RSS
RSS
Derniers sujets
» [Plage d'épaves] On n'échappe pas aux sables mouvants de ses obsessions. [Audélia - Nothjaan]
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyDim 21 Avr - 8:29 par Audélia Métivier

» La liberté est au bout d'une corde - Partie 1
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyLun 30 Oct - 11:00 par Maître du Jeu

» [Cellules de l'Hurlsk] La Fleur du Saule avait des épines.
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptySam 14 Oct - 18:33 par Eredin Lautrec

» Journal de Bord de Nothjaan
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyMar 20 Juin - 10:30 par Nothjaan

» [Port-aux-Echoués] Bienvenue à Port-aux-Echoués ! [Audélia - Nothjaan]
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyMar 6 Juin - 22:42 par Nothjaan

» Qui lutte contre le destin est infailliblement vaincu
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyVen 12 Aoû - 18:12 par Meryl

» [Port-aux-Echoués] Notre vie est une longue et pénible quête de la Vérité. [Jezabelle-Eccho]
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyMar 26 Avr - 14:47 par Jezabelle Linderoth

» La nuit les langues se délient
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyLun 18 Avr - 16:02 par Daren Van Baelsar

» Défaite du présent et résurgence du passé
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyVen 18 Mar - 22:05 par Adrian Mayr

» On ne change pas les règles en fin de jeu
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyMer 16 Mar - 0:15 par Erzebeth

» Journal de Lyhn
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptySam 19 Fév - 23:12 par Lyhn

» [Taverne de Borlk]Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras - Liveig & Uraïa [terminé]
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyDim 23 Jan - 17:09 par Liveig Fjorleif

» On ne change pas, on met juste les costumes d’autres et voilà.
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyJeu 20 Jan - 2:38 par Ernst

» Eccho — Le Traître
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyLun 17 Jan - 17:57 par Meryl

» Semi absence
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyLun 17 Jan - 15:52 par Ernst

» Proposition de RP avec un Préfet Ascanien
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyLun 17 Jan - 15:15 par Ernst

» Les veufs éplorés
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyMer 12 Jan - 21:19 par Ernst

» Lyhn
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyLun 10 Jan - 21:42 par Nyxie

» [Fleuve]Au delà des apparences et des non-dits [Raina]
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyDim 9 Jan - 16:45 par Liveig Fjorleif

» [Bois de l'Orée] Chasse à l'homme
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] EmptyDim 9 Jan - 15:57 par Nyxie

Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Claircombe  :: Titre :: Quartier Amaranthis :: Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] ::
Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim]
Tobias Callahan
Tobias Callahan
https://claircomberpg.forumactif.com/t132-tobias-callahan
Date d'inscription : 15/02/2021
Messages : 36
Âge du personnage : 16 ans
Métier : Voleur, prolétaire
Lun 22 Fév - 17:53
Jour 31, troisième mois d'automne, an 82


La patience était une vertu, n’est-ce pas? Voilà un concept auquel il tentait au mieux d’adhérer, même s’il avait parfois du mal à s’y faire. Accroupit sur le parapet d’une boulangerie maintenant close depuis plusieurs heures, le jeune voleur soufflait sur ses doigts frigorifiés. La buée s’échappant de sa bouche démontrait à quel point la température avait chuté, ces dernières semaines, alors que l’automne était déjà très entamé. Heureusement, la neige ne s’était pas encore mise de la partie, ce qui éviterait de compliquer inutilement les choses pour les événements à venir. Ses prunelles noisettes scrutaient les rues, tout en bas, alors qu’il attendait la venue de Soren Grim, un jeune homme qu’il avait appris à connaître au fil du temps, bien que davantage par réputation que par véritable fréquentation. Enfin, de ce qu’il savait sur le musicien, il était un type bien, digne de confiance… Du moins, l’espérait-il.

Pourquoi lui avait-il fait signe pour la mission qui les attendait? Aucune réelle idée. Enfin, peut-être parce que Tobias connaissait le quartier Amaranthis comme le fond de sa poche? Ou alors sa réputation de chapardeur et voleur avait fini par atteindre les oreilles de Grim, attisant sa curiosité? Il passait de supposition en supposition, se promettant de s’enquérir davantage sur les motifs réels de sa présence en ces lieux. C’est qu’il craignait un brin de se faire rouler, quand même. Pas que c’était la première fois, de toute façon…

Levant le nez au ciel, l’adolescent observa les quelques étoiles visibles, les autres étant masquées par la présence prenante de la pleine lune, dont la brillance donnait plus de visibilité qu’escompté à tout ce qui baignait dans l’obscurité de la nuit. Une nuit noire sans l’astre lunaire aurait été beaucoup plus favorable, mais ils sauraient assurément s’y faire et improviser. Secouant les mains pour chasser l’engourdissement de ses doigts, Callahan baissa finalement son regard vers les rues et nota enfin la présence de son comparse qui semblait patienter, à l’ombre de quelques cargaisons empilées dans la ruelle toute en bas. Bon, il était temps de s’activer!

Se relevant, le blondinet longea le parapet pour finalement s’arrêter à la hauteur d’une gouttière de bois, à ses pieds. Se penchant, il posa ses mains sur la bordure de terre cuite, puis se laissa glisser dans le vide avant de descendre tout au long du flanc de l’établissement, utilisant ladite gouttière comme point d’encrage. Posant finalement la semelle de ses bottes poussiéreuses au sol, l’adolescent enfourna ses mains dans ses poches, puis s’approcha de Grim qui lui faisait dos. L’avait-il entendu approcher? Tobias pouvait parier que oui. Après tout, Soren n’était pas QUE musicien, il avait lui aussi plusieurs aptitudes pour survivre dans cette jungle urbaine, et puisqu’il avait plus d’expérience que Tobi en la matière… Bref.

- C’est moi qui est trop tôt ou toi qui es en retard? Balança-t-il tout bonnement, d’un ton neutre, une fois aux côtés de celui qui allait être ton partenaire de méfait pour la soirée.

Callahan ne savait que les grandes lignes de ce qui l’attendait : quelques rues plus loin se trouvait la demeure somptueuse de l’un des dignitaires Amaranthis, lequel n’était en rien réputé pour sa commodité envers les serviteurs qui s’affairaient à combler ses moindres besoins. Pour dire vrai, c’était un homme exécrable avec tous ceux qui n’avaient pas la chance IMMENSE de faire partie de son cercle privilégié. Bien qu’il ne savait pas tellement ce qui unissait ce type à Soren, le simple appât du gain (et, accessoirement, le fait de bien emmerder leur cible) était suffisant pour convaincre Tobias de sauter à pieds joints dans leur future machination. Il fallait dire que le froid était de plus en plus mordant, signe que l’hiver était à leurs portes, et il avait besoin de fric pour ne simplement pas crever de froid, le ventre vide de surcroît.

- Alors, si tu me refilais les détails de ce qui nous attend? J’ai pu jeter un peu un coup d’œil à la piaule de ce type pendant la journée, alors que je me baladais dans le coin. C’est impressionnant. Je suis persuadé qu’on va pouvoir s’en mettre plein les poches. Mais outre ça…? Il y a des trucs importants que je devrais savoir? J’ai pas envie de me faire prendre, et il a la réputation d’être un peu cinglé de ce que j’ai entendu dire…

Tournant son regard noisette vers le musicien, le jeune homme se passa une paume sur la nuque. Avait-il peur? Non pas vraiment. Il savait comment disparaître au besoin. Mais l’idée de se retrouver entre les mains de ce dignitaire qui n’avait de respect pour personne d’autre que ceux de sa caste n’avait rien pour le réjouir.

Ils se mirent en marche, parcourant la largeur de la rue transversale devant eux pour rejoindre une autre allée sombre, plus loin. Vu l’heure tardive, le quartier Amaranthis était plutôt calme, la plupart des plébéiens ayant rejoint leur domicile ou la taverne la plus proche. Bien sûr, il fallait garder l’œil ouvert, puisque les gardes pouvaient leur tomber dessus à tout moment. Écoutant attentivement les propos de Grim, le jeune voleur blond hocha de la tête, au fil du récit, confirmant qu’il était bel et bien attentif.

Les minutes s’écoulèrent et c’est une fois en vue de la demeure somptueuse (qui, avouons-le, détonnait auprès des autres maisons des rues avoisinantes) qu’ils s’arrêtèrent, tapis dans l’ombre. Normalement, à cette heure, le propriétaire des lieux était toujours absent, puisqu’il avait l’habitude de se rendre chez des connaissances à lui pour jouer à des jeux de hasard tout en cuvant une quantité importante d’un d’alcool que seuls les riches appréciaient réellement.

S’accroupissant au sol depuis la ruelle où il se trouvait, à l’abri d’un mur en pierres, Tobias scrutait la clôture de fer forgé qui se dressait devant la façade de la demeure impressionnante. Il allait attendre les indications de Soren avant de bouger, puisque ce dernier fut naturellement désigné comme étant en charge de l’opération à venir.
Soren Grim
Soren Grim
https://claircomberpg.forumactif.com/t122-soren-grim-enfant-des-
Date d'inscription : 10/01/2021
Messages : 133
Âge du personnage : 24
Métier : Musicien à ses heures
Mer 24 Fév - 23:44
Soren appréciait les premiers jours de froid, ce moment précis où le confort d'un petit feu mêlée à une liqueur artisanale devenait préférable aux longues méditations perché toute la nuit sur un toit. Le jeune homme avait du lutter pour partir seul. Lucilia ce soir la n'en démordait pas, elle voulait que Han et lui accompagne Soren dans ses aventures nocturnes. Il avait beau avoir prétendu que son opération de ce soir était dangereuse, il s'était prit en plein visage sa propre citation "le danger est la plus belle drogue d'une vie"...Il allait falloir penser sérieusement à revoir les enseignements qu'il pouvait offrir à ces deux gamins, sinon ils allaient mal tourner...Après tout, le vieux avait bien dit que les gamins ne bosserai pas demain, alors pourquoi pas...

"Je vous préviens, vous allez pas vous marrer, et vous rentrerez pas dans la résidence.
- On sera la pour t'aider à t'en sortir  si tu as les mains pleine...Retorqua Lucilia, sourire aux lèvres.
Mais dis moi toi, d'où te sort cette répartie frôlant la mauvaise foi?
- On est à bonne école ! Retorqua le petit han, sourire aux lèvres.
- ... Je ne vous adresserai plus la parole jusqu'à demain !"

Le petit groupe rit aux éclats, franc témoignage de la complicité que le trio avait crée en partageant leur foyer de fortune. Soren, bien qu'il ne rechignait toujours à les emmener, était en général content d'avoir la compagnie des deux enfants lorsqu'il partait en ville, ne serait-ce que pour ne pas être seul...Mais aussi admettons le parce qu'il se sentait toujours rassuré de les savoir à ses cotés. Arrivé non loin du lieu de rendez-vous, il passa devant la somptueuse maison entourée d'un mur en pierre qu'habitait la victime de ce soir. Le trio se faisait discret, déambulant d'une ombre à l'autre pour ne pas attirer le regard des représentants du peuple Amaranthis. Ils quittèrent la rue principale pour s'éloigner et se retrouver dans une petite impasse discrète. Soren posa une main sur une épaule de chaque gamin et les gratifia d'un sourire.

"Vous savez ce que vous avez à faire ? Alors foncez ! Si vous vous faites avoir, n'oubliez pas le signal !"

D'un simple hochement de tête, les gamins quittèrent la rue en se nichant dans les ombres. Habile pour disparaitre grâce à leur petit gabarit, Soren avait fait de leur capacité à se fondre dans les ombres une priorité, les incitant à ne jamais confronter une situation risquée de front. Soren glissa ses mains dans ses poche et retourna au point de rendez-vous, non loin de là. Il n'attendit pas longtemps avant de remarquer succinctement une silhouette se mouvoir via les hauteurs de la ville. C'était lui, à n'en point douter. Ce gamin qu'il avait rencontré au hasard dans la rue et qu'il avait trouvé prometteur. Ils n'avaient pas vraiment pu discuter plus que ça avant que Soren ne lui propose de venir avec lui pour renflouer les caisses. Tobias.

Il fit volte face doucement lorsque le jeune garçon se posa au sol souplement et le gratifia d'un sourire amical.


"Je suis possiblement un peu à la bourre je dois l'admettre !"

Soren, bien que ne connaissant rien de Tobias, avait envie de voir de quoi était capable cet enfant des rues qui sur certain point n'était pas sans lui rappeler celui qu'il avait été, à l'époque de la confrérie...Un époque révolue depuis plusieurs années maintenant. A mesure que le duo approchait de la massive demeure de l'Amaranthis, Soren écoutait attentivement les dires de son nouvel équipier...Il semblait s'intéresser aux moindres détails de l'opération, voila une qualité qui se faisait rare de nos jours. Soren lui même pêchait pas mal sur ce terrain, ayant une forte tendance à se laisser guider par son instinct. Cependant, le jeune homme n'agissait jamais inconsciemment si cela mettait en danger quelqu'un d'autre que lui. Cette fois, il avait analysé la situation, appris à apprivoiser les lieux et à surveiller les habitudes de sa future victime. Alors que la discrétion était de mise, Soren posa sa main sur l'épaule de Tobias et se leva en souriant.

"Il parait que t'es bon en grimpette, du coup, je te propose de s'essayer à l'infiltration par les hauteurs! Mais pour ça, il va falloir qu'on ait plus d'informations sur deux trois trucs...Reste la, une vérification s'impose!"

Le jeune homme planta son camarade pour se diriger d'un pas rapide vers la grande porte de la demeure. Une fois devant le portail, il prit une grande inspiration...Et envoya valser sa botte dans le lourd portail en fer forgé, faisant raisonner le portail sur ses gonds dans un bruit tonitruant. Il éleva la voix en agitant les barreaux de ses mains.

"Sors de la enfoiré ! Tu me dois du fric ! Allleeeez, amène ton derrière proéminant à l'extérieur qu'on discute enfant de peu de vertu, nobliaux de port aux échoués !"

Soren envoyait valser un flot d'insulte sans degaillir jusqu'à ce qu'un premier garde daigne à pointer le bout de son nez, intimant d'une manière bien trop formelle à Soren de s'écarter car son patron n'était pas la.

"Te fous pas de moi l'empaffé, va le chercher et vite je sais qu'il est terré dans son grand château! Ou alors sors toi? ça me passera les nerf !"

Un deuxième, puis un troisième et enfin un quatrième garde entrèrent dans le champ de vision de Soren, non loin en retrait du portail, dans la cours faiblement éclairée qui faisait office d'entrée. Quelques secondes plus tard, un chien massif à la mâchoire épaisse vint en courant écraser ses lourdes pattes contre le portail, aboyant et grognant sauvagement après le forcené. Soren eut un mouvement de recul et mima la peur alors qu'un des gardes, sous le coup de la colère, semblait essayer d'ouvrir les portes. Il détala plus vite qu'un Ascanien qui aurai blasphémé à l'église et sembla s'évaporter au détour d'une rue voisine, laissant les gardes penauds et dans le flou le plus total sur ce qui venait de se passer. Quelques minutes plus tard, Soren revint aux cotés de Tobias, depuis les ombres cette fois et dans la plus grande discrétion, reprenant son souffle tranquillement.

"Minimum quatre garde dehors, mais le jardin est grand donc peut-être plus, et un gros chien, mais ça t'en soucis pas ce sera géré ! Alors...que dirais-tu de choisir un endroit par lequel on va grimper? Je te suis !"
Il pointa du doigt les hauteurs de la demeure.
"La fortune nous attend à l'étage de toute façon!"

Joueur, Soren n'irai pas jusqu'à mettre en péril le jeune homme si celui-ci prenait une mauvaise décision, mais il avait cœur à voir de quoi était capable ce gamin dont il avait entendu parler et qui semblait prometteur. Il y avait plusieurs possibilité pour franchir ce mur, reste à savoir si les deux compagnons feraient le bon choix. Sans faire dans la rétention d'informations, il était évident et assez commun que les pièces refermant les plus beaux trésors se trouvent dans les étages et non au rez de chaussée. Soren attendait patiemment la décision du jeune garçon, trépignant sur place comme un gosse.
Tobias Callahan
Tobias Callahan
https://claircomberpg.forumactif.com/t132-tobias-callahan
Date d'inscription : 15/02/2021
Messages : 36
Âge du personnage : 16 ans
Métier : Voleur, prolétaire
Lun 8 Mar - 17:41
Accroupit depuis la petite allée, à l’ombre du bâtiment et ainsi masqué par les rayons lunaires, Tobias scrutait toujours la façade de la maison luxueuse entourée de cette clôture solidement composée de fer forgé. Tournant le regard vers son compagnon du moment, le gamin de 16 ans se redressa en écoutant les propos de ce dernier, ne bronchant en rien lorsque son vis-à-vis en vint à déposer sa main sur son épaule en un geste encourageant. Soren dégageait une énergie particulière… le genre d’aura qui savait vous mettre en confiance en un rien de temps. Si d’ordinaire Callahan aurait eu cette tendance à user de méfiance, cette fois, sa jeunesse et son inexpérience de la vie le poussèrent à baisser naturellement sa garde. Il fallait dire que Grim inspirait justement cette confiance qui incitait inconsciemment l’adolescent à faire taire ses propres réticences.

S’il était doué pour grimper ? Bien évidemment. Il était agile comme un chat et c’était probablement cette facette de lui qui avait grandement contribué à sa survie en solitaire, jusqu’à présent. Se contentant d’un sourire en coin, le blondinet répondait silencieusement à ce questionnement tout en gardant son attention rivée sur son employeur du moment. Hochant de la tête, il laissa Soren prendre les devants alors que lui-même restait sagement derrière, observant avec intérêt les agissements de son compagnon.

Il le vit donc trotter rapidement jusqu’au portail de fer forgé et Tobias haussa naturellement les sourcils en voyant le musicien balancer un bon coup de botte directement devant lui. Non seulement les gonds métalliques exprimèrent leur mécontentement en un grincement strident, mais le bougre alla même jusqu’à beugler des injures à tout vent, prétendant à la volée que le propriétaire des lieux lui devait une somme considérable d’argent… Fric qu’il comptait visiblement récupérer avec le plus de brouhaha possible.

Mais… qu’est-ce qu’il foutait… ? Une diversion peut-être ? Le cas échéant, il lui aurait demandé de profiter de la cohue pour s’infiltrer en douce, non ?

La bouche légèrement ouverte, les sourcils froncés et les bras croisés sur sa poitrine, Tobias observa la scène inusitée alors que, déjà, un garde venait à la rencontre du musicien avant de simplement l’envoyer paître. Bon, déjà, ils venaient d’avoir la confirmation que l’Amaranthis en question était absent de sa demeure, ce qui n’était pas une mauvaise chose en soi. La joute verbale battait son plein, forçant les renforts de trois autres soldats qui, assurément, avaient réellement envie de faire taire cet enfoiré qui dérangeait assurément tout le quartier. C’est alors que Callahan comprit enfin de quoi il en retournait : Soren tâtait le terrain, pour savoir à qui ils auraient affaire. Visiblement, l’endroit était sous surveillance, alors savoir combien d’effectifs rôdaient en ces lieux était tout sauf un luxe.

Sa bouche ouverte comme une carpe se mua enfin en un sourire amusé, notant mentalement cette stratégie pour le futur. C’est lorsqu’un molosse imposant se rua contre la clôture que Tobi tressaillit. Les chiens… Il n’aimait pas les chiens ! Combien de fois avait-il passé près de se faire mordre les jarrets par ces cabots trop zêlés ? Enfin, pas qu’il allait changer d’avis sur sa contribution dans cette opération, mais assurément, il garderait les deux yeux sur le clébard, peut soucieux de vouloir tâter de ses crocs. Visiblement, Soren ne semblait pas vouloir demander son reste et détala comme un lapin à travers les ruelles, laissant les gardes à la fois pantois et bougons.

Évidemment, ce ne fut qu’une question de minutes avant que Grim ne refasse acte de présence aux côtés de Callahan, profitant de la noirceur des allées adjacentes pour se mouvoir sans attirer l’attention. Portant son regard noisette sur son interlocuteur, le jeune voleur nota ses propos mentalement. Évidemment, son expression concentrée se mua rapidement en un sourire amusé alors que Soren venait de lui demander s’il désirait prendre les devants sur la suite des opérations. Oh il avait une idée par où passer. De plus, maintenant qu’il s’avait qu’un cabot rôdait sur le territoire de leur cible, il allait l’utiliser pour attirer l’attention des gardes.

- Tout à l’heure, lorsque j’étais sur les toits, j’ai repéré une portion de la clôture où trônait une sorte de mur végétal. Des plantes grimpantes entremêlées solidement à travers les barreaux, commença-t-il calmement en se dirigeant vers un amas de détritus entreposé à flanc d’un bâtiment voisin. Connaissant le goût de luxe de plusieurs, je ne serais pas surpris qu’il s’agisse de vignes. Le cas échéant, ça nous donnerait de bons points d’encrage pour grimper sans trop faire de bruit. Il se pencha, puis farfouilla les déchets avant d’agripper une bouteille à la fois vide et salie par la poussière et les intempéries. Toutefois, maintenant que je sais qu’il y a un clébard qui rôde dans les environs, je préfère détourner son attention avant tout, puisque je n’ai pas envie de lui servir de jouet à mâchouiller… Et je suis sûr que toi non plus, d’ailleurs.

Utilisant les ruelles pour contourner le bâtiment ciblé sans être repéré par les gardes qui, somme toute, rôdaient toujours, Tobi s’arrêta dans une allée dont l’embouchure donnait directement sur le flanc de la riche propriété. Là, parmi les décombres destinés à être jetés, se trouvaient plusieurs chats de gouttière qui vaquaient à leurs occupations. Ni une, ni deux, l’adolescent balança sa bouteille en plein milieu, directement sur le pavé. Le verre éclata en milles morceaux et le fracas raisonna partout, faisant paniquer les félins au passage qui détalèrent dans tous les sens. Et HOP, il en choppa un qui feula et cria de panique. Bon, certes, il se récolta moult égratignures sur les mains alors que le félin mécontent le griffait allègrement, mais Callahan n’en avait rien à faire. Sans demander son reste, il se rua vers la clôture de fer forgé et balança le pauvre animal par-dessus cette dernière, alors que, déjà, le cabot accourait en aboyant comme un damné, alerté par la bouteille préalablement éclatée. Évidemment, le chat se mit à hurler de frustration, à faire le dos rond et feuler comme si sa vie en dépendait.

Sans attendre davantage, Tobis détala en faisant signe à son compagnon de le suivre alors qu’il retournait sous le couvert des ruelles et des bâtiments, puisque, déjà, les gardes rappliquaient, alertés par le chien furieux qui pourchassait le félin comme s’il s’agissait du diable en personne. En quelques minutes, ils contournèrent à nouveau la riche résidence pour se rendre à la hauteur de son flanc opposé, bien loin du cabot et de la cohue qui y régnait. Arrivant à la hauteur des vignes, Callahan en profita pour enfiler ses gants (le temps que ses blessures cessent de saigner), peu soucieux de laisser des traces ensanglantées un peu partout. Il agrippa les tiges solidement entremêlées, puis grimpa sur ce mur d’escalade naturel, enjamba la clôture de fer forgé avec aisance avant de se laisser tomber souplement de l’autre côté. Évidemment, son compagnon fit de même et les deux jeunes hommes accoururent vers le mur de pierres de la demeure transpirant la bourgeoisie.

Est-ce qu’il avait des remords pour ce pauvre chat qui subissait les affres du cabot ? Peut-être un peu. Tobi aimait les chats. Mais il savait aussi pertinemment que les félins étaient de loin plus malins que les clébards et ô combien plus agiles. Le matou s’en sortirait sans trop d’égratignures. D’ailleurs, il semblait donner du fil à retordre au molosse, puisqu’il pouvait entendre ce dernier couiner de douleur, puis se faire crier dessus par les soldats qui, assurément, tentaient au mieux de le maîtriser.

Longeant le mur sur sa droite, Tobi s’approcha d’une fenêtre aux carreaux luisants, puis jeta un coup d’œil à l’intérieur du bâtiment. La pièce était plongée dans le noir et semblait vide.

- Tu préfères passer par ici ou on tente de grimper pour atteindre la balconnière à l’étage ? Souffla-t-il tout bas.

Il savait qu’il pourrait atteindre la balustrade en hauteur, mais il se demandait si Soren pourrait en faire de même. Et puis, la fenêtre était un accès direct à la demeure et leur éviterait de tomber nez à nez avec le chien ou les gardes…

Enfin… En supposant que cette dernière ne soit pas verrouillée, bien évidemment.
Soren Grim
Soren Grim
https://claircomberpg.forumactif.com/t122-soren-grim-enfant-des-
Date d'inscription : 10/01/2021
Messages : 133
Âge du personnage : 24
Métier : Musicien à ses heures
Lun 15 Mar - 18:25
Le sens de l'observation dont faisait preuve Tobias n'avait de cesse d'impressionner Soren, tant il semblait déjà connaitre le lieu comme sa poche, facilitant l'accès à l'enceinte du bâtiments aux deux associés. Quant à la stratégie de la diversion féline, Soren n'avait put retenir un petit rire à l'écoute des feulement rageur affrontant les aboiement du chien, à peu près sur que le pauvre chat parviendrai à s'en tirer indemne dans tout les cas. La lierre leur servant d'appui pour grimper était aussi une idée qu'il trouvait brillante, un moyen simple d'accéder à l'enceinte du bâtiment. Une fois solidement reposé à l'intérieur de la cours, les deux protagonistes se faufilèrent à travers les ombre, du coté opposé au brouhaha des tribulation de ce pauvre chat.

Arrivé près de la grande fenêtre, Soren constata lui aussi l'obscurité à l'intérieur, aucune lumière ne semblait briller de ce coté de la maison, au rez-de-chaussée tout du moins. Il jaugea la hauteur du balcon qui les surplombait alors que son partenaire lui proposait une session d'escalade. Il fit mine de réfléchir avant de décrocher un sourire un peu malicieux.


"Vas-y, monte en premier, je dois essayer un truc. On se rejoint à l'intérieur!"

Alors qu'il laissa son compagnon s'affairer à la grimpette, Soren sortit de sa ceinture une dague artisanale, rustique mais solide. Sondant les environs, il pivota sur lui-même pour faire face à la grande fenêtre. D'un geste vif, il glissa la pointe de la dague entre les montants de la fenêtre et leur châssis, bloquant fermement la lame. Il prit une inspiration puis frappa d'un coup sec sur la lame...Ce qui n'eut pas du tout l'effet escompté. Un fracas de bois se fit entendre, libérant la dague en arrachant un morceau de la fenêtre, provoquant un vacarme qui raisonna dans la cours. C'est à cet instant que le jeune homme venait de réaliser que les miaulement rageur du chat ne se faisait plus entendre depuis quelques temps...Grommelant dans sa barbe, il ramassa la dague à la hâte et analysa la situation. Des bruits de voix montaient à nouveau, se dirigeant vers lui, ponctué par les aboiement du chien.

"Oups ! Désolé !" dit-il dans un semi chuchotement, pas vraiment certain que Tobias ne puisse l'entendre.

Soren ferma les yeux quelques secondes et fit le vide dans sa tête...Les bruits canin venaient de l'entrée...Il ouvrit les yeux et se mit immédiatement en mouvement, direction la cours extérieure en suivant l'allée latérale de la maison. Avec un peu de chances, les gardes ne remarqueraient pas la fenêtre abimée. Concentré sur sa progression nocturne, Soren jaugeait le moment ou il risquait de tomber nez à nez avec certaines des voix qui semblaient avoir emprunté l'autre chemin. Ni une ni deux, il se jeta souplement sur le coté de la maison, le long d'une haie impeccablement taillée qui bordait le mur de la bâtisse. Retenant son souffle et limitant ses mouvements au maximum, les ombres devinrent ses meilleurs alliées, le dissimulant des gardes qui progressaient sur le chemin. Il passèrent devant lui sans s'en rendre compte, obsédé par la source de ce nouveau bruit. A demi accroupi, Soren progressait plus lentement, espérant que Tobias avait eu le temps de se faire discret.

Il parvint sans plus d'encombre dans le jardin, une grande terrasse en demi cercle donnant sur trois grandes portes fenêtre vitrée dominait un jardin d'une taille tout à fait surprenante aux vues de l'étroitesses des rues de la ville. L'opulence était de mise, et le facétieux bourgeois aimait à le montrer. Soren marcha tranquillement vers une des portes, vigilant tout de même de ne pas se faire surprendre par une cabot enragé ou par un garde un peu plus intelligent que les autres. Personne à l'horizon, le jeune homme sortit son matériel de crochetage pour parvenir en quelques secondes et sans grande difficulté à déverrouiller la porte. Il poussa un soupire et marmonna en ouvrant.


"Note à moi-même, les techniques d'ouverture de fenêtre inventées en fin de soirée arrosées sont bonne à jeter."

Soren pénétra dans la bâtisse, se fondant dans l'obscurité de la pièce qui semblait être un cellier directement reliés aux cuisines. Ce garde manger était à l'image de tout ce qui se faisait ici, démesuré. De douces odeurs de charcuteries vinrent chatouiller les narines du jeune homme qui ne put s'empêcher de fureter pour trouver quelque chose à grignoter. Il trouva son bonheur avec une miche de pain et une saucisse sèche probablement parmi les meilleurs qu'il n'ait jamais mangé. Il considéra un instant l'idée de ramener un souvenir, mais se promener avec un morceau de viande à la ceinture allait surement attirer les nasaux affutés du chien. Un peu déçu, Soren avançait avec une vigilance redoublée dans la cuisine, tout en mastiquant son encas. Tout était impeccablement entreposé, rien ne dépassait de sa place, et l'on aurai pu manger par terre. Le maitre des domestique devait être sacrément maniaque pour obtenir un tel résultat. Il progressa dans la grande cuisine, contournant les chaudrons et établis pour s'avancer vers la porte donnant sur le grand salon, ou quelques lampes semblaient allumées...

La discrétion allait devoir être de mise pour rejoindre l'étage. A l'écoute du bruit ambiant, il ne détailla aucun fracas ni bruit de lutte. Tobias devait s'en sortir comme un charme !


"J'arrive mon gars, je fais vite."
Tobias Callahan
Tobias Callahan
https://claircomberpg.forumactif.com/t132-tobias-callahan
Date d'inscription : 15/02/2021
Messages : 36
Âge du personnage : 16 ans
Métier : Voleur, prolétaire
Mar 23 Mar - 14:41
Détaillant son compagnon du moment, Tobi hocha de la tête lorsque ce dernier lui demanda simplement de passer devant, usant de la balconnière pour s’infiltrer dans le bâtiment. Sans plus attendre, le blondinet s’approcha de l’endroit visé, puis usa à nouveau de sa stratégie végétale pour grimper le long de la paroi de pierres. Des nouvelles tiges solidement entrelacées ornées d’ordinaire de fleurs rosées en corolles et de feuilles d’un vert tendre en forme de cœur formaient une échelle improvisée idéale pour escalader. Visiblement, ces plantes poussaient là depuis des années, vu la quantité de tiges tressées entre elles. Les gloires du matin figuraient parmi les fleurs favorites de sa mère, cette dernière ayant toujours aimé observer les pétales qui s’ouvraient doucement très tôt à l’aube pour faner dès le soir venu. Elle disait que l’éphémérité des gloires du matin lui rappelait à quel point la vie était fragile. Remarquez, sa mère ne dormait presque jamais, étant constamment rongée par ce mal effroyable qui lui grugeait l’esprit comme un ver malfaisant. Inutile de préciser qu’elle avait beaucoup trop de temps pour réfléchir à ce genre de futilités, parmi ses trop rares moments de lucidité.

Secouant la tête un instant, Tobi empoigna l’impressionnant treillis végétal aux fleurs closes puis entama son ascension, arrachant plusieurs feuilles et brisant plusieurs tiges au passage. Forcément que ça allait laisser des traces… mais il espérait que les gardes ne découvrent ce massacre que lorsque lui et Soren auraient quitté les lieux. Tendant la main, il enfonça ses doigts dans un interstice situé entre deux pierres, puis banda ses muscles pour se tirer encore plus haut, prenant appui avec son pied sur le cadre entourant une fenêtre sous lui. L’ascension allait de bon train et c’est assez rapidement qu’il atteignit la balconnière tant désirée. Tobi se hissa sur cette dernière en un bond, puis glissa sa main gantée sur la poignée délicate de la porte vitrée devant lui. Il n’eut aucunement le temps de tourner cette dernière qu’un fracas le fit sursauter, plus bas.

Un air curieux au visage, il jeta une œillade vers le flanc du bâtiment et repéra Soren qui, visiblement, avait raté son infiltration subtile. Bien sûr qu’il put percevoir les aboiements du chien et les éclats de voix des gardes qui, visiblement, avaient également entendu le fracas de la fenêtre. Merde. Un air inquiet au visage, Tobi ne releva pas les excuses de son compagnon, peu soucieux de se faire repérer lui-même. Puis, vif comme un lièvre, Soren détala le long du bâtiment et disparut prestement du champ de vision du jeune voleur blond. Si le fait d’être bêtement séparé de son partenaire d’affaires du moment l’embêtait un peu, Callahan décida malgré tout d’ouvrir la porte déverrouillée et de s’infiltrer à l’intérieur. De toute façon, pour le moment, il ne pouvait rien faire pour lui, alors autant mettre leur plan de l’avant!

Doucement, Tobi referma la porte et s’assura de faire le moins de bruit possible. Après tout, il savait pertinemment que le riche connard avait quelques serviteurs à sa solde. Si le bourgeois était sorti pour la soirée, il en était tout autre pour ses employés… du moins, le supposait-il. Balayant les lieux de son regard noisette, Callahan comprit rapidement qu’il se trouvait dans un bureau. Les meubles étaient constitués de bois richement travaillés et une immense bibliothèque remplie de bouquins à la reliure solide trônait tout au fond. Un chandelier éteint surplombait le bureau principal, la cire des chandelles étant à moitié fondue, signe que le propriétaire des lieux passait beaucoup de temps dans cette pièce. Glissant ses mains gantées sur la surface polie dudit bureau, Tobi nota la présence d’un encrier, d’une plume et d’une panoplie de parchemins soigneusement roulés, lesquels semblaient plutôt importants. Un sourire goguenard naquit sur ses lèvres fines alors qu’il s’imaginait sans mal effectuer plusieurs gribouillis sur ces documents, ne serait-ce que pour faire bien chier le maître des lieux. Tiens tiens, quelques dessins phalliques pourraient être marrants, non? Fort de toute son immaturité, le voleur gloussa comme un enfant, tendit la main vers la plume, mais se ravisa aussitôt alors qu’il entendit des bruits de pas s’approcher, depuis le couloir. Sans attendre, il se pencha et se glissa sous le bureau, histoire d’éviter qu’on ne le voie. Depuis sa cachette improvisée, il put apercevoir une jolie brunette (dans la jeune vingtaine, tout au plus) entrer pour se diriger vers une commode en bois. De par sa tenue, il était évident qu’elle était une bonniche. Elle agrippa un gobelet d’argent ainsi que la carafe assortie, puis sortit de la pièce. Bon… Certes, l’idée de gratifier l’Amaranthis de croquis de pénis sur ses jolis parchemins était carrément attrayante, mais il avait plus urgent à faire.

Dès qu’il fut certain que la bonniche s’était suffisamment éloignée, Tobis sortit de sa cachette, puis farfouilla le mobilier à la recherche d’objets de valeur. Peu de choses ne valaient la peine qu’il s’y attarde, sauf peut-être ce tiroir de bureau qui, de toute évidence, était verrouillé. Hmmm… Où était la clé? Certes, il pourrait ouvrir ce loquet grâce à sa dague, mais le cas échéant, il ferait un vacarme qui allait alerter assurément le personnel de l’établissement… Mieux valait tenter de trouver la chambre du maître. Non seulement la majorité de ses effets s’y trouverait, mais il avait plus de chances d’y trouver le trousseau de clés. Doucement, Tobias traversa la pièce, puis se dirigea vers le couloir. Prudent, il y jeta un coup d'œil histoire de s’assurer que personne ne venait, puis s’engagea le long du mur, évitant ainsi de faire craquer inutilement les lattes du plancher.

Au bout d’un moment, il arriva à la hauteur du grand escalier en bois surplombé d’un majestueux lustre, lequel donnait vers l’étage inférieur. Des lampes à l’huile étaient fixées au mur, illuminant le hall. Du mouvement tout en bas attira son attention : subtil, mais pas imperceptible. Soren avait réussi à s’infiltrer, heureusement. Leur regard se croisa et Tobi lui fit un bref signe de main, lui demandant silencieusement de venir le rejoindre. Toutefois, avant que l’un ou l’autre des voleurs ne puissent agir, une voix forte provint d’un petit salon adjacent.

- Gwendolyn!! S’écria une voix de femme qui semblait s’approcher. Mais qu’est-ce tu fais? L’argenterie, ça vient?! Bon sang!!

À entendre ce timbre sévère, Callahan comprit que la domestique en chef ne semblait pas de tout repos. Oh merde, des bruits de pas approchaient! Jetant un regard rapide tout autour de lui, il repéra rapidement un placard juste derrière lui. Ouvrant la porte, il s’y glissa, réalisant rapidement qu’il allait devoir être hyper prudent pour ne pas faire tomber les serpillères ou se prendre les pieds dans les chaudières en bois. Il referma la porte sur lui, mais la laissa entrebâillée, puisque déjà, la jeune bonniche arrivait à sa hauteur. La femme plus âgée venait de gravir l’escalier et faisait maintenant face à la plus jeune… avant de la détailler et de sourire.

- Si les gardes nous ont entendues, alors ils ne se douteront de rien…
Ajouta soudainement l’aînée des deux, d’un timbre beaucoup plus doux.

- Madeleine, tu es sûre que c’est une bonne idée? Enfin, je…

La plus vieille glissa un doigt sur les lèvres de la plus jeune pour lui sommer de se taire… puis tout se passa très vite. Au plus grand étonnement de Tobi, elles s’embrassèrent à pleine bouche et dans la passion soudaine du moment, la plus jeune fut plaquée contre la porte du placard, fermant cette dernière complètement. Évidemment, elles étaient trop occupées pour prendre ce détail en considération et l’adolescent se sentir rougir comme un idiot malgré lui, alors qu’il comprenait très bien ce qui se passait. Du moins, les gémissements approbateurs de la plus jeune en disaient long sur son appréciation. Assurément, personne ne saurait que la mégère entretenait une relation charnelle avec sa subordonnée...

Mais merde, il était coincé ici? Il fallait en rire ou en pleurer? Se massant une tempe, le voleur souriait malgré lui, trouvant cette situation foutrement cocasse. Après, il espérait que Soren pourrait profiter de cette diversion impromptue pour fouiller l’étage inférieur… Ou alors qu’il allait trouver une façon de le sortir de là!
Soren Grim
Soren Grim
https://claircomberpg.forumactif.com/t122-soren-grim-enfant-des-
Date d'inscription : 10/01/2021
Messages : 133
Âge du personnage : 24
Métier : Musicien à ses heures
Dim 28 Mar - 17:20
Soren serpentait ça-et-là dans la grande bâtisse, explorant le salon, à l'affut du moindre bruit environnant. Aux vues des chandeliers allumés et de certains détails notables, il était convaincu que tout le monde ne dormait pas ici. Balayant le salon du regard, le malandrin ne repéra rien de réellement intéressant à substituer à son propriétaire, tout était si bien rangé qu'aucun bijou ou autre objet léger et de valeur ne trainait. Toujours en rasant les murs, le jeune homme déboucha sur le hall dont le grand escalier dominait l'espace.

En relevant la tête, il aperçut sont équipier qui l'intimait à monter. Soren se stoppa net avant même d'avoir esquissé un pas en avant lorsqu'il entendit la voix tonitruante d'une femme raisonnant dans le couloir encore inexploré par le jeune homme. En urgence, Soren se joua à nouveau des ombres environnantes et se plaqua le long d'un recoin de mur formant une alcôve totalement obscure, faisant disparaitre sa silhouette du champ de vision de quiconque. Il jeta un dernier regard à son compagnon qu'il vit se dissimuler en urgence dans ce qui semblait être un placard, pour ce qu'en distinguait Soren. De sa cachette, il remarqua la femme d'âge moyen aux airs tout aussi autoritaire que sa voix et l'air pressé gravir les marches presque deux à deux. La suivant du regard, il repéra ensuite la seconde domestique, plus jeune, plus jolie, qui semblait être celle qui allait se faire enguirlander par sa supérieure.

Ne pouvant entendre ce qui se disait tant le volume avait baissé entre les deux femmes, il se risqua à observer un peu plus en détail...Et il en fut pas déçu du spectacle. Enguirlander n'était pas le mot le plus adéquat pour décrire l'activité nocturne entre les deux servantes. Un petit sourire amusé se dessina sur le visage de Soren qui se retint de pouffer de rire du mieux qu'il le pouvait afin de ne pas attirer leur attention. Il repensa alors à son camarade, coincé dans son placard, aux premières loges...Et dut s'éloigner rapidement pour laisser échapper ce rire qu'il n'aurai pu empêcher bien longtemps. Revenant à la réalité, bien que déconcentré par les gémissement faisant office de fond sonore, Soren se creusa l'esprit pour sortir Tobias de cette panade érotique. Il retourna au salon et fureta pour trouver rapidement une idée. L'envie de renverser un bibelot fragile lui parut d'abord une bonne idée, mais il se ravisa rapidement en pensant au mauvais traitement que l'opulent Amaranthis réserverai à une domestique peu attentionnée. Non...Il devait faire du bruit, voir casser quelque chose, mais sans mettre dans l'embarras le personnel de la maison.

"Désolé Tobias, je fais vite, promis..." se dit-il intérieurement. Il partit alors en exploration du long couloir par lequel était venue la domestique en chef. Si les deux gourgandines n'hésitaient pas à se faire des mamours en plein milieu du hall, c'est qu'il n'y avait probablement personne d'autre qu'elles deux dans cette maison, ainsi Soren progressa rapidement en quête d'une idée. De pièce en pièce, il découvrit un nombre de salons différent qui ne manqua pas de l'interloquer, que pouvait-on bien faire d'autant de pièces à vivre. Il s'attarda un instant sur une salle au fond du couloir, une grande bibliothèque dont les étagères emplissaient presque tout les murs. Une imposante chaise en velours verre sombre trônait sur un tapis de couleur au centre de la pièce. Sur une petite table d'appoint tronait une boite en cuir rouge fermé par un petit loquet.  Ne sachant pas lire, Soren n'y vit aucun intérêt, si ce n'est une envie presque irrésistible de renverser les étagères pour voir si il arriverai à tout faire s'écrouler d'un coup. Il n'en fit rien cependant, pas stupide pour un sou. Son regard s'attarda de nouveau sur la chaise pour remarquer qu'une boule de poil reposait sagement sur l'assise. Le matou, lové sur le coussin, n'avait pas esquissé un mouvement, probablement habitué à voir du monde circuler. Une idée lui vint alors...inspiré par la diversion féline de Tobias un peu plus tot.


- Si après ça le chat ne devient pas le symbole d'un vol réussi, je n'y comprendrai plus rien.

Pour être crédible, le matou ne pouvait pas être en train de dormir. Soren s'approcha alors pour tenter de réveiller le félin qu'il gratifia d'une caresse entre les oreilles. L'animal, plutôt docile, se laissa faire et releva la tête pour profiter de l'attention qu'on lui portait. Le jeune homme l'attrapa alors doucement pour le soulever de son couchage et le tint contre lui, veillant à éviter de brusquer l'animal et un coup de griffes intempestif. De sa main libre, il attrapa la petite boite et la fourra tant bien que mal dans sa poche. Il sortit de la pièce avec le chat dans les bras et remonta le couloir doucement pour se retrouver à nouveau dans le hall ou les gémissement de la brunette semblaient s'intensifier au gré du savoir faire de la matrone. Il passa alors silencieusement de l'autre coté pour rejoindre le salon, puis la cuisine dans laquelle il déposa le chat qui, dans l'incompréhension, resta relativement statique au milieu de la pièce. Sourire aux lèvres, Soren se dirigea à nouveau vers la cuisine. Il balaya la pièce du regard et trouva rapidement ce qui l'intéressait.

Une vaste pile de casseroles trônaient dans un coin, bien empilées et équilibrées pour ne pas risquer de tomber d'elle-même. Mais qu'en était-il d'un intervenant extérieur un peu facétieux? Cet enfilade de vaisselle était bien trop instable pour survivre à la curiosité d'un félin ! Analysant une dernière fois son environnement, Soren posa sa main sur l'une des piles de casseroles. Le timing allait être court, mais il devrait s'en sortir. D'un geste brusque, il poussa sans ménagement la pile de vaisselle pour qu'elle se renverse dans un vaste ensemble de claquement sonores, emportant à la volée un bon nombre d'ustensile dont le son métallique se mêla à la fracassante sérénade. Le chat, surpris par le bruit et les projectiles manquant de lui tomber dessus s'éclipsa sans demander son reste, traversant à nouveau le porte de la cuisine pour fuir vers le salon...Parfait. Soren lui même s'éclipsa sans tarder par la porte et se glissa derrière l'un des imposant canapés qui composait le salon, dissimulé dans l'ombre de celui-ci, ne se risquant pas un regard, attentif aux moindre bruits.


- Qu'est ce que tu fais la toi?! ouste ! Ne me dis pas que tu as...Foutu matou !!

Soren put en déduire que le duo de domestique venait de croiser le chat, attirées par le fracas de la cuisine. Les deux servantes apparurent brièvement dans le champ de vision du jeune homme qui remarqua leur cheveux ébouriffés et la mine haletante de la plus jeune avec amusement. Il se glissa alors vers le hall une fois qu'elle furent à l'intérieur de la cuisine, constatant les dégâts. Il monta quatre à quatre les marches pour arriver rapidement à l'étage, devant le fameux placard sur lequel il frappa doucement trois fois, le sourire aux lèvres.

- Tu sais quand je disais qu'il faut éviter de se faire coffrer, ça valait aussi pour se faire placarder hein...Allez, la voix est libre je crois, si tu me faisais la visite?
Tobias Callahan
Tobias Callahan
https://claircomberpg.forumactif.com/t132-tobias-callahan
Date d'inscription : 15/02/2021
Messages : 36
Âge du personnage : 16 ans
Métier : Voleur, prolétaire
Mer 14 Avr - 20:09
Coincé dans ce damné placard dont la porte était scellée par des étalages évidents de luxure féminine, Tobi ne savait plus trop quoi faire. À la fois fort amusé et carrément intimidé, l’adolescent se sentait rougir comme un crétin alors que, visiblement, la plus jeune des deux amantes appréciait beaucoup trop le contact lascif de sa compagne. Couinant et gémissant alors que son dos appuyait fortement contre la paroi de bois qui la séparait du pauvre Tobias, la bonniche suppliait la plus âgée des deux de poursuivre ses manœuvres, là où, visiblement, elle apprécierait davantage le contact. Pour toute réponse, sa partenaire du moment gloussa et ajouta à son jeu de mains probablement fort habile quelques propos indécents qui donnèrent une très bonne idée à l’adolescent des intentions grivoises que pouvait entretenir la dirigeante des domestiques.

Le cœur battant la chamade, le pauvre garçon blond ne pouvait faire autrement que d’être titillé par ce spectacle sonore évident dont il était le témoin impromptu. Oh pas qu’il ait forcément envie d’être voyeur! Seulement… où pouvait-il aller de toute façon? Il était carrément coincé entre une chaudière de bois, un balai, une serpillère et un amoncellement de torchons beaucoup trop bien plié. Force était d’admettre que les supplications de la plus jeune et son plaisir auditif évident venait à bout même de sa bonne volonté alors qu’il ressentait carrément malgré lui cette tension typique prendre d’assaut une partie de son anatomie. Merci aux hormones débordantes de l’adolescence! Bon sang, c’était humiliant tout ça, quand même! Se massant la nuque alors qu’il tentait de calmer son sang bouillonnant, le voleur avait réellement envie de sortir de ce trou à rats. Non seulement il ne savait plus où se mettre… mais il avait un peu l’impression d’étouffer, également, dans cet espace clos.

Sous les supplications évidentes de la plus jeune de pousser leur petit jeu coquin plus loin, l’aînée s’agenouilla au sol en balançant quelques promesses beaucoup trop inappropriées pour de jeunes oreilles chastes, quand soudain, un fracas métallique intense fit sursauter tous ceux qui eurent la chance de le percevoir, incluant Callahan. Dans le processus, les deux femmes poussèrent des cris de stupéfaction et, très vite, la plus âgée se mit à pester alors que, visiblement un foutoir pas croyable venait d’être créé à même le rez-de-chaussée. Sans attendre, cette dernière dévala l’escalier en sommant à sa compagne de la rejoindre dès que sa tenue serait réajustée. Ah! Enfin, il allait pouvoir sortir du placard-des-indécences! L’avantage de la frousse que venait de lui causer le brouhaha soudain découlait principalement du fait que cela avait contribué à refroidir ses ardeurs. Moins titillé et davantage sur le qui-vive, le blondinet poussa un soupir de soulagement lorsqu’il entendit la patronne des domestiques pester contre le chat de la maisonnée. Pendant un bref instant, il avait craint que Soren ne se soit fait repérer!

Patient, le voleur attendit que la cadette des deux femmes soit également descendue à l’étage, puis se prépara à sortir de sa cachette imposée quand trois coups furent portés sur la surface de bois. La voix de son compagnon de méfait se fit alors entendre, poussant l’adolescent à sourire, satisfait de pouvoir enfin être libéré de son tombeau de conciergerie.

- Franchement, je ne suis pas mécontent de sortir de là! Souffla-t-il à l’intention de Soren avant de refermer prudemment la porte derrière lui. Pas que leurs ébats ne soient forcément désagréables, mais je commençais à étouffer là-dedans!

Effectuant un mouvement de main, le jeune voleur fit signe à son partenaire d’affaires de le suivre. Oh il n’avait eu que la chance d’explorer sommairement le bureau du propriétaire des lieux, mais il avait en tête pour objectif de se rendre à la chambre des maîtres, là où la majorité des effets de valeur se trouvaient assurément. Silencieusement, le duo progressa dans le couloir de leur étage, entendant malgré tout les femmes ronchonner contre le pauvre matou qui leur avait causé bien du souci.

- Je n’ai eu que le temps de visiter le bureau qui se trouve plus loin derrière nous, à notre gauche, continua-t-il en un murmure. Trouvons la chambre principale de cet Amaranthis, je suis sûr que nous y trouverons sa petite fortune… Puis, si tu as envie d’un peu de risques, j’ai quelques idioties en tête que j’aimerais faire, histoire de bien faire chier l’hôte des lieux… tu en dis quoi?

Un sourire goguenard aux lèvres, le blondinet s’approcha de la porte se situant à sa gauche. S’adossant au mur, derrière lui, il s’étira le cou pour jeter un coup d'œil à l’intérieur, puis nota que l’endroit était vide. À voir l’immense peinture d’un homme richement vêtu installé au mur au-dessus du lit, il comprit qu’ils avaient probablement atteint la pièce convoitée. Visiblement, l’homme nanti était orgueilleux, à voir, en prime, la sculpture blanche de sa gueule qui trônait sur la table de chevet.

- Tsk tsk tsk… Il y en a un qui s’aime beaucoup trop… ajouta Callahan en se penchant pour détailler la tête sculptée. Peut-être m’en as-tu déjà fait mention - auquel cas, j’ai un trou de mémoire -, mais est-ce que ce type est marié? Une descendance féminine? Je dis ça, parce que les demoiselles de la haute société ont souvent quelques babioles qui se revendent à des prix complètement hallucinants…

Laissant Grim farfouiller l’imposante commode en bois sculpté, l’adolescent de 16 ans décida de jeter son dévolu sur le garde-robe. Des tenues, des capes, des bottes… rien de trop intéressant. Il se pencha pour détailler les lattes du plancher à la recherche d’une cache quelconque, puis tourna naturellement la tête vers l’immense lit. D’où il était, il put noter un truc un peu bizarre sous ce dernier. Une sorte… d’anneau métallique. Une poignée. Visiblement, il y avait un compartiment sous cet immense lit, à même le plancher.

- Hey, Soren! Fit-il, tout bas. Tu as trouvé un truc intéressant? Ici, il y a un truc étrange… Là, sous le lit. On dirait une trappe…

Sans un mot de plus, Tobias se dirigea vers le meuble cité, puis se glissa à plat ventre sous ce dernier. Certes, il ne voyait pas grand-chose, puisqu’il faisait beaucoup trop sombre… Malgré tout, il agrippa l’anneau métallique, puis tira sur ce dernier, ouvrant la trappe en un grincement. Évidemment, ils auraient pu bouger le sommier, mais le raclement des pattes de bois sur le plancher de lattes allait beaucoup trop attirer l’attention des bonniches et/ou des gardes. Plissant ses yeux noisettes, il tenta de discerner le contenu de la trappe… seul un éclat métallique fut perçu, mais ce fut suffisamment pour lui donner une idée de ce que cette cachette pouvait contenir.

- Merde, Soren… Il y a des armes là-dedans… Entre autres du moins. Beaucoup d’armes. En fait, il semble y avoir beaucoup plus que ça… Viens voir!

Alors quoi? Ce foutu Amaranthis était un féru d’armes? Un contrebandier? Il y avait quoi d’autre là-dedans… Quelque chose lui disait que c’était louche, tout ça…
Soren Grim
Soren Grim
https://claircomberpg.forumactif.com/t122-soren-grim-enfant-des-
Date d'inscription : 10/01/2021
Messages : 133
Âge du personnage : 24
Métier : Musicien à ses heures
Jeu 6 Mai - 0:49
Aux vues du vacarme qu'avait fait Soren dans la cuisine, il y avait fort à parier que l'intérieur de la maison n'était occupé par personne d'autre que les domestiques, car si l'inverse avait été vrai, les deux compères auraient vu débarquer de plusieurs recoins de la bâtisse tout l'effectif présent en ces lieux. Soren prit tout de même le temps de tendre attentivement l'oreille pour jauger ses théories, se rassurant par la même occasion de ne pas entendre la voix d'un des gardes de l'extérieur un peu trop inquiet.

Prenant la suite du jeune homme, Soren se concentra sur le lieux tout en écoutant les explications de Tobias, il laissa échapper un petit rire à la suggestion facétieuse avant d'acquiescer d'un hochement de tête satisfait. Ill en profitait pour écouter attentivement les dires de son compères pour jauger un peu des décisions qu'il était capable de prendre. Le malandrin dut admettre que malgré son jeune Age, Tobias était réellement méthodique et efficace, fournissant des explications claires. Détendu, Soren observait les portes qui habillaient les murs du couloir, retenant un maximum de détails pour ne rien laisser au hasard en cas de coup dur. Enfin ça, c'était la théorie qu'il essayait de s'appliquer, car en réalité, il passait son temps à improviser en suivant un instinct qui l'avait souvent tiré des plus mauvais pas.

Ils pénétrèrent dans l'opulente chambre à coucher et se séparèrent. Alors que Soren porta son attention sur la commode pour une raison bien précise, il continua d'écouter le jeune homme tout en ouvrant avec grand soin les deux grandes portes une par une.


- Marié à une femme trop bien et trop jeune pour lui, un fils vivant dans la demeure familiale, surement moins de bijou, mais je compte bien fouiller les affaire du descendant si le temps nous le permet.

Il ne prit pas le temps de préciser ce qui l'intéressait tant dans cette armoire qui servait visiblement surtout pour les sous vêtements de madame. Avec l'étude minutieuses des habitudes des résident, Soren avait put observer un manège auquel s'adonnait la maitresse de maison, à savoir des escapades discrètes en journée, voir parfois tard le soir, probablement lorsqu'elle se retrouvait seule chez elle à attendre que son mari daigne rentrer. Soren n'enviait pas la vie de cette femme qui semblait plus subir qu'autre chose tout ce qui constituait son histoire, mais aux vues de l'opulence environnante, il ne plaignait nullement les propriétaires de cette demeure. Qui disait échappée nocturne, disait très probablement cachotterie et préparation rapide. Il y avait fort à parier que la femme cachait quelques bijoux et autre objets de valeur destinés à s'apprêter rapidement et efficacement, une sorte de kit de bijou, ou quelque chose du genre. Remuant les vêtements avec soin et non sans siffloter sur certaines trouvailles affriolantes. Soren trouva caché dans un recoin de tiroir accroché dans la couture d'un sous vêtement sombre deux boucles d'oreilles en or ainsi qu'un bracelet de perles nacrée qui semblait avoir de la valeur.

Il fourra tout ça dans sa poche, esquissa un sourire satisfait et continua ses recherches, pensant trouver quelque chose de plus dans les tiroirs suivants.


- Hey, Soren!  Tu as trouvé un truc intéressant? Ici, il y a un truc étrange… Là, sous le lit. On dirait une trappe…

Soren se retourna à la hâte, piqué dans la curiosité que lui animait son âme d'enfant. Il s'avança près du sommier et croisa les bras en regardant Tobias se faufiler sous le lit. En l'entendant s'exprimer sur l'étrange contenu de ce qui semblait constituer la cache sous la trappe, Soren s'empressa de décrocher une lanterne de son support mural près de la porte d'entrée. S'allongeant à son tour, il posa la lanterne au sol de manière à éclairer au mieux la fameuse trappe ouverte. Soren écarquilla les yeux en découvrant un véritable cabinet de curiosité contenant toute sorte d'objets divers et variés. Esquissant un sourire, il dégagea les premières armes de l'alcôve pour les poser entre lui et Tobias.

- Elles ont de la gueule, mais je pense que c'est plus de la parano qu'autre chose, pourquoi trois lames, j'en sais rien, peut-être qu'on a affaire à un escrimeur de génie qui arrive à manier trois épées à la fois...

Sans plus attendre, le jeune homme sortit une pile de document soigneusement liés dans une couverture de cuir, elle même fermée par un fin lacet également en cuir. Il sortit le dossier et le posa à coté des armes, pour en extraire un deuxième, bien moins soigneusement plié et plus simple à ouvrir. Sans trainer, il en explora rapidement le contenant et du étouffer son éclat de rire du mieu qu'il pouvait tout en feuilletant les document parcheminés. Sur chaque page étaient représentées des illustrations au fusain de femmes dans des positions plus que suggestives, parfois absurdes, parfois sensuelle, mais toujours porté sur un évident caractère sexuel. Soren referma le dossier -non sans avoir bien constaté qu'il ne s'agissait que d'illustration- et le passa à son compère.

- Nous avons a faire à un petit coquin ma foi, tiens, ça va te plaire !

Reprenant son exploration, il ne put que rire de bon coeur en trouvant également un fouet en cuir noir et des ustensiles ressemblant à des harnais de la même couleur, pas de doute, le maitre de maison avait des passions bien à lui et il aimait les garder jalousement dans sa cave aux merveilles. Soulevant une paire de menottes en cuir d'un doigt pour montrer l'objet de son hilarité à Tobias, il reposa le tout au fond de la cache pour se concentrer sur une boite qui semblait assez vieille et fermée à clés par un petit loquet simple. Tenant la boite devant lui d'une main sans peiner, il ne prit pas la peine de l'agiter au risque d'en abimer l'éventuel contenu.

- Si on peut embarquer ça, on trouvera peut-être quelque chose de sympa dedans !

Soren se releva en se saisissant du dossier à la reliure de cuir. Conscient que leur attention avait été mobilisée par la trappe, il se risqua à jeter un œil au couloir. Tendant l'oreille, il ne remarqua pas de bruit inhabituel, si ce n'est quelques éclats de voix très loin en bas. Ranger la cuisine allait surement leur prendre un temps fou, de toute façon. Le malandrin ouvrit délicatement le lacet pour commencer à feuilleter l'épaisse pile de parchemins soigneusement égalisée et classée. En faisant des aller et venues devant le lit, il marmonna en laissant courir ses yeux sur ces dossiers qui semblaient vraiment important. Au vues des images schématique occasionnelles, il devait s'agir de documentation médicale. Pourquoi cacher de telle dossiers dans une trappe juste sous son propre lit si l'on était pas désireux de les conserver à l'abri des regards?

- Alors ça pour une surprise! S'exclama-t-il a bas volume pour attirer l'attention de Tobias.

Lorsqu'il vit la tête du jeune homme regarder dans sa direction, il prit un air grave en jetant de furtifs coup d'oeil inquiet sur les documents. A n'en point douter, il venait de faire une terrible découverte, tant sa mine faisait froid dans le dos.

- Nan je déconne, je sais pas lire. conclut-il en retrouvant le sourire et en refermant le document avant de le jeter près de Tobias. Je vais retourner fouiller un peu du coté de l'armoire, je crois qu'on peut palper le matelas et les draps au cas ou monsieur ou madame y cacherai des choses. Ensuite, on ira faire un tour chez le fils héritier donc l'opulence n'a d'égal que celle de son père !
Tobias Callahan
Tobias Callahan
https://claircomberpg.forumactif.com/t132-tobias-callahan
Date d'inscription : 15/02/2021
Messages : 36
Âge du personnage : 16 ans
Métier : Voleur, prolétaire
Ven 11 Juin - 17:57
Toujours allongé à plat ventre sous le lit, le blondinet fronçait des sourcils alors qu’il tentait de bien discerner – malgré la noirceur – la nature des trésors étrangement planqués sous le lit. Assurément curieux, Soren ne se fit pas prier pour le rejoindre, tirant une lanterne à sa suite, laquelle reposa devant eux afin de leur permettre de mieux voir ce qu’il en retournait. Dans une expression PRESQUE admirative, son comparse ne se fit pas prier pour sortir les lames de leur cachette, exposant toute la qualité de leur fabrication. Tobias devait bien l’admettre : elles avaient réellement de la gueule. Rien à voir avec les armes de piètre qualité qu’il se trimballait en permanence, faute d’avoir les moyens d’en acheter d’autres. Évidemment, la théorie loufoque de Soren ne tenait qu’à moitié la route, puisque Callahan doutait fortement que le balourd de propriétaire ne soit doué au point de maîtriser le port de trois armes simultanées.

Gardant le silence, le blondinet vit Soren enfoncer son bras dans l’espace sous la trappe pour en sortir ce qui, à priori, semblait être un manuscrit dont la reliure était en cuir. Tenu fermé par une cordelette du même matériel, le bouquin était de bonne épaisseur et fut rapidement déposé près des armes, soit plus près de Grim. Un deuxième document - beaucoup moins soigné cette fois - fit suite au premier, déposé à nouveau sur les lattes du bois composant le plancher. Si Soren s’attaque d’abord au plus mince des deux bouquins, Tobias, pour sa part, se contenta de tendre l’oreille alors qu’il avait cru entendre du bruit provenant du couloir. Sa vigilance fut toutefois mise de côté lorsqu’il entendit son compagnon pouffer de rire à ses côtés. Quoi? Curieux, le voleur jeta un regard audit manuscrit… et ne put s’empêcher de s’étouffer avec sa propre salive en constatant avec stupéfaction le contenu carrément explicite du livre! Était-ce des illustrations fantaisistes griffonnées à même la main du propriétaire des lieux? Ou alors était-ce des portraits qui avaient été réalisés lors de soirées carrément lascives? Tobi n’en savait trop rien. Son inexpérience dans le domaine le força donc à rougir comme un crétin sans qu’il en ait le moindre contrôle…

- M-m-mais qu’est-ce que tu veux que je foute avec ça, m-moi?! s’exclama l’adolescent non sans bafouiller alors qu’il repoussait le livre un peu plus loin. Évidemment, mieux valait ne pas répondre à cette interrogation ridicule, puisqu’il savait intérieurement quelle réponse il se coltinerait.

Si l’hilarité de Soren était déjà bien présente, inutile de préciser qu’elle venait de monter d’un cran alors qu’il venait de faire la découverte inopinée d’un fouet en cuir noir et de son harnais assorti. Bon… sur ce coup-là, le gamin de 16 ans était un peu perdu. Assurément, son statut de puceau doublé du fait qu’il n’ait jamais eu de réelle copine venaient alimenter son manque de connaissance en la matière. D’ailleurs, Grim en profita également pour sortir une paire de menottes, parmi les nombreuses trouvailles qu’il avait déjà faites.

- Mais qu’est-ce qu’il peut bien foutre avec un fouet, un harnais pour animaux et des menottes…? Balança-t-il innocemment, davantage pour lui-même qu’autre chose, alors que la réponse était d’une évidence incroyable aux yeux de Soren. C’est quoi cette cache? Un fourre-tout pour ranger des trucs aléatoires?

Son interrogation, d’une naïveté débordante, resta sans réponse, puisque déjà, son compagnon du moment rangeait les objets illicites là où il les avait trouvés. Toutefois, un petit coffret attira rapidement l’attention de Callahan qui, tout comme son comparse, en observa le loquet avec intérêt. Ce verrou était simple et ne semblait pas des plus solides. Le crocheter serait aisé, ou alors, le briser ne serait pas non plus compliqué. Suivant le geste de l’aîné des deux voleurs, l’Amaranthis d’origine s’extirpa hors de sa cachette, puis se redressa. Observant de nouveau le coffret maintenant déposé sur l’édredon du lit, Tobi était réellement curieux quant à son contenu. Si le contenant avait été soigneusement caché, c’est que forcément, il renfermait un truc important. Glissant ses doigts gantés sur le relief de leur larcin, le blondinet tourna brusquement la tête vers Soren alors que ce dernier semblait avoir fait une découverte stupéfiante à même le livre à la reliure en cuir.

- Quoi? Rétorqua-t-il en notant l’air grave de Soren. Qu’est-ce qu’il y a?!

Inquiet quant à la découverte assurément lugubre de Grim, Callahan se rapprocha et jeta certains coups d'œil furtifs vers les pages jaunies du document… Pour finalement lever les yeux au ciel alors que son comparse venait de lui révéler qu’il ne savait pas lire. Dans un geste nonchalant, il jeta le bouquin sur le lit, près du coffre, puis déclara vouloir farfouiller à nouveau l’armoire.

- Quoi, t’es sérieux? Balança Tobi, tout bonnement. Tu sais pas lire? T’es jamais allé à l’école ou quoi?

Parce que le gamin, lui, avait reçu une éducation. Certes, il avait passé beaucoup de temps seul, mais son père et sa mère s’étaient affairés à lui apprendre la lecture, l’écriture et le calcul dès son plus jeune âge, le tout ayant été perfectionné lors de ses années à l’orphelinat, à être enseigné par des nonnes. Certes, il ne pouvait pas se targuer d’être aussi doué que la haute société Amaranthis, mais il avait une bonne base.

Agrippant le bouquin, il défit le lacet à son tour, puis ouvrit la reliure pour en dévoiler le contenu. Si, de prime abord, ça ne semblait qu’un vulgaire journal où le propriétaire rassemblait ses idées et le fil de ses pensées, ce qu’il découvrit le fit sourciller au plus haut point. Sans attendre, Tobi agrippa la lanterne et la déposa sur le bureau tout près, étalant le livre ouvert juste à côté pour mieux voir. De la documentation médicale… des annotations… Son cœur battait la chamade. Rapidement, il tourna les pages. Certes, il s’agissait également d’un ramassis de songes et de réflexions… Mais le tout revêtait un côté carrément… dégueulasse. Au vu de son malaise grandissant, il lui sembla que son compagnon devenait de plus en plus curieux. Si d’emblée on avait pu croire que Tobi le faisait également tourner en bourrique, ce n’était réellement pas le cas.

- Ce sont des dossiers médicaux de patientes provenant du sanatorium, de l’asile et autres lieux de soins… Une liste de noms, leur âge et leurs origines… Il déglutit péniblement, puis jeta un regard incertain en direction de son compagnon qui semblait comprendre qu’il ne blaguait pas. Il les a fait sortir des établissements pour les étudier, en apprendre plus sur leurs maux… Il annote tout. Je crois qu’elles ont subi des trucs carrément dégueulasses, Soren. Elles sont peut-être même, entre autres, les femmes nues qu’on a pu voir dans son autre livre…

D’un regard nerveux, il scruta la liste exhaustive, à la recherche d’un nom, un seul… Son index se glissa sur le papier alors qu’il progressait dans sa recherche… Ouf… Le nom de sa mère n’y figurait pas. Tobi ferma les yeux un instant et continua de lire rapidement, comprenant malgré lui qu’il y avait un lien évident entre le fouet, ces noms inscrits dans le document, les illustrations et peut-être même le contenu du coffret, si ça se trouvait.

- Il est dégoûtant ce type... conclue-t-il en fermant brusquement le bouquin… Il faut vraiment qu’il paie pour ce qu’il fait…

Se passant une main sur la nuque, Callahan observa Grim, devant lui, alors que son cerveau allait à cent mille à l’heure. Il ne savait pas quoi faire avec toutes ces informations qu’il avait découvertes malgré lui. C’est alors que des bruits attirèrent à nouveau son attention. Des éclats de voix à la fois féminins et masculins.

- Je vous jure, j’ai entendu quelque chose à l’étage! S’exclama la plus jeune des deux servantes de plus tôt, d’un ton agacé.

- C’est bon, c’est bon mademoiselle Corine, on vous croit! Rétorqua rapidement ce qui semblait être un garde alors qu’il était évident qu’ils se dirigeaient vers la pièce où se trouvaient les deux voleurs.

Un regard alerté en direction de Soren fut évident. Sans attendre, Tobi souffla sur la flamme de la lanterne pour l’éteindre, agrippa le bouquin et se glissa sous le lit, laissant à son compagnon le soin de planquer le coffret. Quelques instants plus tard, deux gardes firent irruption dans la pièce en compagnie de la bonniche. Ratissant la pièce, ils perçurent rapidement la fumée qui s’échappait toujours de la lampe nouvellement éteinte. Merde… Si l’un d’entre eux s’affaira à fouiller le placard le plus près, il ne fut pas bien long avant que le deuxième ne jette un regard sous le sommier, poussant un cri en percevant la silhouette de Tobi.

Ni une, ni deux, le voleur flanqua un coup de pied de toutes ses forces directement au visage du garde, lui fracturant le nez sans équivoque. Si l’homme poussa un juron coloré, l’adolescent ne se fit pas prier pour sortir de sa cachette avec la ferme intention d’atteindre la fenêtre. Toutefois, sitôt debout, une poigne solide l’agrippa et, dans un mouvement rageur, le balança brutalement le mur le plus près. Ses poumons extirpèrent leur air et le blondinet en échappa le manuscrit dans le processus.

- T’es quoi toi, petite merde?!! Pesta le garde, à quelques centimètres de son visage tout en postillonnant.

Son avant-bras était plaqué contre la gorge de Callahan, coupant toute entrée d’air. Frénétiquement, Tobias tapota sa hanche et agrippa rapidement son poignard avant de l’enfoncer brutalement dans le flanc de son assaillant dans un geste d’autodéfense évident, lequel hurla et lâcha prise. Prenant de grandes lampées d’air, l’adolescent toussota.

Et voilà que les choses ne se déroulaient pas totalement comme il l’aurait souhaité!
Soren Grim
Soren Grim
https://claircomberpg.forumactif.com/t122-soren-grim-enfant-des-
Date d'inscription : 10/01/2021
Messages : 133
Âge du personnage : 24
Métier : Musicien à ses heures
Sam 24 Juil - 15:53
La franchise de Tobias face à son incapacité à lire ne lui avait fait ni chaud, ni froid. Seul un petit rictus caractéristique de son tempérament à tout dédramatiser s'était fait voir sur son visage. Il avait entendu parler du fait que son comparse d'un jour n'était pas un jeune orphelin ayant toujours été à la rue, sa capacité à lire en était une belle preuve, car ce n'était pas vraiment une priorité pour ceux qui n'avait guère de foyer ou qui n'en avait jamais eu. S'ils savait compter pour être capable de marchander, le voleur n'avait que rarement eu le besoin de lire. Cet apprentissage était un projet qu'il s'était imaginé entreprendre, un jour peut-être...Ainsi, il ne s'offusqua guère du constat. En revanche, les descriptions que fit Tobias du document lui firent froid dans le dos à mesure qu'il comprenait que ces dossiers n'étaient pas simplement un journal intime. L'homme qui avait écrit ses lignes était un détraqué doublé de quelqu'un d'influent, si bien que Soren en vint à se demander si les deux n'étaient pas finalement étroitement liés dans la haute société Amaranthis.

Malgré cela, l'idée de mener une expédition punitive contre cette individu n'était pas la première considération de Soren. L'envie de le punir était présente, c'était peut-être d'ailleurs à cause de la mauvaise réputation de l'individu que Soren avait jeté son dévolu sur cette demeure pour y soutirer quelques biens. Malheureusement, qu'étaient deux malandrins face à un homme influent des hautes strates d'une faction bien établie, peu de choses...Alors qu'il s'apprêtait à échanger quelques mots à ce sujet, leur attention fut happée par les bruits et éclat de voix.

Voyant que Tobias s'affairait à débarrasser la salle de son faible éclairage, Soren quant à lui s'empressa de se dissimuler dans la solution de repli la plus évidente, mais aussi la plus risquée, à savoir le placard. Habilement, le jeune homme s'efforça de ne pas tout renverser en se calant entre deux vêtements pendants dont l'odeur parfumée vint lui piquer les narines. Dans sa main reposait toujours la petite boite. Le délais entre les bruits et l'arrivée des gardes était court, si bien que rapidement ils se mirent à fouiller. Evidemment, ils cherchèrent dans un premier lieux dans les deux endroits les plus évidents, à savoir les deux seules cachettes que Soren et Tobias avaient pu se trouver.

Entrevoyant à travers un entrebâillement une ombre de garde prêt à ouvrir la porte, Soren s'arma de sa dague et posa soigneusement le petit coffret sur une petite étagère près de lui. Mais par chance -pour lui-, l'homme se détourna de son objectif en entendant un braillement dans son dos indiquant que son collègue avait bel et bien trouvé quelque chose. Dans l'agitation, Soren entendit alors un cri de douleur qui lui indiqua que Tobias venait de contre attaquer. Il n'eut pas beaucoup de temps pour agir, car déjà la voix du garde raisonnait dans la pièce.

Lorsque Soren sortit de sa cachette avec une discrétion dont il avait le secret, son regard se porta sur la scène à vivre allure. un garde le nez ensanglanté, la domestique, et un deuxième garde qui encaissa à cette même seconde un coup de dague dans le flanc. La faible luminosité amené par les nouveaux venus jouant à son avantage, Soren ne se fit pas prier pour agir, car tout le monde lui tournait désormais le dos. D'un geste ferme, il asséna le manque de sa dague à l'arrière du crâne du garde au nez fracturé, le faisant tomber lourdement au sol dans un cris étouffé. Sans trainer, il s'approcha à vive allure de la domestique et la ceintura habilement pour la déséquilibrer et se retrouver derrière elle, dague sous la gorge. Grâce à l'effet de surprise et à l'évidente peur de la domestique, il n'eut besoin d'abuser de violence pour la maitriser, ce qui en soit l'arrangeait quelque peu. Voyant que le garde se tenant le flanc avait quelques difficultés, mais que Tobias peinait à reprendre son souffle, le jeune homme parla d'une voix calme.


- Un cri ou un geste de plus, et je repeindrai le sol de la chambre avec son sang.

Le silence tomba lourdement sur la pièce alors que le garde s'autorisa une œillade vers Soren, conscient qu'il ne pourrait gérer deux trublions dans son état.

- C'est quoi ce bordel, vous espérez quoi en faisant ça? Vous barrer tranquillement ? Demanda le garde sur un ton agressif mais à bas volume, se rappelant de la menace de Soren.
- Exactement, et d'ailleurs, tu vas gentiment coopérer en te mettant contre le mur pour laisser passer le gamin. Répondit-il en désignant le mur le plus éloigné des portes et des fenêtres.
- Par pitié Roy, faites ce qu'il vous dit. Supplia la domestique, tremblotante sous la poigne de Soren.

Soren n'aimait pas faire cela, mais il était bon en matière de bluff, si bien que son regard semblait montrer qu'il était capable de passer à l'acte. Ce n'était pas le cas, mais visiblement leurs adversaires semblaient ne pas en douter une seconde. Son regard se posa sur Tobias à qui il désigna le placard de la tête.

- Jette un œil la dedans et ensuite on sort.

Bien entendu, il ne serai pas difficile de trouver le petit coffret caché par Soren. Après qu'il se soit mit en mouvement, Soren s'avança vers le garde, la lame toujours fermement posé contre la gorge de la domestique dont les sanglots firent quelque peu culpabiliser le jeune homme. Leur trophée en main, Soren murmura un "Désolé" à l'oreille de la domestique avant de la lancer sans ménagement sur le garde qui dut redoubler d'effort pour la rattraper, trébuchant avec elle sous le coup de la douleur de son flanc. Le jeune homme fit volte face afin de se retrouver à son tour dans le couloir, retrouvant Tobias après avoir claqué la porte.

- On a pas beaucoup de temps, lance un truc lourd contre une fenêtre de ce coté. Dit-il en joignant un geste de main à la parole Ils vont être attirés par le bruit, ensuite, on détale à l'autre bout. On connait pas tout l'étage, mais je suis sur qu'on pourra descendre de l'autre coté de ce couloir, par une fenêtre ou autre.

Comme s'il fallait garder une certaine assurance, Soren esquissa même un sourire alors qu'il s'imagina une autre éventualité, bien plus périlleuse.

- Ils se peut même qu'ils croient qu'on s'est fait la malle alors qu'on serai toujours à l'intérieur à fouiller une ou deux pièce de plus en vitesse, mais si tu le sens pas, on se tire d'ici.

Mieux valait ne pas imposer de choix, le temps pressait et le pari était périlleux. Soren avait le gout du risque, mais cela n'engageait que lui. Son principal défaut, celui d'être impulsif, était souvent grandement endigué dans le bon sens lorsqu'il ne se trouvait pas seul, si bien qu'il préféra attendre de voir ce que le jeune Tobias préfèrerai faire.
Tobias Callahan
Tobias Callahan
https://claircomberpg.forumactif.com/t132-tobias-callahan
Date d'inscription : 15/02/2021
Messages : 36
Âge du personnage : 16 ans
Métier : Voleur, prolétaire
Jeu 26 Aoû - 19:13
Il avait du sang sur la main. Ce n’était pas le sien, fort heureusement. Toutefois, le soldat devant lui venait de se prendre solidement le coup dans les côtes, la lame s’étant suffisamment enfoncée pour bien le faire saigner. Normalement, Tobi essayait d’éviter de faire couler l’hémoglobine d’autrui inutilement, toutefois, en ce moment, le tout relevait de la légitime défense. Son cœur se débattait dans sa poitrine alors que son cerveau fonctionnait à cent milles à l’heure. Tendu comme un ressort, il s’apprêtait à éviter l’assaut vengeur de son agresseur, quand soudain, un bruit mat se fit entendre. Le soldat au nez fracturé s’écroula au sol et rapidement, Soren enserra la domestique pour lui plaquer sa lame sur la gorge. Si Tobias avait déjà du mal à retrouver son souffle, il se retrouvait mutin devant la scène, ne sachant pas si Grim était sérieux ou pas. Bon après, il avait déjà menacé une femme de la même façon, par le passé, pour ses propres desseins. Dans son cas, le tout était essentiellement de la frime, pour dire vrai. Jamais il ne l’aurait réellement égorgé… Mais il ne connaissait pas suffisamment Soren pour savoir s’il bluffait ou pas.

Le silence entre les hommes était lourd et sombre, uniquement entrecoupé par les sanglots de la femme qui, forcément, craignait pour sa vie. La mâchoire serrée, Tobi n’osait pas bouger d’un muscle, prêt à réagir au moins geste récalcitrant du soldat blessé. Au final, ce dernier se contenta d’une brève œillade en direction de Grim, puis balança une réplique qui se voulait cinglante, vu le ton acerbe utilisé. Remarquez… Callahan ne pouvait pas lui en vouloir d’être courroucé de la sorte. Soren ne se fit pas prier pour confirmer la pensée du garde, lui sommant au passage d’aller s’adosser contre un mur opposé pour laisser passer Tobias en toute sécurité. La pauvre victime, toujours entre les mains du roublard, supplia l’homme de s’exécuter par crainte pour sa vie. Et pour dire vrai, à voir la tronche que tirait Soren, Tobi n’oserait pas le provoquer, en ce moment même. Soit il était un FABULEUX bluffeur, soit il était réellement prêt à tout… Ce qui donnait un peu froid dans le dos, somme toute.

Notant le placard désigné par son comparse, le blondinet hocha de la tête puis s’approcha de ce dernier, s’y engouffrant sans hésitation pour y trouver le coffre tant souhaité. Il était posé là, bien en évidence, donc le voleur n’eut aucun besoin de fouiller outre mesure.

- C’est bon, se contenta de rétorquer l’adolescent qui tenait le coffret sous son bras gauche. Allez, on se barre.

La pauvre domestique pleurait toutes les larmes de son corps et poussa un couinement de surprise alors qu’elle fut brutalement poussée sur le garde, lequel encaissa difficilement le coup. Le duo se rua à l’extérieur de la pièce et Soren claqua la porte. Sans plus attendre, Tobi fourra le coffret dans les bras de son compagnon, puis détala vers la chambre à côté pour se saisir d’une chaise bordant une table joliment sculptée. Ni une, ni deux, il l’installa devant la poignée de la porte, en angle, pour bloquer cette dernière, obligeant le garde et la fille à y rester emprisonnés.

Alors qu’il cherchait déjà une sortie, le voleur se figea sur place en entendant la proposition de son compagnon, réalisant que ce dernier n’avait pas terminé de fouiller les lieux. Pour dire vrai, Tobi était hésitant. Il avait envie de foutre le camp… mais ce qu’il avait lu dans ce bouquin était carrément horrible, donc il devait minimalement faire payer le connard qui servait de propriétaire des lieux. Alors l’idée de feindre leur départ était carrément alléchante.

- Il est hors de question que nous partions sans au moins en faire baver à ce connard, souffla-t-il tout bas. Tu es partant pour foutre la merde, un brin?

Tobi esquissa un sourire, puis nota la fenêtre tout près d’eux. Jetant un coup d'œil par cette dernière, il réalisa qu’il était possible d’y fuir, par l’arbre qui bordait cette dernière. Sans plus attendre, il agrippa le vase tout près de lui et le balança pour fracasser la vitre, donnant l’illusion d’une fuite intempestive. D’un mouvement du menton, il incita Grim à s’aventurer rapidement dans la demeure, dans la direction opposée au raffut. Sans un mot, Tobias se déplaça le plus furtivement possible à sa suite alors qu’il entendait déjà le personnel de la demeure s’activer, à l’étage inférieur.

Les deux hommes se glissèrent dans la pièce la plus opposée possible à l’endroit où se trouvaient le garde blessé et la servante. Cette dernière, qui leur servirait de planque, n’était nulle autre que le bureau par lequel il était arrivé, plus tôt. Tiens, tiens! Il y avait un potentiel pour faire un maximum de pagaille ici, pour le simple plaisir de bien faire chier l’hôte des lieux. Refermant doucement la porte derrière lui, Tobi jeta un regard à Soren.

- Avec ce qu’on a découvert plus tôt, le type qui vit ici me donne encore plus envie de gerber. D’ailleurs, tu m’as un peu foutu la frousse, un peu plus tôt… J’ai cru pendant un instant que tu allais réellement exécuter cette pauvre fille, tout à l’heure… Admit-il en se grattant l’arrière de la tête, embêté. Alors là, tu m’as eu. Il va falloir que j’apprenne à bluffer de la sorte. Ça me serait franchement utile.

Soren avait plus d’expérience que lui dans le domaine, c’était assez évident. Toutefois, Tobi avait ce chic d’être carrément chiant lorsqu’il le souhaitait, trait de caractère renforcé depuis qu’il avait vu Kell et sa bande de Cœur de Potes à l'œuvre, par le passé. Il avait quelques idées en tête. Passant près du bureau, il flanqua un coup à l’encrier du revers de la main, déversant le liquide noir partout sur le bureau. Agrippant la plume qui avait roulé sur la surface souillée et polie du meuble, Tobias se saisit d’un premier parchemin soigneusement roulé et l’ouvrit. Sans même prendre la peine d’en lire le contenu, il s’affaira à y griffonner sans la moindre retenue. Si d’abord il s’amusait à faire n’importe quel gribouillis absurde, il eut soudainement une idée, laquelle le fit rigoler comme un abruti…

… Et il dessina une forme phallique évidente, couvrant au maximum les nombreux chiffres préalablement écrits par la main du riche Amaranthis… lesquels semblaient assez importants, à vue de nez. Ouais, il avait 4 ans d’âge mental, il le savait bien…

Admirant son chef-d’œuvre, l’adolescent jeta un regard vers le bureau et nota la présence d’un petit couteau finement travaillé servant probablement de coupe-papier. Il s’en empara, puis, sans vergogne, se dirigea vers le mur pour y embrocher son dessin, lequel serait mis bien en évidence dès qu’une personne franchirait le pas de la porte.
Soren Grim
Soren Grim
https://claircomberpg.forumactif.com/t122-soren-grim-enfant-des-
Date d'inscription : 10/01/2021
Messages : 133
Âge du personnage : 24
Métier : Musicien à ses heures
Lun 20 Sep - 21:45
Le risque qu'ils prenaient était grand, mais la force d'une diversion visant à orienter leurs éventuels poursuivants couplée au fait de gérer la demoiselle en état de choc semblait suffire à leur offrir un répit plus que luxueux aux vues de la situation générale. Soren s'autorisa une grande inspiration seulement lorsqu'ils trouvèrent refuge dans cette pièce semblable au bureau du maître des lieux. Adossé nonchalamment contre la porte tandis que Tobias semblait lui un peu plus agité et excité, le malandrin tendait distraitement l'oreille, juste au cas où il serait possible de s'éviter de nouveaux désagréments. Une chose le rassura lorsque les premiers éclats de voix raisonnèrent dans le couloir, il n'entendit aucun jappement canin, ce qui laissait penser que la piste qu'ils avaient semé en laissant suggérer leur évasion par la fenêtre avait été suivie.

A ce moment, il s'autorisa enfin à se détendre un peu, reprenant son air plus calme et serein, voir même souriant. Il n'avait pas répondu à la question du jeune voleur concernant l'optique de semer un peu la pagaille parmi les affaires de cet Amaranthis aux activités peu reluisante. Pas vraiment habitué à faire plus que le nécessaire, il s'était dit qu'il devait bien ça à Tobias qui, en somme, avait plus souffert que lui lors de leur dernière altercation. Et puis, visiblement ils allaient être un peu plus tranquille désormais.

Rassuré par cette pensée, Soren s'avança lentement dans le bureau tout en observant les alentours. Il écouta malgré tout attentivement les dires de son complice dont les propos lui arrachèrent un sourire.

- Une simple question d'apprentissage, savoir ruser à coup de bluff m'a sortit de bien plus de situations que de savoir planter une dague entre deux côtes. Il esquissa un petit rire à ce faux tacle adressé au jeune homme. Bon, à ta place et dans la situation dans laquelle tu étais, j'aurais pas fais autrement, j'imagine. Mais si tu veux, je t'apprendrai deux trois truc, tout est dans l'attitude. Je m'en veux un peu d'avoir traumatisé cette pauvre femme cela dit, j'espère qu'elle s'en remettra vite.

Soren en revint à son occupation, non sans un nouveau sourire en voyant Tobias semer la pagaille dans tout ce joli arrangement qu'était le bureau du maitre des lieux. Quant à lui, il se dirigea d'abord vers la fenêtre pour jeter un œil rapide à l'extérieur au travers du rideau fermé qu'il entrebâilla avec précaution pour ne pas révéler la présence de la lumière intérieure. A travers l'obscurité, il put voir un mouvement de groupe autour d'une lanterne, probablement les gardes inspectant le lieu de la fuite, une bonne nouvelle en somme. Il ne s'attarda pas plus longtemps sur ce détail et alla étudier les armoiries et autre décorations.

Tout ou presque était trop lourd ou encombrant pour être sortit de la pièce discrètement et facilement, ce qui contraria le jeune homme qui, sans savoir pourquoi, avait l'intime conviction qu'il pourrait trouver quelque chose de plus intéressant que ce qu'ils avaient déjà récolté. Ses yeux se posèrent alors sur la bibliothèque encastrée dans le mur de pierre. Pas très large mais très bien fournie, ce meuble l'intriguait. Il connaissait la propension des Amaranthis à aimer se cultiver, mais l'organisation de cette bibliothèque le laissait perplexe, pour des raisons qu'il ignorait encore. Attentivement, il sonda alors les rayonnage, faisant glisser ses doigts sur la surface reliée poussiéreuse des ouvrages. Aiguisé et attentif, ses yeux se stoppèrent sur un groupement de livres identiques qui semblaient bien moins recouvert de cette fine couche grisâtre, mais dont le haut de la reliure semblait bien plus abimée, comme s'ils étaient régulièrement retiré de leur étagère, et sans grande précaution.

Soren fronça les sourcil puis tira les quarte ouvrages en même temps et un sourire vint réapparaitre sur son visage tandis qu'il les rattrapait dans son autre main. Derrière ces fameux livre se trouvait une petite porte en bois finement ouvragée et parut d'une serrure épaisse. Un coffre fort derrière des livres, voilà une bien belle manière de dissimuler quelques secrets, mais la chance souriait au jeune homme ce soir. Il posa nonchalamment les ouvrages au sol avant de revenir vers le bureau, tandis que Tobias observait avec fierté son œuvre accrochée au mur. Il se mut alors à fouiller frénétiquement dans les nombreux tiroirs, à la recherche de cette clé qui devait être non loin.

- Tobias, je crois qu'on va pas regretter d'être venu.

Après une frénétique fouille, Soren entendit un bruit métallique frapper le plateau du bureau. Des documents qu'il fouillait dans ses mains était tombé une petite clé dont les finitions rappelaient non sans mal ceux du coffre. Son sourire prit plus d'ampleur tandis qu'il se précipitait vers le coffre, presque en courant, mais discrètement. Avec précision, il déverrouilla le coffre et en sortit son contenu, à savoir quatre sacs noués par des fils de cuir et dont le poids laissait imaginer à Soren qu'il venait de toucher le gros lot. Il revint vers le bureau et attira l'attention de Tobias d'un signe de tête avant de poser ses trouvailles sur le bazar qu'avaient répandu les deux complices. Il reprit un des sac dans sa main et l'agita en le tenant par l'attache, faisant tinter un son de métal qui s'entrechoquait.

- Mon cher ami, je crois que cette proposition de venir faire un baroude d'honneur ne pouvait pas être plus idéale, on vient de mettre la main sur une pette fortune !

Comme si tout à coup leur environnement lui parut à nouveau hostile, Soren sonda les alentours et reposa soigneusement le sac. Il posa les yeux sur son complice tout en glissant un regard vers l'œuvre d'art accrochée au mur.

- Je crois qu'il a eu son compte, et nous le notre, que dirais-tu qu'on se barre d'ici, je crois qu'avec tout ça, on peut même aller se payer quelques verres !

Dé !:
Contenu sponsorisé
Claircombe  :: Titre :: Quartier Amaranthis :: Une piécette, deux piécettes... ah et puis merde, on prend tout! [PV Soren Grim] ::