi ? Il était tombé, ok, mais c'était elle qui avait accroché sa main quand il avait voulu se rattraper. Elle n'avait qu'à pas être là si ça ne lui plaisait pas. Passant son poignet sur son nez et soufflant un grand coup, il éjecta une dose de sang de sa narine. Les gouttes s'écrasèrent sur le pavé.
Avec le foin que faisait la bonne femme, le gros bellâtre et un jeune filiforme aux cheveux jaunes pisseux s'approchèrent s'enquérir de sa santé.

- " N'avez vous rien noble dame ? Il vous a rudement secouée, le bougre. "

Badhramn se releva tout à fait. Ça n'était pas l'effet du rhum ça ! Il pouvait aller, mais ses genoux étaient peu sûrs. D'un revers de main il essuya encore le sang qui s'écoulait du milieu de sa figure. Ça ne le lançait pas dans le crane comme ça aurait dû. Il était sous l'effet de quelque chose. De quoi ? Il ne savait pas. Le gros aux cheveux soyeux devait y être pour quelque chose...

« Enfin, vous n’avez rien ? Votre … nez, il semble cassé. Il y a du sang partout. Oh non… quelle horreur ! Du sang, votre sang ! C’est répugnant. »

- " Occupe toi de tes fesses, shog. "
Coupa-t-il avec humeur en maugréant d'un ton mauvais.

Pour quelle raison le gros l'aurait drogué ? Champignon ? Poudre de... QUOI ?!!

SON SANG ÉTAIT RÉPUGNANT ?!!

Elle comprit vite dans le regard double du nomade que ça allait mal se passer. Et pour cause elle reculait tâchant de mettre de la distance. Lui s'avança d'un pas furieux. Il était trop anesthésié pour avoir l'idée d'encastrer madame dans le mur, mais il allait lui expliquer sa façon de penser ! Du moins c'était ce qu'il était bien décidé à faire lorsqu'il rencontra quelque chose.
Le jeunot s'était porté à l'encontre du nomade, s'interposant courageusement. Le chasseur lui posa une lourde pogne sur l'épaule. Écraser ce gamin ne prouverait rien. Du moins Baldhramn n'en tirerait aucune fierté. Il se contenta de serrer sa prise sur la clavicule du garçon qui commença à regretter son geste. La poigne pouvait lui fracturer l'os mais il restait tétanisé par la douleur, et par sa bonne volonté de protéger la jeune femme. Encore quelques secondes et son corps cassait, mais il tenait bon grimaçant sous la torture.

-" Tu vas encore avec des problèmes avec la garde ! "
Il ignora le souffle excédé à son oreille.

- " Hé, la sans âme ! Mon sang, même maudit par ma mère, est plus pur que ce que cette ville a à offrir ! "
Harangua-t-il sa voix roulant comme le tonnerre.

- " Toi dont la robe est de sang ! Toi qui ignore même la nature qui t'entoure, ce que tu manges, nourriture échangée contre de la ferraille. Toi qui est à l'aube de ta vie, qui es-tu pour dire que je suis répugnant ? "

Le gros bellâtre n'était pas en reste et venait lui aussi s'interposer, mais il avait moins envie de connaitre la souffrance. Il n'osait vraiment faire obstacle, simplement restait-il dans les parages. Quand bien même s'entendre dire qu'il était moins pur que le nomade l'avait contrarié. Son teint rose de colère faisait foi.

-" Calmons nous... Allons. Il faudrait discuter."
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